A l’époque où les blés sortent de la terre,
Je te rencontre au détour d’un chemin de pierres.
Petits cailloux blancs, ocre, puis gris,
Ton existence est plus douce qu’un souci.

Les blés sont verts et agités !
Je m’enthousiasme avec fébrilité
D’un fanatisme avec tant d’attachement,
Savourant le goût âpre du printemps.

Le vent souffle sur les blés mûrs,
Aux couleurs ardentes, chaudes mais pures,
S’épanouissant dans la tourmente
D’une passion brûlante que le feu me hante.

Se laissant emporter d’éréthisme brusquement,
Une seconde dans la fureur frénétique,
Les flammes en rage, lèchent allègrement
Un champ incliné par une fièvre en délire.