Au petit matin, Sébastien se leva avant Valentine qui était encore assoupie, il la recouvrit avec la couette avant de découvrir l’appartement baigné par le soleil du petit matin.

Il le trouva coquet, son appartement, avec plusieurs décorations de type asiatique ; des tableaux, des vases, quelques masques de théâtre chinois, des touches végétales un peu partout. Elle semblait avoir la main verte. Sébastien s’extasia sur le montage qu’elle avait fait avec plusieurs plantes aromatiques qui tenaient dans un petit pot, lorsque Valentine s’exclama,

— Mais tu m’as l’air bien fasciné Sébastien !

— Ah, mais oui, je me demandais comment tu étais arrivée à mettre ces quatre plantes dans ce même petit pot ?

— Bah, j’ai planté les graines dans le même pot, c’est tout.

— Toi, t’as la main verte ! Moi, je n’arrive jamais à faire pousser quoi que ce soit, j’achète les plantes aromatiques que d’autres ont réussi à faire pousser.

— Ce doit être ça… J’arrive assez fréquemment à faire pousser ce que je plante. Sinon, bien dormi ?

En souriant, il lui répondit,

— Oui, j’ai bien dormi, j’aime bien ton lit.

Engoué, elle renchérit,

— Oh, mais si la literie te convient, c’est déjà ça !

— J’aime aussi la personne qui m’a servi de bouillotte cette nuit, très agréable, très douce. J’ai apprécié.

— La bouillotte aussi a apprécié de se coller à toi, je pense même qu’elle est prête à recommencer ce soir.

— Tu m’en vois ravi !

— Viens, allons déjeuner !

Elle le prit par la main et l’installa à table.

— Je vais chercher le pain, tu veux du thé ou du café ?

— Du café, tu ne veux pas un coup de main ?

— Non, ça ira vite !

Elle déposa un baiser sur ses lèvres et se dirigea vers la cuisine en souriant. Sébastien continua à détailler l’appartement, les plantes ressortaient bien avec les murs peint dans des tons ocres, il avait l’impression d’être dans un écrin végétal, quelque chose de rassurant. Il se sentit bien dans son intérieur et comprit un peu plus ses réactions face aux tableaux qui se trouvaient dans son appartement à lui ; avec des couleurs beaucoup plus criardes. L’appartement de Valentine reflétait sa douceur.

Valentine arriva avec un plateau bien rempli.

— Eh bien, Seb, je ne sais pas ce qu’il se passe mais tu m’as l’air ébahi !

— Oui, je ressens la douceur de ton appartement Valentine, c’est ton reflet ; les coloris chauds, les touches végétales, le côté zen avec les rappels asiatiques… Je me sens bien chez toi, Val.

— J’en suis heureuse Seb, vraiment, je suis contente que tu te sentes bien chez moi, j’avais un peu peur par rapport à ça.

— Ton appartement est à ton image et cette image correspond bien à ce que j’apprécie chez toi.

Elle sourit et déposa le plateau qu’elle avait toujours en main.

— Tiens, voici un petit choix pour petit-déjeuner, sers-toi Seb.

— Un « petit » choix ?

— Oui… Je voulais que tu aies le choix Seb.

Elle s’assit face à lui et commença à prendre son petit déjeuner. Ils étaient en pleine dégustation lorsque Valentine entendit qu’elle avait un message sur son téléphone portable.

— Mmh, c’est sur mon nouveau numéro, je vais voir qui tente de me joindre.

Sébastien la regarda se lever pour prendre le téléphone portable qu’elle avait déposé la veille sur le buffet. Il la vit sourire et se demanda ce qui pouvait la faire rayonner de la sorte.

Elle leva les yeux vers Sébastien avec un sourire qui lui dévorait le visage.

— C’est Françoise, elle a réussi à arranger un truc avec mon frère ; elle a mis mon père dans la combine pour occuper ma mère et elle a prévu de faire une ballade avec Grégory dans le parc cette après-midi !

— T’as envie d’y aller ?

— Oui ! Est-ce que tu serais prêt à rencontrer mon frère et mon amie ?

— Euh, oui…

Un peu soucieuse, elle lui demanda,

— Tu trouves que c’est trop tôt ?

— Non, ce serait l’occasion pour moi de rencontrer ta famille et ton amie, toi tu connais déjà pas mal de personnes de mon côté, mais…

— Mais quoi ?

— J’espère que je leur conviendrai… Et qu’ils ne feront pas trop la comparaison avec Axel.

Valentine sourit franchement et lui dit,

— T’inquiète, ils n’ont jamais rencontré Axel ; seule Françoise en a entendu parler et pas qu’en bien. Elle a peut-être raconté des trucs à mon frère, mais ce n’est même pas sûr. Tu sais, avec Axel, j’avais tellement d’alertes dans ma tête qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit de le présenter à ma famille, même pas à ma meilleure amie… C’est dire ! Je m’en rends compte, là, en te le disant.

Valentine se perdit un peu dans ses pensées puis reprit,

— Mais toi, j’ai envie que tu rencontres mon frère et Françoise !

Il la contempla en souriant, tout en dégustant sa tartine garnie de pâte à tartiner au chocolat. Ce qu’elle venait de lui avouer le remplissait de joie, il avait visiblement une toute autre place dans son cœur que n’avait pu avoir son cousin. Cela le rassura, il sentait qu’avec elle, ce qu’il pourrait construire serait du solide.

Valentine répondit à Françoise et continua le premier repas de la journée. Elle était enjouée et pleine de projets pour ce weekend en amoureux avec Sébastien.