CONFINEMENT, JOUR 2 :
CONFINEMENT, JOUR 2 :
Qu'elle était agréable cette cascade, dont l'eau tiède jaillissant de la roche aspergeait mon corps, lui offrant tous ses bienfaits ! Et les délicieux parfums qui flottaient dans l'air humide envahissaient mon esprit !
Je suivis le sentier discret, entre les arbres de cette forêt mélodieuse, et j'arrivai à un cirque rocheux dans lequel un lutin préparait des galettes de farine de châtaigne, sur un feu de bois, en chantant. L'odeur en était sauvagement appétissante. Je poursuivis cependant mon chemin, entre les chênes et les feuillards bavards, jusqu'à une seconde clairière. J'avais longtemps marché entre les troncs et les buissons et la fatigue me harcelait, si bien que l'envie me prit de m'allonger, dans le rayon de soleil chaud, sur l'herbe vert tendre. J'y posai d'abord mes pieds dénudés. Elle était fraîche et moelleuse et je m'y allongeai avec volupté, en soupirant de bien-être.
Les oiseaux et les insectes joyeux m'offrirent alors le plus beau concert que jamais je n'avais entendu de toute mon existence et je me laissai ensorceler...
Quand je rouvris les yeux, en fin d'après midi, je me sentis envahie par une sérénité totalement nouvelle. Par la fenêtre ouverte, les oiseaux gazouillaient et les insectes zonzonnaient, poursuivant leurs chants qui ne cesseraient qu'à la tombée du jour. Je m'étirai langoureusement et sortis du canapé. Je retrouvai le moelleux de l'herbe douce sur la moquette de mon salon.
Après avoir pris une douche relaxante et m'être endormie au salon, j'avais émergé de ce rêve sylvestre, réveillée par l'odeur de crêpes parfumées de vanille, comme je les aimais, qui flottait dans l'air, depuis la cuisine.
Je n'étais pas dans la forêt, mais dans ma petite maison. J'étais confinée, comme tout le monde et pour le plus grand bien de Dame Nature.
Je me sentais pleine de gratitude envers elle.
À Bugarach, le mercredi 18,03,2020.
Mazaria
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