Chapitre 4 (1ère partie) : La célébration des rites
Le retour au grand campement se passa sans souci. Nous avancions vite, malgré la charge que représentait le fait de devoir tirer les morceaux de viande que nous avions déposés sur de grandes peaux attachées à deux longs morceaux de bois reliés entre eux comme à un sommet. Deux hommes tiraient chaque chargement. Les femmes portaient les peaux, les cornes, voire quelques morceaux de viande plus petits, le tout dans des paniers ou dans des sacs de peaux fixés sur leurs dos. Nous allions cependant mettre une journée de plus pour ce voyage que lors de notre premier déplacement jusqu'à la zone de chasse.
D'un côté, j'étais heureuse de faire ce petit trajet de trois jours aux côtés d'Arouk, loin aussi de Drong, mais de l'autre, il m'arrivait de m'inquiéter pour Ilya. Quelques femmes n'ayant pas participé aux premiers jours de chasse s'étaient jointes aux hommes qui revenaient, pour nous relayer. Sachant que la chasse était fructueuse et que les chasseurs resteraient encore quelques jours sur place, il avait été jugé utile qu'ils bénéficient d'un peu plus d'aide. Parmi elles se trouvait Naya, la femme que j'avais vue en compagnie de Drong.
Malgré mes efforts, je ne parvins pas à cacher mon inquiétude à Arouk qui, la veille de notre arrivée au grand campement, s'arrangea pour que nous soyons un peu à l'écart des autres, en allant chercher du bois pour allumer le feu. Il me dit alors :
- Ourga, j'ai l'impression que quelque chose te soucie. Tu es parfois très songeuse et je vois alors souvent un pli barrer ton front. Tu n'étais pas ainsi avant que je parte. Que se passe-t-il ? Ai-je dit ou fait quelque chose qui t'inquiète ?
- Non, dis-je avec force, vraiment non !
- Alors, qu'est-ce donc ?
Je me baissai pour ramasser quelques brindilles, puis soupirai en me redressant. Comme il me voyait hésiter encore à répondre, il ajouta :
- Ourga... Si tu as un souci, peut-être qu'en m'en parlant, il te sera plus facile d'y trouver une solution. Je voudrais ne pas partager que le plaisir avec toi, mais aussi ce qui peut te tracasser, te blesser, te préoccuper.
Je le regardai un moment. Puis, lâchant mes brindilles, je lui tombai dans les bras. Il colla mon visage contre son torse, alors que je refermais mes bras autour de lui, le serrant fort contre moi. Je puisai réconfort et encouragement en cette étreinte et lui dis, tout en restant dans ses bras :
- Je me fais du souci pour Ilya.
- De quelle sorte ? me demanda-t-il.
- Elle voudrait s'engager avec Drong. Et... et je ne suis pas certaine que ce soit un bon choix.
- Je ne devrais pas le dire, car j'appartiens au clan de Drong, mais effectivement, ce n'est pas un bon choix. Elle n'est qu'un amusement pour lui. Il n'est pas sérieux avec elle, pas plus qu'il n'a été sérieux avec d'autres jeunes femmes qui pensaient en faire leur compagnon. L'été dernier, l'une d'entre elle avait dessiné le cercle de pierres pour lui et il ne s'est pas présenté devant elle. Elle en a été profondément blessée. Même si je ne la connaissais pas, je n'oublierai jamais sa déception et sa peine. C'était un moment très pénible pour elle et elle a dû se résoudre à ouvrir le cercle pour un autre homme. Mais même si elle a souffert à ce moment-là, son choix était bien meilleur et j'ai pu voir qu'elle était plus heureuse cette année. Elle a d'ailleurs eu un enfant juste avant que son clan ne parte pour le rassemblement d'été.
Je l'écoutais avec attention. J'imaginais sans peine ce que cette jeune femme avait pu éprouver et, pour moi, elle avait les traits d'Ilya.
- Je crois que je parlerai de cela avec ma Grande Mère, dis-je.
- Je crois que ce serait une bonne chose, me répondit Arouk en me caressant les épaules. Viens, maintenant, les autres nous attendent pour le feu.
Nous ramassâmes nos brindilles et morceaux de bois et retournâmes au petit camp. Au cours de la nuit, Arouk me garda tout contre lui, emboîté dans mon dos. Je me sentais réconfortée par sa présence comme par son attitude.
**
A notre arrivée au grand campement, je ressentis un vif soulagement à retrouver ma mère et ma petite sœur. Je les serrai contre moi comme si je ne les avais pas vues depuis plusieurs lunes. Ma mère s'étonna un peu de mon attitude, mais ne me parla de cela qu'une fois que nous nous retrouvâmes toutes les deux dans notre tente, Kari étant repartie bien vite jouer avec des amies.
Elle avait préparé un repas et même si l'heure de manger était encore loin, je fus heureuse de goûter le morceau de viande qu'elle avait fait rôtir tout en le parfumant d'herbes. La chair était onctueuse et c'était délicieux. Quand j'eus terminé, elle me demanda :
- Tout va bien, Ourga ?
- Ca va, maman.
- Je pensais te revoir lors du premier voyage pour ramener la viande, quand j'ai aperçu Arouk. Mais il m'a dit que tu étais restée là-bas avec Gourn et Lorg.
- Tu pensais que je serais revenue parce qu'Arouk était revenu ?
Elle me sourit avec bienveillance :
- Oui, je le pensais vraiment.
- Et moi, je pensais que je devais rester aider Gourn et Lorg. C'était aussi pour cela que j'étais partie.
- Oui, bien sûr, fit-elle. Mais tu étais surtout partie avec Arouk. Si tu crois que je n'ai pas remarqué que ma fille passe tout son temps avec ce jeune et beau chasseur aux yeux bleus !
Elle ponctua ses derniers mots de son rire léger et aérien que j'avais toujours aimé entendre. Je lui souris grandement et dis :
- Oui, je le reconnais.
Puis j'ajoutai :
- Et je reconnais aussi qu'il est beau.
Elle me serra dans ses bras, puis m'écarta d'elle tout en laissant ses mains sur mes épaules.
- Je me revois quand j'avais rencontré ton père, me sourit-elle. Ce sont de si beaux souvenirs ! Profite, ma petite fille, profite ! Il te rend heureuse et il fera un bon compagnon. Car ne crois pas que je ne me suis pas renseignée !
Je ris à mon tour et me laissai retomber dans ses bras. Elle m'étreignit à nouveau et, me berçant comme elle berçait encore parfois Kari, elle répéta, avec une certaine émotion cette fois :
- Oui, profite, ma petite fille, profite.
**
Le soir de notre retour, après avoir distribué la viande et les peaux à chaque clan, pris un repas autour des feux, Arouk m'entraîna vers la rivière. Il me raconta qu'il avait pris soin de notre petit abri lors de son court passage précédent. Il portait nos fourrures et alors que nous marchions vers le gué, je lui confiai mon souhait de parler avec ma Grande Mère dès le lendemain. Il approuva ma décision, me disant qu'il était certain qu'elle pourrait m'aider et aider Ilya.
Le soleil avait disparu derrière la haute falaise, mais le jour ne s'était pas encore éteint. Nous gagnâmes rapidement notre petit abri, constatant cependant avec un certain déplaisir que des animaux avaient emporté une grande partie de la mousse que nous avions déposée là pour faire notre couche. Il était trop tard pour en ramasser d'autre et nous arrangeâmes les choses au mieux. Arouk avait emporté, en plus de nos deux grandes fourrures, une peau de renne qu'il étendit sur les restes de mousse et d'herbes. Puis il ramassa un peu de bois et alluma un petit feu. Pendant ce temps, je retournai vers la rivière : j'avais besoin de me laver, après les jours de marche que nous avions effectués. Mais je ne m'attardai pas et, pour une fois, je ne lavai pas non plus mes cheveux, les gardant tressés.
Je revins à notre abri sans avoir remis mes vêtements, les portant juste dans mes bras. Arouk était accroupi près du feu. Nous le faisions plus pour éloigner les animaux de la nuit que par réel besoin de chaleur. Mais cette lueur avait aussi quelque chose de rassurant. Je déposai mes vêtements près de notre couche et le rejoignis. Il avait abandonné la surveillance du feu en m'entendant revenir et m'avait suivie des yeux. Les flammes se reflétaient dans ses yeux clairs, mais il me sembla aussi y distinguer une autre lueur.
Il me tendit les bras et je vins m'y nicher, appuyant sa tête contre mon ventre. Il y resta un instant, avant de déposer de petits baisers sur chacun de mes seins. Ses bras entourèrent ma taille et nous restâmes un moment ainsi, presque immobiles, sa tête bougeant seulement pour m'embrasser et mes mains caressant sa nuque. Puis il s'assit et m'invita à venir entre ses jambes. Je lui faisais face, agenouillée. Il caressa mon visage du bout des doigts, lentement et tendrement. C'était très agréable et cela éveillait en moi un désir beaucoup moins violent que d'habitude. Mais j'appréciai et je me rendis compte que j'avais aussi besoin de cela : de cette marque de réconfort et de tendresse de sa part, à l'image de l'échange que j'avais eu avec ma mère quelques heures plus tôt.
- Je veux prendre le temps de te retrouver vraiment, Ourga, me dit-il. Ce soir, enfin, nous sommes seuls. J'aime toutes nos étreintes, j'aime toutes les façons dont nous partageons le plaisir, mais ce soir, je veux que tu me laisses m'occuper de toi à ma façon.
Je hochai la tête, trop émue soudain pour répondre. Il se releva alors et me mena jusqu'à notre couche.
- Allonge-toi déjà, me dit-il. Reste au chaud sous les fourrures. Je reviens.
Je fis comme il m'avait dit et je le vis s'éloigner vers la rivière avant de l'entendre y plonger et nager un peu. Sans doute avait-il ressenti lui aussi le besoin de se débarrasser de la poussière et de la sueur de notre voyage. Il ressortit bien vite et resta debout un moment, le visage tourné vers l'aval. Je le voyais ainsi de profil et il me parut songeur. Il revint vers moi dès que l'eau eut séché sur sa peau et se glissa à mes côtés.
A nouveau, il caressa mon visage du bout de ses doigts, et m'embrassa lentement et longuement. Ce n'était plus la danse folle de nos langues mélangées, mais un baiser tendre et profond. Quand il le rompit, il me regarda d'une façon qu'il n'avait jamais eue et je sentis mon coeur se gonfler d'une joie nouvelle. Sans pouvoir l'expliquer, je me sentis profondément heureuse.
Puis il vint prendre délicatement un de mes tétons entre ses lèvres, le suçota, l'étira lentement. Sa paume caressait mon autre sein, épousant son aréole, alors que ses doigts parcouraient sa tendre rondeur. Ma respiration s'accéléra et je poussai un premier soupir. Je basculai bien vite sur le dos. Il abandonna mon sein, pour embrasser mes épaules, puis chacun de mes bras, léchant doucement l'intérieur de mes paumes, provoquant d'agréables petites démangeaisons dans mes mains. Il termina par un baiser sur mes doigts, l'un après l'autre.
Puis il posa sa tête sur mon ventre, un moment. Ses mains descendirent sur mes cuisses, jusqu'en-dessous de mes genoux, aussi loin qu'elles pouvaient aller. Il s'occupa alors de mes jambes, comme il l'avait fait pour mes bras, s'attardant dans le creux de mon genou ou insistant sur ma cheville. Je ne respirais désormais plus normalement : je soupirai continuellement, lâchant quelques plaintes. Il remonta à nouveau jusqu'à mon ventre, ignorant encore mon triangle sombre. Ses baisers me firent alors l'effet d'un vent léger me caressant avant qu'il ne reprenne chacun de mes seins en bouche, l'un après l'autre, mais en insistant un peu plus. Mes soupirs devinrent alors gémissements réguliers. Il me fixait tout en m'embrassant et je trouvais cela plus troublant encore.
- Tu es belle, Ourga, me souffla-t-il. Je veux que tu sentes combien tu es belle sous chacun de mes baisers, sous chacune de mes caresses. Je veux cela. Vraiment.
Je lui répondis par une plainte plus marquée. Il m'embrassa à nouveau, accélérant le rythme de sa langue autour de la mienne, mordillant tendrement ma lèvre supérieure, jusqu'à ce que je me cambre et gémisse sous son baiser.
- Prends le temps, Ourga, me dit-il en s'occupant à nouveau de mes seins. Prends le temps de savourer.
Je repensai alors à cette envie que j'avais eue de sentir ses mains partout sur moi et ce fut comme si ce vœu était maintenant exaucé : oui, il était partout sur moi, sa bouche, ses lèvres, sa langue, ses mains, ses paumes, ses doigts. Ses cheveux qui effleuraient ma peau, sa joue qu'il appuyait contre mon ventre, ses jambes qui s'étendaient contre les miennes.
Et enfin, enfin, ses lèvres sur mon sexe, lapant ma liqueur, léchant avec délicatesse chacune de mes lèvres, chacun de mes replis, aussi loin qu'elle pouvait aller.
Je ne soupirai plus. Je haletai et criai.
Mais il avait décidé de prendre son temps et ignora, pour l'heure, mon petit bouton. Tout en me léchant toujours, il introduisit un premier doigt dans mon antre. Il me caressait lentement, sans chercher à aller trop profondément. Mais un deuxième doigt rejoignit bien vite le premier. Quand il me faisait cela, habituellement, et pour peu que son pouce et sa langue s'occupassent de mon bouton, je jouissais généralement bien vite. Mais il ne remontait toujours pas vers mon bouton, pourtant impatient qu'il s'occupât de lui, et d'où partaient déjà des ondes délicieuses, sa langue continuant de lécher mes lèvres, de goûter ma liqueur. Néanmoins, chaque assaut de ses doigts me faisait me cambrer et gémir.
De sa main libre, il écarta un peu plus ma cuisse. J'eus l'impression de m'ouvrir encore plus à lui, de lui offrir ce que j'avais de plus... personnel. Je sentis alors un troisième doigt venir en moi. Une plainte plus forte fit écho à cette pénétration supplémentaire. Maintenant, il était aussi partout en moi.
Son visage abandonna mon sexe et il embrassa le haut de mes cuisses, ma toison, le bas de mon ventre. Ses doigts allaient toujours entre mes replis, comme s'il avait voulu dessiner chacun d'entre eux, les explorer tous.
- Ourga..., souffla-t-il.
Mais il ne dit rien de plus et enfonça son quatrième doigt en moi, ne laissant que son pouce en dehors. C'était... inexprimable. Sa paume appuyait doucement sur mon pubis, augmentant encore la pression de ses doigts dans mon antre. Je n'étais plus capable de rien, abandonnée totalement à lui, haletante, gémissante, dépendante du plaisir qu'il voudrait bien me donner. Je me cambrai, retombai, me cambrai encore. Mes mains s'étaient agrippées à ce qu'elles avaient trouvé et je cherchai mon souffle en criant.
Enfin, sa langue s'enroula autour de mon bouton et je crus exploser. Mais la vague qui devait m'emporter serait encore plus haute que je ne le pensais. Et ce fut la pulpe de son pouce, appuyant sur mon bouton devenu si sensible qui fit éclater mon plaisir. Je jouis en une longue plainte, cambrée, écartelée. Ma liqueur inonda la main et la bouche d'Arouk, et sa langue ne fut pas assez habile pour la recevoir toute.
Je retombai sur ma fourrure, le corps secoué de spasmes qui ressemblaient plus à des sanglots. Mes jambes se refermèrent autour d'Arouk. Et je mis un long moment avant d'être capable d'ouvrir les yeux.
**
Mon regard trouva celui d'Arouk. Son visage reposait sur le haut de ma cuisse. Sa main était toujours collée à mon pubis et deux de ses doigts demeuraient encore en moi. Son autre main s'était glissée sous ma fesse et caressait lentement ma hanche et mes reins. Il me regardait en souriant, heureux. Apaisé lui aussi comme s'il avait pris également son plaisir.
J'ouvris la bouche pour parler, mais me sentis incapable de prononcer le moindre mot. Cela sembla l'amuser et son sourire se fit plus franc. Il repoussa doucement mes jambes, s'écarta de moi et retira avec précaution ses deux derniers doigts, avant de venir s'étendre contre moi. Il me fixa un moment, sans rien dire, avant de m'embrasser.
Ses lèvres portaient le goût de mon intimité et ce fut comme si je me goûtais moi-même. J'avais déjà éprouvé cette sensation, mais elle fut comme sublimée par le plaisir reçu. Après notre baiser, j'inclinai la tête vers son épaule, me tournant sur le côté pour m'appuyer contre lui et fus à peine capable de lever ma main pour la poser sur sa taille. Je fermai les yeux, alors que mon coeur n'avait pas encore repris son rythme normal.
La main d'Arouk se posa sur ma tête, glissa le long de ma natte, avant de venir chercher ma nuque. Sa caresse était légère. Il se pencha un peu et me dit :
- Ourga... J'adore quand tu prends ton plaisir si fort, si intensément. C'est merveilleux à voir, à vivre.
- C'est toi qui me le donnes si fort..., parvins-je à articuler.
Je tentai de le serrer dans mes bras et, comprenant mon envie, il me fit doucement basculer sur le dos, et s'allongea sur moi. Son membre était dur contre ma cuisse, mais je ne le sentais pas impatient. Je bougeai cependant légèrement les jambes, mais Arouk me dit :
- Doucement, Ourga. Rien ne presse... Je suis bien, là. J'ai envie d'être en toi, mais je ne suis pas certain que tu puisses m'accueillir déjà.
Je gémis et me mis à caresser son dos, ses épaules. Au début, mes caresses étaient à peine des effleurements, puis je repris un peu de force et elles devinrent plus franches. Arouk se redressa, prit appui sur ses bras, les mains posées de chaque côté de mon visage, son regard plongé dans le mien. Mes mains purent alors parcourir son torse, ses bras, descendant petit à petit vers son pubis pour s'emparer finalement de son membre dressé. Il ferma les yeux, son soupir se transforma en plainte et un long soubresaut parcourut son sexe. Ma main l'empoigna plus fermement, mon pouce se posa sur son gland, étalant lentement la perle qui en suintait déjà. Il gémit à nouveau, ses jambes, ses bras se raidirent. Je pouvais l'exciter jusqu'à le faire jouir sur mon ventre, mais je voulais qu'il se répande en moi, je voulais qu'il prenne son plaisir en moi.
Alors, malgré la pression du bas de son corps sur mes cuisses, je parvins à écarter une de mes jambes. Ma main guida son membre vers mon sexe, ainsi plus ouvert. Je le glissai en moi et gémis : la pénétration, même lente, brûla mes lèvres encore trop sensibles. Il le perçut et me dit :
- Viens sur moi, Ourga... Ce sera mieux pour toi.
Il s'allongea alors sur le dos, m'aida à me coucher sur lui, car je me sentais encore toute amollie. Je pris appui sur ses épaules, écartai les jambes et me glissai lentement sur son membre. Il ferma les yeux et laissa échapper une longue plainte.
- Ahhh... Ourga... Oui... Oui... Oh, oui...
Il était maintenant en moi, totalement. La légère brûlure s'estompait, je commençai à onduler. J'étais bien. Mon désir avait été grandement comblé et maintenant, je pouvais offrir le sien à Arouk, me donner à lui. Mes mouvements devinrent plus amples, je me sentais plus assurée. Il se cambra une première fois, s'enfonçant encore en moi. Je me cambrai en retour, je voulais qu'il sache combien je le voulais en moi, sans pour autant chercher mon plaisir. Non, je voulais qu'il atteigne le sien. C'était la seule pensée qui m'habitait.
Mes ondulations, mes mouvements de hanches, la caresse de mes lèvres et des replis chauds, eurent bientôt raison de sa résistance. Il se cambra une nouvelle fois, une tension plus franche de son sexe dans le mien et je sus qu'il allait jouir. Je ne voulais rien perdre du spectacle, de sa bouche s'ouvrant sur son cri, de mon nom qui fusa, de son corps tendu, arc-bouté, de son regard qui se perdait dans je ne savais quelles profondeurs. Je ne voulais rien perdre de cette poussée dans mon ventre, de son liquide s'y répandant, inondant mes replis que ses doigts avaient si tendrement caressés et excités précédemment.
Non, je ne voulais rien perdre de tout cela et je pris tout.
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