Chapitre 1
La vérité sur ma famille et ses mensonges, j'ai commencé à la découvrir après notre déménagement.
Je venais d'emménager à Miami il y avait deux semaines suite au divorce de mes parents. Désormais j'habitais chez mon père, Patrick. Il avait divorcé de ma mère Stéphanie il y avait maintenant un an. Moi je m'appelle Rachel Robinson, à la rentrée de septembre j'allais renter en seconde dans l'un des plus réputé lycée de Miami. Je ne connaissais personne dans mon nouveau quartier et j'appréhendais beaucoup la rentrée. Une semaine après notre emménagement, mon père m'avait prêté sa carte bancaire pour que j'aille m'acheter des affaires digne d'un beau mois de septembre, car pour tout avoué je n'avais que des vêtements d'été mais ce n'était pas une tenue adaptée pour la rentrée. Comme prévue, en début d'après-midi j'étais sorti faire le tour de la ville. Je passais de boutiques en boutiques sans acheter quoi que ce soit. Arrivée au coin de la rue, j'aperçus un petit magasin de vêtements assez sympas. J'y rentrai et j'y découvris des armoires, des portants remplis d'affaires d'été mais aussi d'automne. Je m'approchai d'un des portants. Dessus il y avait un petit ensemble composé d'un chemisier à bretelles noir avec des motifs fleurs rouges imprimés dessus avec un slim noir. Avant de passer à la caisse, je passai près du rayon chaussures. Sur l'une des étagères se trouvait une magnifique paire de baskets compensés noires. Sans hésiter je pris la boîte qui correspondait à ma pointure et me dirigeais vers la caisse. Au moment où je sortis du magasin je rentrai dans un garçon. Je tombai à la renverse. Sur le coup, je ne compris pas ce qui m'arrivais. Je vis mon sac à mains vide avec tout son contenu à côté éparpillé. Je me mis accroupi pour ramasser mes affaires quand je remarquai de belles et grandes mains bronzées m'aider à récupérer mes affaires. Mes yeux se fixèrent sur ses mains, ses coudes puis ses bras pour enfin se poser sur son magnifique visage doré par le soleil. Je me relevais et lui dit:
-Merci beaucoup... euh
-Je m'appelle Peter McMullen. J'ai 16 ans et toi comment tu t'appelles ?
-Je m'appelle Rachel Robinson et j'ai aussi 16 ans. Merci de m'avoir aidé à ramasser mes affaires et désolée de t'avoir bousculé je ne t'avais pas vu.
-Ne t'inquiète pas ce n'est pas grave.Ça te dit qu'on aille prendre un café ensemble pour faire plus ample connaissance ?
-Oui bien si tu veux, mais je viens d'emménager en ville il y a peu de temps. Je ne connais aucun café ici.
-Ne t'inquiète pas, j'habite ici depuis que je suis tout petit. Allez viens, suis moi.
Nous marchâmes pendant une dizaine de minutes quand nous tournâmes au coin d'une ruelle à droite. Là, nous arrivâmes sur une grande terrasse où se trouvait un café. Apparemment l'un des plus réputés de Miami. En revanche malgré le fait que Miami soit une grande ville ensoleillé où il y avait toujours une foule de gens à chaque coin de rue, cet après-midi la ville était étrangement calme. Peter s'assit et commanda un café au lait et moi un cappuccino à la noisette. Une fois notre commande passée, Peter engagea la conversation et me dit:
-Alors dis moi, que viens-tu faire à Miami ?
-En fait, j'ai déménagé de Seattle pour venir m'installer ici avec mon père suite à son divorce avec ma mère. Mon père a eu une opportunité pour son travail et on est arrivé ici. Et toi depuis quand tu habites ici ?
-Moi je vis à Miami depuis euh... bah en fait depuis que je suis né. Ma mère, Diane, est tombé enceinte, m'a mise au monde mais son petit ami l'a laissé seule. Du coup je ne connais pas mon père, il ne se sentait pas capable d'assumer donc il est parti. Il n'a même pas laissé d'adresse mais au fond je n'ai pas vraiment envie de le connaître. Il nous a lâchement abandonné et je n'ai pas envie de savoir quoi que ce soit à son sujet.
J'étais en train d'écouter son histoire d'une oreille distraite car en réalité j'étais plus absorbée par sa beauté que par ce qu'il me racontait. Ce garçon devait sortir d'une histoire grecque tellement il était beau. Il était très grand, il faisait peut-être un mètre quatre-vingt. Sûrement plus.
Sa peau basanée faisait ressortir ses yeux d'un vert léger, son nez de taille moyenne était bien sculpté au milieu de ce visage d'ange. Sa bouche, assez volumineuse, était d'un rose vif, des lèvres que toutes les filles rêveraient d'embrasser. Il portait un tee shirt en coton bleu ciel qui reflétait à merveille les tablettes de chocolats présentes en dessous. D'un coup, Peter se mit à secouer la main devant mes yeux pour me retirer à mes rêveries. C'est à ce moment-là que je me rendis compte que j'étais en total admiration devant lui. Je décrochai enfin mon regards de ses abdos pour aller fixer son visage de Dieu. Il me dit:
-Tu n'as pas écouté un mot de ce que je viens de te dire, n'est-ce pas ?
-Oui, c'est vrai, je suis désolée. Mais j'étais en train de penser.
-Ah ! Et à quoi pensais-tu ?
-Oh je me disais que pour ma première sortie dans les rues de Miami, je ne m'en étais pas trop mal sortie. C'est vrai je ne me suis pas perdue, je ne me suis pas faite kidnappée. Et j'ai même fait la rencontre d'un mec pas mal du tout.
A cet instant je me rendis compte que j'avais formulé ma pensée à voix haute et que je lui avais avouée que je le trouvais beau. Mais hélas je ne pouvais plus retourner en arrière, il fallait que j'assume mes propos avec la honte qui me montait aux joues.
-Tu me trouves beau ? me demanda-t-il.
-Non ! Euh oui ! Enfin un peu, bégayais-je.
-C'est cool ! C'est vrai que tu es plutôt belle toi aussi.
-C'est vrai ? Enfin je veux dire que c'est la première fois qu'on me dit ça. Ça fait bizarre.
-Tu veux dire qu'aucun mec ne t'a jamais fait de compliment sur ton physique ?
-Non, en fait je n'ai jamais eu de petit copain ni d'ami garçon, donc le simple fait de m'avoir complimenté m'a surprise c'est tout.
-Ça ce voyait que tu étais gêné car tu as rougis quand je t'ai dis ça. Et tu étais toute rouge aussi quand je te parlait et que tu me matais !
-Non c'est pas vrai ! Je ne... te matais... pas du tout.
-T'inquiète pas ! Venant de toi ça ne me gêne pas.
-Tu ne serais pas en train d'essayer de me draguer par hasard ?
-Je n'oserais jamais sans ta permission. Mais si tu veux bien je souhaiterais t'inviter à aller au cinéma demain soir avec moi.
-Euh...bah c'est-à-dire qu'il faut que j'en parle à mon père et euh je ne sais pas du tout où est le cinéma ici.
-Allez, viens ! Au pire je viendrais te chercher à 19 heures demain soir !
Je réfléchis un moment et je finis par accepter. Je pris une serviette en papier sur laquelle j'écrivis mon adresse ainsi que mon numéro de téléphone. Puis je la lui tendis.
-Tiens, voilà mon adresse ainsi que mon numéro de portable. Bon faut que je te laisse je dois être rentrée pour 17 heures.
-D'accord. On se voit demain soir du coup ? Me demanda-t-il
-Oui tout à fait. Ravie de t'avoir rencontrée.
-Pareil, tu es une fille super cool, me fit-il remarqué
Je commençais à m'en aller lorsque je me souvins que je n'avais pas réglé l'addition. Je revins donc sur mes pas. Avant même que je ne puisse dire un mot, Peter me dit:
-Alors tu ne peux plus te passer de moi, c'est ça ?
-Non ce n'est pas ça, désolée de te décevoir, mais j'ai oublié de régler la note.
-Trop tard, je crois qu'un dénommé Peter est passé avant toi ma belle et il t'a offert ton cappuccino.
-Oh merci, c'est gentil mais tu n'étais pas obligé.
-T'inquiète pas ça m'a fait plaisir, je ne le fait pas pour toutes les filles.
-Bon alors on se fera un fast-food en sortant du cinéma et c'est moi qui régale, lui dis-je en rigolant.
-On verra, me dit-il d'un ton angélique.
-Bon salut alors.
Je le vis me faire un signe de la main et me regarder partir.
Quinze minutes après avoir quitté le café où j'étais avec Peter, j'étais arrivée devant chez moi. Je sortis les clés de mon sac et ouvrit la porte de la maison. J'entendis mon père crié dans le salon:
-C'est toi ma chérie ? Hurla-t-il
-Oui c'est moi papa, mais tu n'es pas obligé de brailler, j'entends très bien tu sais, lui répondis-je
-Tu as fait les boutiques ? Tu as trouvé ce que tu voulais ? Me questionna-t-il
-Oui papa, c'est bon !
-Okay, okay
Après cela, je montai dans ma chambre. Je balançai mes affaires sur mon lit et allumai ma chaîne HI-Fi. A peine ai-je eus le temps de m'asseoir que mon téléphone sonna. C'était sûrement Rebecca qui me demandait comment ma nouvelle vie loin d'elle se déroulait. Rebecca était ma meilleure amie depuis qu'on était à l'école maternelle, on a été chez la même nourrice quand on était petite. Le fait d'avoir déménagé nous a foutu un coup à toutes les deux. Maintenant on vit loin l'une de l'autre sans cessé de penser à l'autre. Mais après avoir ressassé les souvenirs, je finis par me rappeler que j'avais reçu un SMS. Je remarquai que ce n'était pas un numéro que je connaissais. J'ouvris le message sur lequel je lus :
-Salut Rachel, c'est Peter ( du café ). Je t'envoie un petit message pour savoir comment ça va. J'espère que tu as su retrouver ton chemin pour rentrer chez toi sans te perdre. Bon en tout cas, ce fut un réel plaisir d'avoir fait ta connaissance. Je passerais te prendre vers 19 heures demain soir, sois prête surtout ! Bisous
Ce message fut sympathique de sa part. Mais il y avait quelque chose d'étranges dans sa manière d'écrire. Cela ne faisait même pas 24 heures que l'on se connaissait et il se comportait comme si l'on se connaissait depuis plus longtemps que cela. Je décida donc de ne pas trop y prêter attention et fit comme si de rien n'était, en lui répondant :
-Oui ça va, non ne t'inquiète pas je ne me suis pas perdue. Ce fut pour moi également un plaisir de t'avoir rencontré, et j'espère qu'avec le temps on pourra devenir ami.
Il me répondit avec seulement deux mots, mais ces deux mots me firent un choc au fond de moi :
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