Le fleuriste - par Ernesto
Ouverture du procès de Noël Calmito à la cour d’Assise du palais de justice de Paris.
C’est aujourd’hui qu’a commencé le procès de Noël Calmito, jugé pour le meurtre d’Iris Laverdure, sa compagne. Atmosphère lourde dans la salle d’audience où l’accusation a commencé à dépeindre les événements tragiques qui ont conduit à la découverte du corps sans vie de la victime.
Iris Laverdure était dans la fleur de l’âge et vivait une vie sans problème avec son compagnon. Les deux amoureux s’étaient rencontrés au parc floral de la ville et, très fleurs bleues l’un comme l’autre, s’aimaient d’un amour sans nuage.
Tout ceci jusqu’au jour où Iris fut retrouvée sans vie dans sa maison, un bouquet de fleurs à la main. Très rapidement, l’inspectrice Flore Duchêne prit l’affaire en main, et la fleur au fusil, se lança dans l’enquête.
On apprit rapidement que Noël Calmito avait une maîtresse dénommée Jasmine Enpot. Celle-ci avoua que le couple illégitime avait envisagé de supprimer la pauvre Iris Laverdure à plusieurs reprises, mais qu’elle n’en savait pas plus sur le meurtre.
Le mobile de cet horrible crime est très simple, I. Laverdure était l’héritière de la société de livraison de bouquets à domicile « superflora », une entreprise florissante cotée en bourse. Mais la police n’avait ni aveux ni arme du crime.
C’est le docteur Chadwick, de l’institut de botanique appliquée, qui débloqua l’enquête en identifiant une molécule étrange dans le sang de la victime : la gougnafine.
Entendant ce mot dans la bouche de l’inspectrice lors d’un énième interrogatoire, Noël Calmito craqua et confia un véritable florilège de détails aux enquêteurs. Il avait préparé le meurtre de sa compagne de longue date. La pauvre Iris fut empoisonnée en humant le parfum d’une fleur toxique rare, venue de Tasmanie, le gougnafier à fleurs blanches Faineum albus.
« Ha, j’en étais sûr ! » déclarera un peu plus tard le professeur Chadwick.
Cette histoire sordide sera jugée dans les prochains mois et gageons que personne ne souhaitera faire une fleur à celui que l’on surnomme désormais, justement « le fleuriste ».
Terminons cet article par une note positive. Grâce au succès de cette enquête, Flore Duchêne fut nommée commissaire dans la fleur de l’âge.
De notre envoyé spécial Rose Deschamps
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