Entre temps
Les semaines suivantes, Valentine passa encore d’agréables soirées en compagnie de Sébastien. Quelques restaurants et deux pièces de théâtre. A chaque fois, ils passaient de bons moments, pleins d’humour, de complicité… Et d’une petite dose de tendresse aussi.
Souvent, Sébastien commençait par frôler la main de Valentine qui la plupart du temps, finissait pas croiser ses doigts aux siens lorsqu’ils se baladaient après être sortis du restaurant ou lorsqu’ils échangeaient autour de la pièce qu’ils venaient de voir.
Sébastien n’osait pas être trop entreprenant, il en avait envie, mais la réserve qu’il sentait encore chez Valentine le retenait ; comme elle le lui avait dit, elle n’était pas prête à être de nouveau en couple avec qui que ce soit.
Parfois, il osait déposer un petit baiser dans son cou lorsqu’ils se serraient dans les bras pour se dire au revoir avant que Valentine ne prenne son bus.
La dernière fois qu’ils s’étaient dit au revoir en attendant le bus, Valentine avait resserré son étreinte en gloussant doucement tout en lui caressant les cheveux. Elle avait fini par se décoller de lui alors que son bus arrivait au loin et avait plongé son regard dans le sien avant de déposer rapidement un baiser sur ses lèvres.
Sébastien avait souri et s’était senti pousser des ailes, elle avait enfin fait un pas vers lui.
Alors qu’elle faisait mine de se dégager de ses bras pour monter dans le bus qui venait de s’arrêter à leur hauteur, Sébastien avait lancé, dans un soupir,
— Prends le suivant Val…
Elle l’avait alors regardé, un sourire gravé sur ses lèvres, avait à nouveau tourné son corps vers lui et lui avait soufflé,
— D’accord.
Valentine l’avait alors dévoré des yeux puis avait plongé vers lui en redéposant un timide baiser sur ses lèvres. Sébastien l’avait alors accueillie en lui caressant la joue puis en lui donnant, lui aussi, de petits baisers qui se firent plus intimes puis plus fougueux.
Ils étaient là, debout, à l’arrêt de bus, s’embrassant longuement. Finalement, Valentine avait tenté de calmer l’envie qu’elle avait de continuer cet échange qui semblait visiblement leur convenir à tous deux.
— Seb… Je dois vraiment prendre le dernier bus…
Un peu essoufflé, freinant lui aussi ses élans, Sébastien lui avait répondu,
— Ok, je… Tu ne le rateras pas, ne t’inquiète pas.
Il l’avait serré fort dans ses bras en voyant arriver le bus qui allait l’emporter loin de lui, et lui avait soufflé, au creux de l’oreille,
— Merci Val.
Comme elle s’était détachée doucement de lui, elle avait posé son front contre le sien en lui soufflant,
— Mais de rien Seb, merci à toi aussi, j’en avais envie… Je pense que toi aussi au vu de la façon dont cela a tourné, non ?
Elle n’était plus que sourire, pupilles dilatées et cœur battant la chamade. Sébastien s’était fait la réflexion qu’elle devait voir exactement la même chose chez lui. Il lui répondit,
— Oui, j’en mourrais d’envie.
Alors que le bus s’arrêta à leur hauteur, Sébastien lui avait murmuré,
— Vas-y, ne le rate pas, Valentine…
Elle était alors montée dans le bus en restant collée à la vitre pour faire signe à Sébastien qui l’avait regardée s’éloigner en souriant et en répondant à ses gestes d’au revoir.
Une fois le bus hors de sa vue, Sébastien avait constaté qu’un sourire béat était toujours gravé sur ses lèvres. Il était heureux, Il avait enfin reçu la preuve qu’elle ressentait du désir pour lui, autant que lui pour elle. Il s’était retrouvé plein d’espoir ; elle avait fait le premier grand pas, à lui maintenant d’en faire bon usage.
C’est souriant et pleins de projets en tête qu’il avait repris sa voiture garée à quinze minutes de là, pour retourner à Mons.
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