L'invitation
J’ai enchaîner les cours et les répétitions à m’en épuiser. La réunion avec la directrice c’est faite finalement avec les professeurs.
Ils ont accepté deux concerts dans le hall. C’est une camarade de classe de Roberto, Ingrid, revenu finalement de son projet avorté et passionner de journalisme, qui a cordonner les enregistrements. Tout ça bénévolement.
Le film, une fois monté, donne une belle œuvre et me motive à la diffuser. Le groupe est du même avis et on se tourne en ce moment vers des contacts de Roberto pour la mise en œuvre.
De plus, au départ, j’ai su que le spectacle des professeurs se fera finalement sans nos musiques. J’ai mis une semaine à m’en remettre…
Ma sœur, avait tenté de me consoler et aussi de me défendre. Un discours contradictoire qui mena aussi à une dispute.
Les professeurs pensent que nos sons ne sont pas une assez bonne bases pour réaliser une œuvre théâtrale.
Cependant, un compromis fût finalement trouvé après ma déprime. Il y aura aucun sons utilisés durant les scènes mais la thématique sera gardé en référence au nom du groupe.
Il y aura donc différentes parties sous l’idée des passagers.
Le cours des choses reprend après tout ses chamboulements. Mes amis reprennent leurs vies. Bien qu’on se promet de se voir au moins une fois ou deux par mois.
Le casting pour le spectacle se déroule sur deux semaines et je décide finalement de passer mon tour. J’ai réussi à laisser ma trace, à d’autre d’en faire pareil.
Pour m’aérer l’esprit après tout ça, je m’accorde le samedi matin, une virée seule en ville. Mue par une curiosité refoulée depuis l’entrevue avec Alvaro, je décide de m’arrêter dans sa galerie d’art.
— Bonjour Mademoiselle !
— Bonjour.
Je suis accueillie par une sosie de Tania mais dans sa version hippie.
— Vous souhaitez des renseignements ?
— Hé bien, je suis venu par curiosité.
— Par hasard ? Ou bien quelqu’un vous en a parlé ?
— Le peintre lui-même. J’étais dans un bar et j’ai eu sa carte.
— Ho, je comprends. C’est pas très commun pour un serveur de faire sa pub. Il n’a pas essayé encore de demander votre numéro ?
— Haha, non ! J’ai pensé la même chose mais j’ai repoussé ses avances. Je suis en couple.
— Haha, oui, je vous comprends. Alvaro est si… particulier.
— Oui, enfin j’imagine. Vous le connaissez bien ?
— Je suis sa petite amie.
— Ho ! Je… hum… je ne voulais pas vous offenser si… enfin… désoler.
— Ne soyez pas désolé ! C’est plutôt moi ! Si vous saviez le nombre de jeunes femmes qui viennent de cette manière. Mon homme est étrange certes. Je lui fais confiance sur sa méthode. Je sais qu’il est fidèle. J’ai même des espions disons qui le surveille.
— Si vous avez confiance pourquoi le surveiller ?
— Ce n’est pas pour l’infidélité que je suis inquiète mais pour sa santé. Il a des secrets, je le sais. Je sais aussi qu’il a eu des phases très difficiles. Des pensées sombres. Tiens, il y a deux mois justement, il voulait se tuer ! Puis il a rit le lendemain de sa mauvaise blague. Croyez moi, que moi, non ! J’ai rappeler vite fait son psychiatre et là depuis, il va beaucoup mieux ! Tenez, voici son dernier tableau ! La « voix de l’eau « .
Elle se dirige derrière elle pour que j’observe un arbre être arrosée d’eau qui lui murmure du soleil. Tout ça dans de belles couleurs aquarelles. J’ai toujours les mains dans mon blouson en cuir et je me force à lui sourire malgré mon air septique.
— C’est magnifique !
— Vous trouvez ?
— Oui. Il y a un message d’espoir là dedans.
— Je suis assez d’accord. Sinon, pardonnez moi de vous avoir abreuver de ma vie ! Ce n’est pas mon genre d’habitude.
— Ne vous inquiétez pas. Ça fait du bien parfois de parler.
— Exactement. Je vous laisse regarder ? Si vous voulez en acheter, venez me voir. J’ai le catalogue.
— Merci, ça fait longtemps qu’il peint ?
— Six ans. Il a vendu déjà dix tableaux. Heureusement qu’il est serveur, peindre est plus du loisir et un complément.
— Et ça coûte combien en moyenne ?
— Les petits vers les quinze euros et les grands jusqu’à cent. Et après les moyens c’est variable. Ça peut aussi se négocier. On en a pour toutes les bourses. Ha ! Mais qui voilà, le grand artiste !
— Bonjour ma fleur des îles !
Je me retourne pour assister à ce moment mielleux. Si elle savait ce qu’il a fait !
— Mon amour, on a une de tes clientes qui est de passage. Je te laisse avec elle ? J’imagine que tu vas encore sortir tout ton parcours de résilient !
— Avec plaisir. Il y a un autre curieux.
— Bonjour !
— Bonjour Monsieur ! Ravis de vous revoir, vous avez décidez lequel prendre ?
Pendant que la jeune femme est avec le vieil homme pour la commande, Alvaro s’approche de moi tout souriant. Il me chuchote tout en regardant son œuvre. Je fais de même.
— Tu es venu pour m’annoncer ta décision ou acheter ?
— J’aimerais acheter ta mort. Mais je suis trop pauvre.
— Alors que fais tu ici ?
— Une petite balade, comme si on ne se connaissait pas. Toute façon, si jamais j’ai pris une décision, je viendrais comme la dernière fois. J’ai de grand talent d’actrice et je peux maquiller une scène de crime
— Donc une surprise ?
— Exactement. En tout cas tes tableaux sont magnifiques et je blague pas. Je dois y aller, mon homme essaye de m’appeler.
Je remercie la femme et au moment où je sors mon téléphone , j’heurte justement Roberto qui écrivait sur le sien. Tout deux surpris, puis c’est lui qui me questionne :
— Qu’est ce tu fais ici ?
— Bé, je suis venu voir une galerie d’art pourquoi ? Tu as oubliée mon échappée en ville ? Haha.
— Tu t’intéresse à l’art ?
— Te moques pas ! Je suis juste curieuse !
— Et attends, l’homme dans la galerie c’était pas le serveur de la dernière fois ? Tu sais au bar tapas !
— Oui et ?
— Bé, comme ça.
— Au fait, pourquoi tu m’appelles ?
— Ha oui, j’étais en ville moi aussi pour ta surprise et…
— Ma surprise ? Ce n’est pas mon anniversaire !
— Je sais. Mais je veux te faire plaisir. Viens, je vais t’expliquer.
Il me prend par mes épaules tout fier et je le coupe dans ses explications. Je ralentis la marche.
— Attends ! Roberto ?
— Quoi ?
— Ce n’est pas une de tes idées farfelues pleine de frics pour me faire plaisir ?!
— Disons, que je ne l’ai pas fait depuis très longtemps !
— Tu attendais d’être plein au As ?
— Oui. Viens, on est pas loin.
— On ?
— Viens s’il te plais ! Pour une fois que le hasard fait bien les choses ! On s’est garer là et je suis sortie marcher en t’appelant. Et oui, j’ai pas oublié que tu étais en ville !
Il me prend ma main et on marche encore quelques minutes avant de s’arrêter sur une place de parking.
— Une limousine ?! Enfin Roberto ! Ne me dit pas que tu as acheté ça !
— Nuance ma belle, seulement louer ! Aller, le carrosse est arriver.
Il ouvre la portière et m’invite à rentrer. Une fois assis, Roberto s’adresse au chauffeur.
— Chauffeur ? En route !
— Et le copilote alors ?
— Tania ?
— Et César ma chère ! À votre service !
— Roberto ? Tu joue à quoi là ? Enfin à quoi vous jouez ?!
— Tu veux que je lui dise ?
— Non merci César
— Et moi alors ?
— Toi non plus Tania. Je m’en occupe.
Il s’assoit en face de moi et me prends mes mains. Il semble soucieux :
— On joue à rien Marta. On t’invite juste à quelque chose d’unique.
— J’ai pas… enfin besoin de tout ce luxe !
— Juste une fois alors ? D’habitude tu aimes être sous les feux des projecteurs. Qu’est ce qui se passe ?
— Écoute… on va à ton truc..
— Mon invitation enfin notre invitation. Oui et ?
— Et… laisse moi t’expliquer alors.
— Bien je t’écoute.
Il se reprend et s’installe confortablement pour fumer un cigare. Ma désapprobation lui faire demi tour.
— Pardon, hum. Je me met dans l’ambiance c’est tout. Tu as vu le beau costume ?
— Il est magnifique mon cœur. Mais tu sais que je ne dois pas respirer de la fumée… enfin éviter.
— Je sais. Désolé. Hum… je t’écoute.
— Eu avant, si j’avais su qu’il y aurait une fête, je me serais habillée en conséquence.
— Ne t’inquiète pas. Tu es magnifique et puis j’ai tout prévu. Il y a trois tenues au choix !
Je lui sourit puis je m’installe plus confortable en regardant la ville défiler. Je retourne mon attention sur mon homme et je lui dévoile mes envies
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