— Regarde-moi ça César ! Un concours de chant organiser par un groupe ici même à l’école !

— Et alors ? On a déjà notre groupe ! Demande plus à Marta !

— Tu as raison, hey ma belle ? Tu as entendu ?

— Je ne suis pas sourde Roberto !

Je m’approche d’eux et leurs sourit avant de lire l’annonce. Le nom « Les Passagers », me dit quelque chose, du moins, me rappelle mon premier et unique groupe. Cependant, on n’a rien officialiser et je suppose que beaucoup de groupes, veulent s’appeler ainsi.

En y regardant de plus près, je remarque que le nom de l’un des guitaristes à l’origine de l’annonce est Max Byls et là aussi, son nom me dit quelque chose. J’arrache l’une des feuillets avec ses coordonnées et compte bien appeler pour en avoir le cœur net.

— Tu veux donc tenter ta chance ?

— Pourquoi pas. Vous ne m’avez pas prise alors que j’ai encore mes cordes vocales.

— Je sens que tu me le reproche même après un mois ?

— Depuis deux je dirais ! En effet, je l’ai encore, ce poignard dans le cœur. On me l’a réparé pour une durée indéterminée certes mais …

— J’ai mon cours de théâtre, je vous laisse.

César s’éclipse en mentant et moi aussi mais en préférant la fuite. Je décide de m’asseoir sur l’escalier, mon homme m’imite et essaye de me comprendre :

— Ecoute, je te l’ai répété des milliers de fois, on est désolé de tout ce qu’il se passe, de ce qui t’arrive et puis Tania a essayé de te laisser ta vraie place même contre l’avis de...

— J’ai refusé pour...

— Pour ?

— Lui laisser sa chance voilà tout. Et puis, le producteur lui a aussi donner cette carte en or, son ticket pour ton succès, votre succès ! J’en aurais d’autres …Et puis, je ne sais pas, je suis juste jalouse. J’ai failli réussir à grimper les étoiles comme ma sœur et j’ai failli aussi ne jamais revenir de l’opération. Tout ce que je tente, finis en cendre !

— Ecoute ma belle, on va réussir à te trouver quelque chose pour que tu…

— Laisse-moi du temps, je suis juste fatiguée. Mon traitement et ma reprise des cours m’épuisent… J’ai besoin de repos !

Il tente une accolade mais je le repousse en larme pour m’enfermer dans ma chambre. Au moins, je serais tranquille.

Je pleure jusqu’à me rendre compte que je froisse le papier. Je le déplie et sort mon téléphone pour commencer à taper le numéro. C’est bien celui de Max…

Deux ans sans nouvelles. Et surtout deux ans, où c’est moi qui ne voulais plus le voir. Je ferme les yeux, une fois allongée et me remémore l’origine du groupe. Et pourquoi, j’ai coupé les ponts.