Si j'étais
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Si je n’étais plus une enfant
A qui on doit tenir la main,
Je serais petite mésange
Qui volerait dans ton jardin.
Et si j’étais femme fatale
Qui savait luire de ses charmes,
Présentant déjà le scandale,
Tu ne serais pas triste drame.
Si j’étais quartier de lune,
J’éclairerais tes sombres nuits.
Je prierais pour ta fortune,
Bercerais tes rêves sans bruits.
Je murmurerais aux étoiles
Monts et merveilles de ton âme
Quand tes yeux doucement se voilent ;
La tendresse sous le sarcasme.
Si j’étais de ces fières flammes,
Je t’attendrais avec douceur,
Je serais celle qui t’acclame,
Dans ta vie, graines de bonheur.
Mais je ne suis qu’aurore d’été,
Un soubresaut dans le matin.
Je n’ai pas de voix pour crier
Et je me perds sur ton chemin.
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