I. ᴡɪɴᴅ ᴏғ ᴄʜᴀɴɢᴇ
Le 1er août 1995, dans la banlieue de Paris.
Voiture...destrier de la liberté ?
Oui, ce n'est pas mal.
Ô mon preux destrier...Chevauche ces terres intrinsèques ; emmène-moi à cette liberté insatiable qui m'éprend tant. Je t'incombe de faire de ce pèlerinage un aller — sans retour.
Il faudra l'améliorer, mais c'est un bon début...
La voiture mugit tel un destrier sur la route, dévorant son bitume qui je l'espérai, m'apporterait vers un ailleurs— un renouveau dont j'avais eu la sombre audace de désirer. Les kilomètres se creusaient entre mon départ et ma destination, fragilisant par extension les chaînes qui me reliaient à mon passé. Je me sentais libérée face à se passer qui me congédiait à une vie de tourment. Seulement cet élan de quiétude, était-elle illusoire ? N'était-ce pas là le fruit d'une imagination pousser par l'instinct primaire de la fuite ? Au contraire, ses chaînes, qui me gorgeaient l'étau, ne serait-elle pas plus fugace loin de leurs racines ?
« liberté »
Qu'elle était donc le véritable sens de ce mot si abstrait ? Alors que je me perdais dans la vigueur de mes pensées, une voix rauque m'en sortit :
— Mademoiselle, m'interpella le chauffeur à la barbe mal rasés. Où aller-vous ?
Je levai un sourcil de stupeur face à cette question qui n'avait pas lieu d'être, je répondis par un ton empli d'une indifférence lasse, bien qu'il ne fût pas destiné à être insolent :
— À la gare du nord, comme je vous l'ai dit.
Il ricana de ses dents jaunies et mal aligner, étant le témoin d'une vie régit par le durs labeurs. L'accent qu'il arborait me mit à l'aise. Un accent qui provenait d'un amalgame entre l'Afrique et l'Europe, une musique familière et réconfortante.
— Oui, mais pour partir où ? Demanda-t-il en insistant sur son accent.
Accent...origine du langage.
— En Angleterre, pour mes études.
Je savais bien que je n'étais pas obligé de lui répondre, mais il dégageait cette aura chaleureuse particulière qui pousserait même les plus implacables à se confier - genre de personne qu'on rencontre, qu'une seule fois dans sa vie, mais qui vous marque à jamais. Je n'ai jamais eu à croiser ce genre de personne, mais j'ai tout de suite su qu'il était de ce genre.
Allait-il me marquer à vie ? Tel était la question. Pour être honnête, je n'y croyais pas du tout.
— Oh félicitations ! S'exclama de joie le vieil homme. Et à quelle université ?!
— Oxford.
— Mais ce n'est pas la meilleure université du monde ?!
— Si. Répondis-je sans grand enthousiasme.
Oxford. La meilleure université du monde, le berceau du savoir de l'humanité, mais surtout la promesse d'une indépendance et d'un lendemain omnipotent. Oui, Oxford, la prestigieuse la quasi-mythologique.
— Macha'Allah ma fille ! Vos parents doivent être si fiers de vous !
Je me renfrognai à leurs mentions, fière de moi ? Non. Fière d'eux ? Oui. Il s'était attribué le mérite de ma réussite par le simple fait de m'avoir « éduqué ». Ils s'en vantaient auprès de notre famille au Congo pour satisfaire leurs egos, et nourrir cette compétition puérile qui alimentait cette dynamique familiale malsaine.
Dire qu'il y a peu, je n'étais qu'un « déchet » pour eux. La vie était décidément pleine d'ironie.
L'homme au teint basalte ouvrit, de sa main libre, son coffre et en sortit une petite photo, il l'embrassa gaiement et me la tendit. Je m'en saisis par automatisme ; c'était la photo d'une femme voilée rayonnante, et d'une petite fille assise sur ses genoux mâchouillant une poupée. À l'éclat de ses iris jovial, je pouvais aisément deviner qui était le père.
— Ce sont mes princesses. Il marqua une pause. Ma fille s'appelle Farah, par la grâce de Dieu, elle vient d'avoir 4 ans, et ma femme Miriam. C'est ma fierté, si je travaille aussi dur, c'est pour elles. Je veux qu'elles ne manquent de rien.
Je contemplais la photo avec une pointe de douce mélancolie, il y avait quelque chose de pur dans cet amour, sûrement une chose que je ne connaîtrais jamais. Je ne pouvais m'empêcher de comparer sa situation à la mienne. Mais mon cœur se réchauffait lorsque je pensais au fait que cette petite boule de vie allait grandir entouré d'amour.
Je te souhaite beaucoup de bonheur Farah. Pensais-je en regardant tendrement son visage boursoufler.
— Ah ! Je vous vois enfin sourire ! Dit-il, ravi. Je vous trouve plus jolie comme ça mademoiselle !
Sans m'en rendre compte, mon sourire s'élargit avant de répondre :
— Merci.
— Cela me fait très plaisir lorsqu'un de nos confrères réussit. Continuez jeune fille, vous faites la fierté de notre continent !
— Je ferai de mon mieux...
Le reste du trajet se passa dans une ambiance plus légère et détendue. Il me raconta des anecdotes aussi drôles qu'absurdes toujours avec cette aura chaleureuse qui ne le quittai pas. Il était un excellent conteur, tandis que j'étais une excellente oreille attentive. Nous nous complétion parfaitement, je me laissa aller à l'écoute de ses histoires rocambolesque. Le temps semblait suspendu alors que nous étions presque arrivés à destination.
Arrivés à la gare, je descendis de la voiture, le cœur un peu plus léger. Je pris mes valises, prête à les embarquer à l'intérieur. Cependant, il m'en empêcha.
— On peut prendre une photo ? Me demanda-t-il avec une grande bienveillance.
J'acquiesçai, il leva son téléphone à notre hauteur et je me baissai pour rentrer dans le cadre. Cette proximité ne me mettait pas à l'aise, ce qui déteignit sur la photo qu'il qualifia pourtant comme étant « parfaite ».
— Quand ma fille aura grandi, je lui parlerai de vous, je lui dirai que papa a rencontré une future star ! Qu'Allah veille sur vous ma sœur, je prierai pour vous.
— Merci beaucoup, monsieur. Je vous souhaite, à vous et à votre famille, beaucoup de prospérité.
— Amin. Il monta dans sa voiture, me tendant un petit sachet de friandises. Pour vous, mademoiselle. Une petite douceur pour la route.
Je m'en saisis avec beaucoup de gratitude.
La voiture du chauffeur s'éloignait, je la regardais partir sur le grand trottoir qui se trouvait sur le devant de l'entrée de la gare — La brise tiède effleura ma peau et entraîna ma robe blanche dans une danse effrénée, le soleil tapant sur ma peau ébène la sublimait. Le destin se mettait en marche et le vent se mouvait dans ce renouveau. Aujourd'hui un nouveau chapitre de mon destin, tragique jusqu'ici — commence. Et je m'avançais vers ce nouveau chapitre d'un pas décidé.
***
***
Le 4 aout 1995 à Wellington Square, Oxford OX1 2JD, Royaume-Uni, 21h30.
Dans la grande pelouse du campus parfaitement entretenu, mes 4 grosses valises semblaient comme d'un accord commun, avoir pris plaisir à m'handicaper. C'était déjà un miracle d'avoir réussi à les faire rentrer dans le taxi, et voilà que je me confrontais à un plus grand défi : traîner ses valises jusqu'à l'accueil.
La nuit commençait à tomber, ma mère s'était entêtée à me faire emporter une quantité astronomique de vêtements, comme si je n'allais pas survivre sans ses frivolités. Ce qui m'avais valu des regards indiscrets sur tout le trajet.
Merci maman...
Les valises étaient lourdes et chaque pas me semblait plus difficile que le précédent. Une des poignées se fissura, cédant sous le poids. Je soupirai d'exaspération avant de dégainer la poignée télescopique qui se détachait elle aussi de son corps. Quelle mauvaise blague était-ce là ?
Mon exaspération, avec le stresse et la fatigue accumuler, me fis perdre le peu de patience que j'avais. Je balançai la valise contre le sol donnant un coup de pied de frustration. Mes trois autres valises opérationnelles, avait un traitement plus adapté, étant chacunes dans une main. Je shootai dans la valise à terre, puis avançais, et recommençais l'opération. Indifférente au regard des rares passant — j'avais bien l'attention de continuer comme ça jusqu'à l'accueil.
Comment ma mère faisait-elle pour me rendre la vie plus difficile même quand elle n'était pas là ?
« Excusez-moi mademoiselle. » Surgis subitement une voix masculine.
Pris de panique, mon cerveau prit le contrôle de mon corps. De mes deux mains, en rassemblant toute ma force disponible. Je balançai ma valise sur l'inconnu, m'aidant de mon corps pour orienter mon tir et donner plus d'impulsion — L'inconnu poussa un gémissement de douleur et tomba au sol. Mes yeux s'écarquillèrent d'elle-même lorsque je réalisa ma faute. Sous l'effet de surprise, je deviens totalement imprévisible. Tout ceux qui s'y sont risqué l'avais très vite regretter.
L'individu se redressa très lentement, il se tenait l'abdomen l'air de souffrir.
— Shit, it hurts...You have a lot of strength my lady...
Je m'éloignais de lui soucieuse à l'idée qu'il puisse riposter, la lumière tamiser du crépuscule offrait une vue magnifique sur ses cheveux bruns.
Il portait un costume chic qui avait l'air coûteux, il se releva lentement et épousseta de ses mains la poussière cueillie par ses vêtements.
— I'm sorry. Formulais-je un peu honteuse.
— It's nothing my lady, it's my fault I scared you.
Dès lors qu'il se tenait droit me faisant face, je constata sa taille qui me paraissait immense, il devait faire plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Comparé à lui, mon mètre soixante-dix-sept devenait vite dérisoire. Mais ce qui me troublait le plus, était que malgré sa grande taille, je n'avais pas remarqué sa présence.
— let me help you my lady. Me proposa-t-il.
— J'ai besoin de trouver l'entrée principale. Pouvez-vous m'indiquer où elle se trouve ? Répondis-je, sèchement.
L'homme fronça les sourcils, l'air visiblement perplexe. Il s'attendait sans doute à ce m'aider pour les bagages. Il me donna des indiquation que j'écoutais attentivement, un peu reposer par cette altercations je rassembla mes valises pour reprendre mon chemin.
Seulement l'homme m'interpella de nouveau :
— Attendez. Ne voulez-vous pas que je vous aide ma lady ?
— Non. Refusais-je catégoriquement. Merci pour votre aide. Vous m'avez déjà suffisamment aidé, merci pour tout et encore désolé.
S'il y avait une chose que je détestais le plus au monde c'était bien de recevoir la charité. D'autant plus que je lui avais balancé une valise.
Sans plus attendre, je repris la route accompagner de mes bagages toujours aussi encombrants.
La nuit était tombée, une drôle d'atmosphère s'était installé à la fois énigmatique et enivrante créée par le calme plat des environs. La rotation des roulettes et la vibration des voitures accompagnaient cette paix souveraine. Une boule d'excitation se créa dans mon ventre dans ce climat qui allait bientôt m'être familier. La brise fraîche filtrait inlassablement ma peau, je fermai les yeux et profitai de cet instant.
L'atmosphère mélodramatique de cette ville aux mille savoirs m'inspirait le début d'un poème brillant dont j'allais sûrement écrire la suite ultérieurement :
« Toi, mère nuit qui nous affranchit de tant grâce et de beauté. Pourquoi te caches-tu dans ta béatitude ? »
— Bienvenue à l'université Oxford, le pilier du savoir. On espère que vous y passerez un agréable séjour. Me souhaita robotiquement la dame de l'accueil. Je vais vous guider à Mr.Shredinger, c'est lui qui vous dira quel logement vous a été attribuée.
Sans plus de cérémonie, la dame se mit en chemin machinalement m'invitant à la suivre. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer ces couloirs à l'esthétisme médiéval, je n'arrivais toujours pas à croire que je foulais de mes talons, un monument aussi prestigieux pour la deuxième fois.
La première fois c'était pour passer des tests tel que le Thinking Skills Assessment : une évaluation de compétences qui permet de mesurer ta capacité de réflexion. D'abord, par un questionnaire à choix multiple de 90 minutes. Ensuite, par une tâche d'écriture de 30 min. Le test m'avait semblé facile, il m'avait même amusé ce qui je le croyais était une impression générale. À ma grande surprise ce fus tout l'inverse, je l'avait compris au vu des expressions dépitées des candidats.
La dame s'arrêta devant une porte en marbre où elle toqua trois fois avant d'entrer, peu après elle me fit signe de faire de même.
La dame partit sans plus attendre après une dernière salutation.
— Votre nom ? Me demanda directement le ventripotent sans même une salutation.
Je lui passai simplement ma carte étudiante qui se trouvait dans la petite poche avant d'une valise. Mon nom était assez difficile à orthographier, je lui avais donné pour gagner du temps. Il scruta attentivement ma carte, fronça les sourcils, puis eut un rictus amusé. Il tapa mon nom lettre par lettre pour être sûr de ne pas faire d'erreur.
Il m'indiqua le numéro de ma chambre, me donna les clés de celle-ci avec en prime quelques documents administratifs que je me devais de consulter.
— Pouvez-vous m'accompagner jusque dans ma chambre ?
Il leva les yeux au ciel ce qui m'indifféra totalement, je voulais enfin pouvoir me débarrasser de ces valises, et me reposer par la même occasion.
Il agrippa un téléphone filaire et appuya sur des boutons précis sur le boîtier, il cala le téléphone entre son cou et sa machoir graisseuse.
— Oui allô. Commença-t-il. J'ai besoin que tu m'envoies quelqu'un pour escorter une petite jusqu'à sa chambre.
« Petite », répétais-je intérieurement outrée par son aplomb.
Il buta sur les deux premières syllabes d'un mot dont je reconnus les sonorités, je compris qu'il essayait de prononcer vainement mon nom :
— Ce n'est pas important. Envoie quelqu'un rapidement. Conclut-il avant de raccrocher.
Il se saisit de ma carte étudiante et la rapprocha de sa vue comme s'il était victime d'une hallucination.
— C'est vraiment ton nom ?
— Oui.
Il ricana, puis demanda :
— Comment ça se prononce ?
— Bienheureuse Makele-Mdembe.
Il essaya de répéter mon nom sous ma tutelle, ce qui après plusieurs secondes interminables, donna un résultat partiellement convenable.
— Quel nom bizarre. Déclara-t-il en me redonnant ma carte étudiante.
Je le savais bien, on ne me l'avait que trop dit. Mon enfance avait été rythmée par les moqueries de ce nom atypique; à force ça avait fini par ne plus m'atteindre — mise à part me procurer un semblant de lassitude.
Mon grand frère s'appelait Chadrack, ma grande sœur Divine. Des prénoms tout à fait respectable possédant leurs charmes singuliers, quant à moi, la petite dernière, ils avaient laissé libre cours à leurs imaginations et choisi un prénom pour le moins...excentrique, pour marquer le coup.
— Je me demande comment vous avez fait pour intégrer cette académie.
Je savais qu'il disait cela par rapport à mes origines, je lui répondis seulement :
— J'ai réussi les tests.
— C'est étonnant.
— Pourquoi cela ?
— Eh bien en vue de vos origines...vous comprenez les gens comme vous n'êtes pas...enfin, vous voyez...?
Moi qui croyais naïvement que je n'allais plus me confronter à ce genre de personne une fois arrivé dans cette école, et bien, j'avais tort.
— Oui, je comprends parfaitement, lui dis-je en souriant. Je saisis aussi pourquoi vous avez fait appel à quelqu'un pour m'accompagner jusqu'à ma chambre. Il doit être difficile pour vous de vous déplacer sans risquer de vous évanouir, étant donné votre poids plutôt conséquent...
Il devint rouge pivoine et me fusilla du regard, je poursuivis :
— Je vous trouve également très courageux de porter votre calvitie luisante, souvent perçue comme disgracieuse dans notre société. Vous êtes un véritable exemple d'acceptation de soi. Terminais-je sur un ton faussement admiratif.
Son corps commença à trembler, tel un volcan prêt à entrer en éruption, débordant de colère. Il aurait sans doute explosé si un coup frappé à la porte ne l'avait pas interrompu.
Toc toc toc
Mr.Shredinger donna rageusement la permission d'entrer. Un homme a la chemise froissée et au regard vitreux se trouvait sur le pas. Il affichait une mine épuisé, marquer par des cernes prononcés. Sa faible mine était accentuée par sa tenue négligée et sa barbe de trois jours.
— C'est toi l'élève que je dois accompagner ? Me demanda-t-il entre deux bâillements.
— Oui.
Il me tendit la main, je la pris, et il me la serra avec une force excessive, avant de me lancer un sourire charmant, il s'émanait de lui une odeur de renfermé.
— Mr.Trotsen, je suis professeur de philosophie, m'informa-t-il. Enchanter de faire votre connaissance. Vous êtes ?
— Bienheureuse Makele-Mdembe.
Il se raidit, il prit alors une toute autre expression et se mit à me dévisager avec une impudence soudaine. Je le dévisageai à mon tour essayant de chercher la moindre information pouvant justifier son comportement inhabituel. Réagissait-il comme ça à cause de mon prénom ? Non. La réaction était trop exagérée.
Ses lèvres murmuraient quelque chose d'inaudible, je parvins cependant à lire sur celle-ci :
« C'est donc toi... »
Des questions fusaient inlassablement dans mon esprit, alors que le temps semblait s'être suspendu. Qui était-il ? D'où me connaissait-il ? Pourquoi avait-il l'air si bouleversé de me voir ? L'avais-je déjà rencontré auparavant ?
Des toussotements sonores emplirent la pièce.
— Qu'est-ce que vous faites encore là ?! Débarrassez le plancher !
L'homme eut un petit mouvement de recul, l'air d'avoir repris ses esprits.
— Excusez-moi, je ne sais pas où j'avais la tête ! Allons-y !
Il fila vers la sortir.
— Attendez ! Mes affaires !
— Oh oui, excusez-moi !
Il rebroussa chemin et se chargea des deux valises les plus incommodantes sans demande de ma part, m'allégeant d'un énorme poids. Je lui emboîtai le pas ruminant dans mon esprit notre étrange échange.
Le désir insatiable d'avoir des réponses me brûla aux lèvres, et j'y céda contre ma volonté :
— Pourquoi avez-vous réagi comme ça à l'entente de mon nom ?
— Eh bien...c'est un curieux nom cela m'a un peu surpris. Excuse-moi si cela t'a offensé. Ce n'était pas mon intention. Répondit-il d'une voix hésitante avec un sourire crispé.
Il mentait, c'était évident qu'il y avait autre chose. Mais je savais que cela ne servirait à rien d'insister, je décidai de laisser tomber pour le moment, trop fatiguer pour me prêter à un interrogatoire. Cependant, je me tena instinctivement sur mes gardes derrière cet homme qui semblait être lié à moi d'une façon que j'ignorais et qui poussait ma curiosité à son paroxysme.
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