La tentative d'Axel

3 minutes de lecture

Après sa journée de supervision, Valentine fila directement vers la gare ; Sébastien était encore à son travail.

Il avait porté plainte contre X pour le crottin du matin et en avait tenu Valentine au courant.

Une fois à la gare, Valentine rejoignit le quai sur lequel devait arriver son train puis s’assit sur un banc pour attendre ce train qui allait arriver dans le quart d’heure. Ses écouteurs sur les oreilles et les yeux fermés, perdue dans le morceau « poison » de The Prodigy, elle n’avait pas entendu Axel arriver. Il s’assit à côté d’elle.

Sentant une présence, machinalement et sans ouvrir les yeux, Valentine rapprocha son sac pour faire de la place à la personne qui venait de s’asseoir.

Axel en profita pour passer un bras dans son dos, la prendre par l’épaule et lui planter un baiser sur la tempe. Valentine se saisit, ouvrit les yeux, arracha ses écouteurs et retint un cri.

— Axel, lâche-moi !

Il ne la lâcha pas, que du contraire, il resserra son étreinte et tenta de l’embrasser sur la bouche.

Valentine le repoussa de toutes ses forces, mais cela ne fut pas suffisant.

— Si tu ne me lâche pas, je crie Axel !

Il relâcha son étreinte, mais garda un contact physique avec elle.

— Valentine, qu’est-ce que tu fous avec Seb ? T’es tombée si bas ?

— Je préfère ne pas répondre à ce genre d’insinuation malsaine, Axel.

— Je ne comprends pas… Ok, tu m’as trouvé avec Kate, j’ai fait le con, mais c’est fini maintenant. Je veux que tu me reviennes Val.

— « Que je te revienne » … mais oui, comme si tu m’avais mise au clou pendant ton aventure avec Kate, maintenant tu viens me récupérer et tu trouverais normal que je te tombe à nouveau dans les bras… « Comme ça » !

— Bah, oui, j’ai réfléchi tu sais, je me suis rendu compte que cela n’avait pas été sympa pour toi ce que j’ai fait.

— Eh bien maintenant assume tes conneries Axel, je ne veux plus rien avoir à faire avec toi.

— Mais arrête, c’est par dépit que tu couches avec Sébastien … C’est ça, non ?

— Non, ce n’est pas par dépit !

— C’est pour me faire mousser… T’as bien réussi, comme ça, on est à égalité, moi avec Kate et toi avec Seb. On pourrait clore l’incident, non ?

Valentine le regarda, estomaquée, la bouche ouverte mais n’arrivant pas à faire sortir le moindre son.

— Mais quoi Val ? T’as l’air choquée.

Valentine arriva finalement à dire quelque chose,

— Mais, je SUIS choquée Axel ! Je suis choquée que tu puisses penser que je sois avec Sébastien par dépit, que tu penses que je l’utilise pour me venger de toi, que tu estimes que ta tromperie soit un « incident » actuellement « clos » parce que j’ai couché avec ton cousin. Oui Axel, je suis choquée !

— Mais allez, Val, arrête ! J’ai fait une erreur, ok, c’est bon, voilà, je m’excuse !

— Tu t’excuses… Il n’est jamais trop tard !

— Oui je m’excuse et je veux que tu me reviennes, je veux te faire oublier tout ça dans un lit douillet…

Valentine se dégagea de ses bras en se levant et lui dit,

— Je ne suis pas un objet qu’on jette et qu’on reprend, je refuse de continuer à être traitée comme tel. J’ai aimé l’image que je me faisais de toi, mais depuis que le voile est tombé, je cherche vraiment ce que j’ai bien pu te trouver d’attirant. Toi tu veux clore l’incident, moi j’ai décidé de clôturer cette relation avec toi.

Axel fronça les sourcils.

— Et ne t’avise pas à blâmer Sébastien, c’est toi et toi seul qui a bousillé la relation que j’ai eue avec toi.

— Ouais, c’est ça… Il a fait le vautour, c’est tout, il se venge de moi, il n’a toujours pas digéré le fait que je me suis envoyé en l’air avec Sandy. C’est lui qui t’utilise, là, fais gaffe… Et je serai là quand tu t’en rendras compte ; tu verras.

— Bon, ben, comme d’habitude, ce n’est jamais de ta faute, ce sont toujours les autres qui te font des coups bas… Toi, tu es blanc comme neige.

Le train arriva à hauteur du quai, au grand soulagement de Valentine.

— Tu m’excuseras, mais là, je vais monter dans le train, bonne fin de journée, Axel.

Et elle le planta là, sur le quai. Il continua à la regarder lorsqu’elle s’assit dans le compartiment, lorsque le train se mit en marche, il lui fit des signes de la main, elle ne répondit pas. Elle ne le regardait pas.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Dolhel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0