Ironie
Quel ironie , n'est-ce pas ? Je te ressens , mais je ne suis plus là. Lâche des bombes, plante moi des couteaux dans le dos, tu peux me haïr même. Pourquoi tu ne t'acharnerais pas à salir mon nom tant que t'y es ? Tu peux m'ignorer, me traîner dans la boue, me torturer, me snober, me zapper... Faire en sorte que je te déteste, m'oublier, faire semblant que j'étais qu'un idiot, un menteur. Tu peux m'espionner, saboter mes relations, courir les hommes pour me rendre jaloux, m'envoyer balader quand je t'appelle, m'expliquer que tout va bien quand je te dis que tout va mal ! Tu peux vivre tranquille, et gâcher ma vie à tout jamais. Tu en as le pouvoir. Tu peux me détruire, en quelques mots, en quelques sordides tours de passe-passe. Tu peux me faire du mal, envahir la moindre de mes pensées, m'engloutir dans ton insolence, ta vulgarité, ton indifférence. Qu'attends-tu ? Tu peux partir, revenir à ta guise. Tu peux pleurer, rire, te moquer. Ma lumière tu peux l'éteindre, tu peux m'humilier, porter atteinte à mon ego, ma fierté. Tu peux faire tout ce que tu veux pour que je m'arrête, pour que je meure de l'intérieur...
Mais, je sais que quand tu en auras marre, tu seras fatiguée de cette énergie que tu auras dépensée, de ce temps que tu auras perdu, parce qu'à ce moment là tu ne voudras qu'une seule chose : c'est que je te prenne dans mes bras. Et l'ironie voudra que la boucle continue : je te ressentirai, mais je ne serai plus là.
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