Un goûter avec Françoise
Après le travail, Valentine avait rendez-vous avec Françoise pour aller manger une pâtisserie.
Françoise était déjà assise, Valentine fila s’acheter son goûter et la rejoignit.
— Salut Fran !
— Ah, tu es là, viens assieds-toi ! Qu’est-ce qu’il se passe, t’avais l’air bizarre au téléphone là tantôt.
— Bizarre ?
— Oui, je ne sais pas comment dire, « flottante », j’avais l’impression que tu étais « ailleurs ».
— Ah, oui, peut-être un peu.
— Euh, ce qui veut dire ?
— J’ai suivi tes conseils Fran.
— Et c’est ça qui te rend comme ça ? Tu devrais peut-être éviter alors !
Elle pouffa de rire.
— Non, j’en suis heureuse …
— Eh, mais dis-moi, quels sont les conseils que je t’ai donnés et que tu as suivis… Et qui te rendent comme ça ?
— Je me suis déclarée.
— Tu t’es déclarée ?
— Oui, à Sébastien.
Françoise écarquilla les yeux
— Et ?
— Et… On a pu discuter de ce qui nous freinait, et… C’est un super bon coup en plus d’être un mec sympa et respectueux qui a de la conversation.
Françoise fit un « oh » avec sa bouche puis sourit et prit Valentine dans ses bras.
— Ah ! Val, je suis contente pour toi ! Vas-y raconte-moi tout !
— Tout… Peut-être pas… Mais, c’était génial Fran.
Valentine soupira en souriant puis reprit,
— Je peux dire merci à Marcelle, elle nous a donné l’occasion de nous confronter, lui et moi ; tu sais, elle a complètement réaménagé l’ex chambre d’Axel, j’y ai croisé Seb, j’y ai bu l’apéro, seule avec lui… Je lui ai déballé mes craintes, lui aussi.
— Quoi, il avait des craintes, lui ?
— Oui, celles d’être comparé à Axel, notamment. Et, tu sais, tout ce qui m’a plu chez Axel, les weekends à la mer, à l’auberge, tout ça … et bien, c’étaient à chaque fois des idées de Seb, pas d’Axel !
— Quoi, l’abruti n’a même pas eu ce genre d’idée par lui-même ?
— Non, Seb me l’a raconté et m’a expliqué combien il était mal avec ça.
— Et donc, vous avez tous les deux tout déballé… Et ?
— Et j’ai pleuré, il m’a consolé, on s’est embrassé, j’ai repleuré et sa tante est arrivée.
— Oh ! Et ?
— Elle a été inquiète pour moi toute la soirée, elle rêvait de me voir avec lui, elle pensait qu’il m’avait fait pleurer en me disant un truc de travers … je l’ai rassurée et vu son insistance, je lui ai dit qu’à terme, j’envisagerais peut-être bien quelque chose avec Seb.
Françoise était toute ouïe,
— On a mangé un bon barbecue, bu du bon vin … oh, il s’y connait, puis, comme nous étions tous les deux biens émoustillés, il m’a proposé de passer la nuit chez lui avant de revenir à Bruxelles.
— Et ? Vous avez conclu chez lui ?
— Oui… Et c’était bien…
— Ça se voit Val ! T’es toute rose en en parlant !
— C’est vrai ?
Elle plaqua ses mains sur ses joues, en souriant,
— Oui !
— Ah… Tu sais, quand tu me disais que je ne voulais pas le voir comme un partenaire sexuel potentiel, tu avais raison ; malgré le fait qu’on se soit embrassé, j’avais tendance à ne pas voir son corps, tu vois ? Ça restait très « spirituel », de l’amour pur, du ressenti … Mais, quand je l’ai vu travailler dans le jardin avant le barbecue, là, je me suis rendu compte qu’en fait il était parfaitement à mon goût ! Et quand je lui ai donné sa limonade, nos doigts se sont croisés… Et j’ai été électrisée. Puis quand je l’ai revu torse nu, sortant de la douche, avec juste une petite serviette, je me suis bien rendu compte que je refusais de le voir comme ça jusqu’à ce moment-là.
— Ah, tu as enfin capté son potentiel érotique et tu en as fais bon usage.
— Oui… Et réciproquement.
— Donc, c’est fait alors ! Tu es officiellement « avec » lui si je comprends bien.
— Oui, et je retourne chez lui mercredi soir et lui vient en weekend dès vendredi soir chez moi.
Valentine soupira en souriant béatement puis sursauta en pointant son amie du doigt,
— Tiens au fait !
Elle lui passa un trousseau de clés,
— Pour la surprise de Grégory, comme je ne serai pas à Bruxelles jeudi, la voie est libre pour toi, je croise les doigts pour que tout se passe bien !
Valentine raconta encore quelques détails à Françoise concernant ses projets puis les amies se quittèrent, Valentine continua à être sur son petit nuage, Françoise, elle, allait pouvoir préparer la surprise qu’elle préparait au frère de son amie.
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