K-mel
Qui chante dans la calanque donne au monde une nouvelle pulsation et le tout bat en rythme selon ses propres refrains : K-mel s’invente un destin sur le sable et donne de l’encre à son cahier : des désirs immenses.
Au milieu des autres, K-mel mène une danse que lui seul comprend, une contre-danse qui envoie tout valser : ni les garçons ni les filles ne le suivent désormais parce que sa voix n’est plus la voix d’un groupe, mais sa voix à lui, la sienne de voie, et qu’elle fait des siennes dans ce petit cosmos étriqué.
K-Mel se promène seul à la surface du soir et sombre, son reflet sélénien dans les eaux troubles lui donne le souci du lendemain. Il ne comprend pas, mais il sait : c’est dans les veines que bat le sang, dans les veines que se dessinent les mouvements du cœur, des battements qui vont, qui viennent et qui s’en vont. Une légion de papillons.
Il va loin, parfois, le cœur, dans le jeu des plus grands !
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