HISTOIRES DE VIES

3 minutes de lecture

Si nous revenions dix ans plus tôt.


La tribu habitait en ville dans un immeuble de trois étages. Elle mettait tout en œuvre pour s'offrir une maison avec un petit jardin. Pas qu'elle ne se sentait pas bien au sein de ce quartier où séjournaient leurs voisins, devenus leurs meilleurs amis, mais elle aspirait à plus d'espace de liberté, de verdure. Lorsque la famille visite cette maison, dont les propriétaires déménageaient dans le sud pour leur retraite, c'est un coup de cœur.

Malgré la multitude de travaux à faire, elle emménage le cœur léger. La maison se situe alors dans un quartier de retraités, trente ans déjà qu'elle fût construite. Priorité est mise sur l'intérieur. Le jardin est vaste mais totalement comblé par des arbustes, des vignes, des arbres fruitiers, des rosiers, ne permettant pas à cette petite fille âgée de trois ans alors, de gambader à son aise. Peu importe, avec beaucoup de patience et de persévérance, la petite famille s'invente au fil du temps un jardin où l'on respire le bonheur.
Le voisinage, âgé pour la plupart, reste distant avec toujours un regard méfiant vis à vis de ce jeune couple et leur petite fille.
La famille occupe son temps entre les rénovations, le travail et l'école de la petite. Des affinités se forment avec les parents des enfants scolarisés.
La famille se préoccupe peu du voisinage, lorsque leur voisin d'à côté demande de tailler les haies, ils taillent les haies, des bonjours de courtoisie avec les uns et des discussions avec les autres. Toujours de bonnes intentions, la petite tribu s'intègre parfaitement dans la vie du village. La mère de famille participe aux activités sportives, les fêtes d'école sont toujours festives et amicales. Le cercle d'amis, les connaissances et les affinités, au sein du village se multiplient.
La petite, née un 14 juillet, se voit offrir un feu d'artifice à tous ses anniversaires. Elle invite ses amies et profite du jardin où une balançoire, un toboggan lui sont installés. Progressivement le jardin devient, durant la période de l'été, une source de vie, de rire, de cris, de musique et de fêtes. Un trampoline, puis une piscine font la joie des enfants. Un heureux hasard leur apporte la petite touche d'une famille comblée par la venue d'un petit chaton.

Les voisins, d'à côté, ont une fille présentant une déficience intellectuelle légère, du même âge que la mère de famille. Tous les matins, cette voisine se rend à sa boîte aux lettres pour y chercher le journal local, avec toujours une parole aimable vis-à-vis de la tribu. Lors de la période estivale, elle se positionne à l'entrée de la véranda et parle de la pluie et du beau temps. La mère de famille l'apprécie et aime les échanges qu'elles peuvent avoir, toujours respectueux. Mais elle remarque que les parents sont toujours absents lorsqu'elles conversent ensemble. Eux, ne leur adressent que peu la parole, font mine de ne pas les voir. Sans s'offusquer, la mère de famille pense qu'il s'agit tout simplement d'un conflit de générations, les voisins sont âgés avec un rythme de vie bien différent du leur.

Les années s'écoulent et se ressemblent.

Il y a de cela un an, la fille des voisins, a totalement disparu, on ne l'aperçoit plus devant la boite aux lettres ni dans le jardin, sa voiture rouge n'est plus garée devant chez eux. La mère de famille s'interroge.

Par un jour de printemps, la mère et sa fille se promènent dans le village et amènent du pain pour les moutons et leurs agneaux nouvellement nés. Le propriétaire étant sur place discute longuement avec elles. Il raconte ses voyages, ses activités au sein du village pour en venir aux voisins. Il les connaît très bien et c'est d'ailleurs chez eux qu'il a déjà vu la petite tribu. La mère de famille en profite pour demander des nouvelles de la fille handicapée. A ce moment elle comprend que c'est un sujet délicat, le propriétaire des moutons, leur conseille vivement de ne surtout pas en parler, elle serait partie du jour au lendemain. La mère se pose toutefois des questions quant à ce départ précipité. Mais voilà, ce n'est pas dans sa personnalité de se mêler des affaires des autres. Cependant elle fait confiance à son instinct et sait pertinemment qu'autre chose c'est joué dans la maison voisine.

Une année se passe jusqu'à nos fameux événements.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire SGPsy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0