Prologue

Une minute de lecture

— MAIS J'AI RIEN FAIS !!! CE N'EST PAS MOI !!!

Malgré mes cris de douleur et mes pleurs, le marteau de ma souffrance ne cessait de s'abattre sur moi. La friction du cuir contre ma peau me provoquait une implosion de souffrance qui se rependait acerbement coup par coup sur la moindre parcelle de ma chair.

Pitié faite qu'elle arrête.

Ça fait mal.

C'est avec la respiration saccadée qu'elle finit sa punition, sa colère étant apaisée, elle se dirigea vers la sortie. À la commissure de la porte, elle me cria :

— Tu es punie ! Tu ne sortiras plus de cette chambre jusqu'à demain matin ! Mugit-elle avant de refermer violemment la porte dans un grand fracas.

J'étouffais mes pleurs et mes cris de colère face à cette injustice, face à tant de brulatité — mais surtout face à mon impuissance. Avec mon coussin, j'étouffais ma rage et ma désolation bien que l'efficacité était adéquate pour cacher ma « faiblesse », elle en demeura inutile pour apaiser, ne serait-ce que d'un peu ma peine.

Après un certain temps, je me fis violence pour me calmer. J'avais peur que les sons de ma misère parviennent aux oreilles de mon bourreau, car elle pourrait recommencer sa séance encore plus véhémente. Alors encore une fois, je refoula tout sous le tapis.

Je la déteste ! Non, je ne peux pas dire ça, c'est ma mère.

La lumière fluorescente du salon avait trouvé le moyen de s'immiscer dans les interstices de la porte, contrastant avec l'atmosphère triste et obscure de la chambre. Le lit superposé vide tristement attendais ses deux propriétaires. Je percevais une voix que je n'avais que trop entendu proférer des critiques à mon encontre. Ce qui était la deuxième partie de sa séance de torture ; humiliation devant la famille.

Sur mon lit, je contemplais l'obscurité de la nuit à travers la fenêtre. Étonnement, j'adorais le sentiment qui venait après avoir pleuré. Un sentiment de grande sérénité et de plénitude qui baladait mes pensées. Alors je ne tardais pas à m'endormir, les yeux secs et le corps engourdi — toujours avec ce désagréable poids au cœur.

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