Chapitre XVIII

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Jessica est dans sa chambre. Posée devant son ordinateur, elle semble absorbée. Cela fait déjà deux bonnes heures que son regard ne s'est pas décroché de cet écran et ses yeux commencent déjà se fermer. Il n'est pas loin de vingt-deux heures et Arthur n'est toujours pas rentré. Je suppose qu'elle doit l'attendre. Jessica lutte contre son sommeil, mais bientôt, celle-ci se laisse aller dans le pays des rêves. Je suis assise face a elle et la regarde dormir. S'il y'a bien une chose qu'elle mérite, c'est que quelqu'un veille sur elle. Et si moi je ne le fais pas, qui le fera à ma place ? Je me sens redevable de l'aider quand elle en avait besoin, même si c'est déjà trop tard pour le faire. J'ai même honte de ne pas l'avoir cru sur le moment et de l'avoir soupçonné d'avoir menti. Je veux réparer mon erreur et si c'est la seule façon de me racheter alors je resterai jusqu'à ce que l'inévitable se produise. C'est la moindre des choses que je peux faire pour elle.

***

Lorsqu'Arthur rentre à l'appartement, la pièce est complètement plongée dans la pénombre. Seuls les rayons de la Lune traversent la fenêtre et viennent éclairer le visage de Jessica qui dort à poings fermés. Arthur souffle d'énervement. Je ne perçois pas son visage mais il m'a l'air bien énervé par quelque chose mais je ne saurais quoi dire. Je vois que son comportement n'a toujours pas changé. Plus le temps avance, plus son comportement envers elle empire. Il devient violent et ne compte même plus les coups qu'il lui porte. Elle devrait porter plainte pour ca mais je pense que comme tout le monde, elle sait que sa plainte n'aboutira pas a grand-chose. Et puis comment porter plainte contre quelqu'un qu'on aime plus que tout au monde ? Dans un sens je la comprends, mais je reste persuadée qu'elle aurait du parler, bien que ça soit plus facile à dire qu'à faire. Je le surveille du regard tandis que celui-ci s'isole dans la salle de bain. Comment a-t-il pu changer à ce point ? Il doit bien y'avoir une raison à ce changement de comportement, je ne vois pas d'autres explications. Cinq minutes plus tard, Arthur ressort en boxer et se glisse silencieusement sous les draps au côté de Jessica qui dort paisiblement.

Mission accomplie : elle n'a reçu aucuns coups aujourd'hui ! Je souffle de soulagement. J'en suis arrivée a un point ou je compte les jours ou elle ne reçoit aucune violence de sa part, ce qui est plutôt rare car j'arrive à les compter sur les doigts d'une main. S'inquiéter ne l'aidera pas a aller mieux mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est dans ma nature même si je sais qu'il est déjà trop tard pour le faire. Je m'apprête à sortir de la pièce quand j'entends Arthur se redresser et monter sur Jessica qui dort toujours :

– J'ai besoin de toi ma belle ! chuchote-t-il. Je n'ai pas passé une très bonne journée. J'ai besoin de décompresser et je suis sûr que tu m'aurais dit « oui ». Tu aimes ça autant que moi !

Je tends l'oreille et décide de rester au pas de la porte. Même malgré la pénombre, j'arrive à le voir et ce qu'il fait me donne envie de vomir. Il s'est redressé et se charge de remonter le haut de Jessica, laissant apparaitre sa poitrine. Pourtant Arthur ne s'arrête pas et lui enlève complètement son haut sans qu'elle ne se réveille. Ça fait un long moment qu'elle ne dort plus très bien et qu'elle enchaine les nuits blanches, ce qui pourrait expliquer la raison de son sommeil profond.

– Oh oui ma belle ! Je vais bien profiter ce soir, tu es toute à moi !

Je retiens un haut le cœur profond et mon cerveau me montre ce que je tenais tant à ne pas voir : découvrir ma petite sœur se faire violer. Je porte ma main à ma bouche mais je n'arrive pas à détacher mon regard de la scène. Ses mains ne cessent de parcourir son corps remplis de bleus tous plus horribles les uns que les autres. Il laisse ses mains pelotonner ses seins en prenant du plaisir. Ses yeux brillent d'une lueur malsaine, d'une envie qu'il cherche à assouvir à n'importe quel prix. Jessica se retourne et se rapproche d'Arthur, voulant certainement un contact avec lui. Mais celui-ci le perçoit différemment : il le prend comme un signal qui lui dirait « continue » :

– Je vais tellement te faire du sale que tu ne sauras plus marcher demain matin ! Tu le veux hein ? T'aimerais sentir ma bite à l'intérieur de toi ? Sale cochonne !

Il me dégoute. Lors de leurs ébats, je m'arrangeais qu'il y'ai un consentement des deux côtes avant de m'éclipser. Malgré tout le mal qu'il lui inflige, je respecte leur intimité. Mais là ça va beaucoup trop loin. Elle n'a pas du tout donné son consentement, et s'il continue, il va la violer et il a l'air prêt à le faire. Je panique. Je ne veux pas être témoin de cette horreur mais je ne peux pas détacher mon regard de ce cauchemar. Je réalise à peine ce qui se passe sous mes yeux.

– Mmhhh, bébé ! Arrête ! Qu'est ce que tu fais la ?

Jessica se relève et ouvre grand les yeux quand elle voit Arthur au-dessus d'elle, ses seins à l'air. Elle esquisse un mouvement de recul mais il la retient par la taille :

– Allez bébé, je sais très bien que tu en as autant envie que moi ! Il se met à la lécher si bien qu'elle se sent faiblir.

– Je n'ai pas envie !

– Je m'en fiche enfaite, je ne te laisse pas le choix !

Il attrape ses poignets et les positionne au-dessus de sa tête dans le but de la bloquer de tous mouvements. Il se place à califourchon et continue à la toucher. Il ne prête pas attention a ses supplications et descend son short et sa culotte par la même occasion. Je suis figée sur place. Je n'ose même pas imaginer ce qu'elle doit ressentir. Elle libère ses mains de son emprise et tente de le repousser. Malheureusement, ça n'a pas l'effet escompté et il lui assène une gifle qui résonne dans la chambre. Arthur s'énerve et Jessica reste pétrifiée.

– Salope, tu vas me le payer !

Sur ces paroles, il baisse son boxer et laisse apparaitre sa verge bien tendue au-dessus de la tête de Jessica qui retient ses larmes. Elle hoche la tête de droite a gauche comme pour lui dire non et laisse sa boucher fermée. Pourtant, lui ne l'entend pas de cette oreille et bien décidé à se faire plaisir ne tient pas compte de son avis. Il l'empêche de respirer en lui pinçant le nez. A bout de souffle, celle-ci ouvre la bouche pour percevoir de l'air et, profitant de ces quelques secondes d'inattention, il enfonce sa bite dans sa bouche sans aucune douceur ni préparation. Jessica laisse ses larmes couler le long de sa joue et viennent se mêler avec la bave qui coule le long de sa bouche. Ses yeux sont remplis de crainte et d'horreur. Elle se fait violer sans même se défendre, bien qu'elle ait essayé. Tenter de s'interposer devant Arthur est tout bonnement impossible. Malheureusement, dans cette société, c'est la loi du plus fort qui l'emporte sur le plus faible. Aucun être humain ne pourra changer cette configuration de la société puisqu'elle existe depuis toujours.

Les grandes mains d'Arthur viennent chercher les cheveux de Jessica et les rassemblent pour former une queue de cheval de façon à exercer un plus grand contrôle sur elle. Je suis tellement choquée et troublée par la scène que j'en oublie que je ne suis qu'un fantôme et que je ne peux m'appuyer sur des surfaces solides. Je tente de m'appuyer à la cloison mais ma main traverse le mur et je tombe à la renverse sur le sol. Je me relève précipitamment et les larmes menacent de jaillir lorsque j'entends Jessica pleurer et gémir en même temps. La bile remonte jusque dans mon œsophage pour finir sa course dans ma bouche. Je ne la retiens pas et vomis sur le parquet de la chambre. Pendant un moment, je n'entends plus que le bruit des moteurs au dehors et les pleurs silencieux de Jessica. Je me dis qu'enfin, le cauchemar s'est arrêté et qu'il a cessé de la violenter. Mais je suis complètement à côté de la plaque. Ce n'était que le début. Il prend possession de ses cheveux et lui impose un rythme saccadé. Le silence est ponctué d'à-coups qui résonnent dans la pièce. La bile me revient mais je tente de la contenir et me relève.

– Oh oui, putain tu es tellement bonne ! Tu n'imagines même pas ! gémit il.

Il ne la laisse même pas respirer et s'enfonce au plus profond de sa bouche. De la bave dégouline sur sa bite et dans le cou de Jessica mais celui-ci n'y prête même pas attention. Rien n'a l'air plus important que son plaisir charnel. Il sort de sa bouche et son sperme s'échappe de sa verge. Il l'étale sur la poitrine de Jessica et termine dans un sourire :

– Une vraie belle salope !

Jessica ose à peine ouvrir la bouche de peur de se prendre une nouvelle gifle à la figure. Elle se sent soumise et je la comprends. Il y'a de quoi avoir peur et rester pétrifiée.

– Maintenant on peut passer aux choses sérieuses ! Tu me détends vachement ! Enfin tu me diras, si y'a bien un truc que t'arrive a tendre chez moi, c'est ma bite ! Il rigole et pose ses mains au niveau de ses hanches :

– Ne me touche pas ! chuchote-t-elle faiblement.

– Oh mais je vais me gêner tiens ! Il rit de plus belle et descend ses doigts sur sa partie intime. Jessica se cambre pour éviter son contact mais encore une fois, le message ne passe pas bien et Arthur en profite pour planter ses doigts dans la chair de ses fesses. Celle-ci laisse échapper un cri et le ravale lorsque la main d'Arthur atterrit une nouvelle fois sur sa joue :

– Je te préfère quand tu dors ! Tu es bien plus silencieuse !

Il abuse de sa position et le pire dans tout ça, c'est qu'il en est conscient. Ses doigts trouvent son sexe et s'amusent a le caresser sensuellement. Jessica ne contrôle plus rien et se laisse aller sachant qu'elle ne pourra pas se débattre. Elle laisse échapper quelques gémissements qui incite Arthur a continuer. Il baisse sa tête jusqu'à son entrejambe et entreprend de la lécher. Les jambes de Jessica se tendent et se plient. Elle se dandine de chaque côté sa tête cherchant à se débattre tandis que malgré lui, son corps prend du plaisir.

– Tu es bien excitée maintenant hein ? J'ai envie de toi ! dit-il en remontant. Sa bouche est proche de son oreille et lui chuchote des choses malsaines. Je réprime une nouvelle fois un dégout. Chaque seconde, je prie pour qu'il arrête ce cauchemar et qu'il revienne à la raison mais je peux toujours courir. Sa verge sortie frotte contre le clitoris de Jessica. Il joue avec elle quelques secondes avant de s'enfoncer en elle dans un râle profond. Les mains de Jessica se crispent sur les draps et ses lèvres se serrent pour réprimer un cri de douleur. Arthur, quant a lui, exprime un soupir de soulagement. Il lui laisse le temps de s'habituer et commence à bouger. Il entame des vas et viens lents et s'amuse a sortir pour rentrer plus fort. Il arrive a lui arracher des gémissements et bientôt, celui-ci accélère la cadence. 

Justine.H

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