Chapitre I (partie 2/2)
Daar’wyn était soulagé de pouvoir éteindre de nouveau son communicateur. La créature était enfermée dans le vaisseau, placée en observation dans une structure adaptée. L’esprit du naturaliste vagabondait à la recherche d’un nom pour cette nouvelle espèce. Son regard parcourait les alentours à la recherche d’éventuels congénères. Il n’y en avait aucun de visible.
« Les individus de cette espèce semblent ne pas se déplacer en meute, en tout cas si celle-ci existe elle est extrêmement éparse. »
Daar’wyn songeai à de nombreuses questions : Que mange cette espèce ? A-t-elle une forme de langage complexe ? Que tentait-elle de dire ? Quelle était sa relation avec l’environnement de la planète ? Tant de réflexions qu’il faudrait élucider à son retour au Beagle.
—Beagle ?
—Oui monsieur ?
—Comment se porte le locataire de la chambre d’observation.
—Très bien monsieur, il tourne sur place en tapant sur les vitres.
—D’accord, contacte-moi s’il y a du nouveau.
—à vos ordres monsieur.
Le professeur wyn continua son exploration des lieux pendant environ une demi-heure sans croiser aucune vie animale. Il commençait à sentir une sorte d’oppression due à l’absence d’animaux. Ses pensées furent coupées par le Beagle.
—professeur, il y a du nouveau.
—Non ? Sans blague ?
—Vraiment. Je ne vous aurai pas dérangé sinon.
—Oh ben ça alors !
—La créature a disparu, elle a laissé uniquement de la poussière verte.
—Et tu me dis ça naturellement ? téléporte-moi immédiatement ! que je voie ce dont tu me parle.
—A vos ordres monsieur.
La seconde qui suivit, le professeur était téléporté devant la chambre d’observation. Celle-ci était vide, à l’exception d’un tapis de poussière verte sur le sol. Ce tapis était composé d’une couche de quelques millimètres de petites particules vertes. La frénésie de l’écriture reprit le professeur alors qu’il observait le sol de la chambre.
« La créature semble pouvoir se suicider par un mécanisme d’explosion en particules vertes. Représentent-elles un danger ? »
L’ordinateur du Beagle intervint.
—Professeur, je viens d’analyser ces particules.
—et ?
—je vous le dit c’est tout.
—J’aimerai bien avoir tes conclusions … Sinon à quoi servirait l’analyse.
—à rien en effet. Confirma l’ordinateur.
Le professeur resta dans l’expectative encore une minute puis rompit le silence.
—tu es sûr de ne pas avoir un bug ? demanda le professeur plein d’une fausse sollicitude.
—Je n’ai repéré aucun insecte dans mon unité centrale. Dois-je lancer une nouvelle analyse ?
—Mais bien sûr ! s’exclama le professeur wyn non sans une palpable ironie dans la voix.
Quelques instants plus tard, l’ordinateur de bord se manifesta de nouveau. Il rapportait le résultat de ladite analyse.
—Aucun insecte dans l’unité centrale, je ne souffre donc d’aucune forme de bug monsieur ! déclara fièrement le Beagle.
—D’accord, mais dois-je attendre encore longtemps pour avoir le résultat de l’analyse biologique de la créature ?
Le silence qui suivit révéla que l’ordinateur avait compris : il avait oublié de répondre à la vraie question du professeur.
—Cher professeur, il faut que vous compreniez que je n’intègre que très mal les blagues… commença le Beagle.
—Je crois que l’on peut même dire plus … tu n’intègres absolument pas les blagues. Le coupa le professeur wyn.
—Voulez-vous finalement voir le résultat de l’analyse ?
—Oui. Envoie ça sur le moniteur de la chambre d’observation. Répondit le professeur.
Les données apparurent bien sur le moniteur de la chambre d’observation. Le professeur se sentit stupide une seconde : il n’avait pas précisé à l’ordinateur de bord quel moniteur. Les données étaient sur le moniteur à l’intérieur de la pièce.
—Beagle ?
—Oui monsieur ?
—pourquoi avoir mis les données sur le moniteur interne ?
—Je voulais m’essayer à ce que vous appelez l’humour. Désolé.
—Pourrais-tu les afficher sur le moniteur externe ?
—Bien sûr.
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