Chapitre 36
Les jours passaient, je n’arrivais pas à remonter à la surface et Marc en profitait pour avoir de plus en plus d’emprise sur moi. Que ce soit par des mots ou par des coups, je n’arrivais plus à lui tenir tête. Mes nausées ne cessaient de devenir plus présentes alors que mon ventre ne grossissait toujours pas. Et ça ne plaisait pas à Marc. Il ne comprenait pas, mais ne cherchait pas à savoir ce qu’il se passait. Seul le Dr Langstone et Emma comprenait, mais ils ne disaient rien. De toute façon, Emma m’avait promis de faire comme si elle ne savait pas. Marc en avait profité pour trouver sa nouvelle excuse pour me frapper. Parce que je ne lui disais pas la vérité sur ce que j’avais dans la tête. À croire que ça l’intéressait vraiment.
Lors des séances du Conseil, j’étais de plus en plus absente mentalement. Marc devait débattre seul et j’avais juste à signer à la fin, si j’étais d’accord. Toute cette mascarade ne m’intéressait plus. Toute ma vie, depuis ma naissance, reposait sur un mensonge. Je n’avais plus envie de lutter. J’avais perdu l’appétit, l’envie d’aimer les Eryienniens, mais surtout l’envie de vivre. Comment pouvais-je réussir à vivre alors que je faisais partie d’un plan qui me dépassait. Un plan monstrueux dont ma mère était à l’origine.
— Elena ? m’interpella Marc inquiet alors que je regardais par la fenêtre de notre chambre.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je vois bien que tu ne vas pas bien. Tu ne veux vraiment pas m’en parler ?
— À quoi bon. Toi aussi tu n’es qu’un misérable pion, comme moi. Tu sais que ça ne va pas, mais tu en profites.
— Excuse-moi Elena, mais tu sais pourquoi je fais ça. Je ne veux pas te faire de mal, mais tu ne me laisses pas le choix. Ce sera quoi la prochaine fois ? Je vais être obligé de t’attacher pour que tu manges ? Tu ne peux pas te laisser mourir de faim. Pour le bébé…
— Mais je n’en ai rien à foutre du bébé !
Comme à chaque fois que je disais ça, il me giflait. Mais aujourd’hui, ça m’était égal. J’en avais assez d’être manipulée par l’univers tout entier. J’étais au fond du trou et il le savait.
— Passons un marché. Je te laisse tranquille pour aujourd’hui, va voir ton amante et reviens en pleine forme et à l’écoute de tout ce que je te dirais de faire. Mais à la seule condition que personne ne te voit là-bas.
— Qu’est-ce que ça ferait si…
— Tu ne veux pas savoir. Soit déjà contente de ce que je t’offre.
— C’est bon, d’accord. Merci.
— Soit de retour ce soir avant le dîner.
Sans me faire prier, je me changeais pour une tenue plus confortable. Marc me tendit une cape à capuche. Je me maquillais rapidement pour cacher les marques de ses coups et quittais le château et dis qu’il jugea que j’étais présentable. Évidemment, comme depuis le début, je ne devais pas dire à Océane ce qu’il se passait réellement entre Marc et moi. Elle non plus ne savait pas pour ma grossesse et je ne voulais toujours pas lui dire. Pour Marc ou le Dr Langstone, ça ressemblait à un déni de grossesse et c’était en quelque sorte le cas. Je refusais d’y croire parce que je ne voulais pas de cet enfant. Pas avec Marc, pas avec un père violent avec sa femme. Mais tant qu’il ne serait pas né, je ne pourrais me sortir de cet enfer conjugal.
Sans qu’aucun gardes ou domestiques s’aperçoive de ma sortie, selon l’accord passé avec Marc, je marchais tranquillement jusqu’au village. Marcher me permit de me ressourcer. Seul le bruit du vent sur les feuilles et les oiseaux qui chantaient était présent. Des bruits calme et relaxant. Quand j’approchais enfin de la Capital, des voix commencèrent à se faire entendre. Je remontais ma capuche sur ma tête, cachait mes cheveux et me mis à marcher un peu plus rapidement pour rejoindre la maison d’Océane.
Mais en y arrivant, Nathan m’informa qu’elle n’était pas là. Elle se trouvait actuellement au dojo de karaté à trois rues d’ici. Il m’y accompagna et me laissa seule juste devant. Intimidé, j’avançais d’un pas incertain à l’intérieur et dus demander mon chemin au gardien. Il me conduisit jusqu’à la salle de karaté où Océane donnait des cours à des jeunes de quinze ans. Elle était uniquement vêtue d’un short court et d’un débardeur de sport. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en une tresse derrière son dos.
En silence, je retirais mes chaussures et entrais dans la salle. Contrairement à Océane, les jeunes étaient tous dans la même tenue blanche, mais avec des ceintures de couleurs différentes. Étant derrière les ados, seule Océane pouvait me voir. Je retirais ma capuche au moment où le regard d’Océane croisa le mien.
— Est-ce que vous avez tous compris l’exercice ? les interrogea-t-elle.
— Oui Senseï, répondirent-ils en même temps.
— Alors mettez-vous par deux et commencez.
Les jeunes se levèrent en même temps et Océane leur laissa la place sur les tapis pour me rejoindre. Je remis ma capuche en place et me tournais dos aux élèves pour qu’ils ne me reconnaissent pas. Dès qu’Océane s’approcha de moi, j’entourais son cou de mes bras et l’embrassais.
— Qu’est-ce que tu fais là ?
— Marc m’a autorisé à venir te voir.
— Ça ne va pas ? Emma a essayé de m’expliquer, mais je n’ai pas tout compris.
— C’est en effet compliqué à expliquer. J’ai appris tellement de choses sur ma mère, sur mes origines que… je n’y arrive plus Océ. Je n’arrive plus à vivre sans toi.
— Ne dis pas ça, mon amour. Je t’interdis de te laisser mourir, tu m’entends ?
— Océ…
— Arrête de te lamenter et suis-moi. Tu as quoi sous ta cape ?
— Un tee-shirt et un jogging. J’avoue, c’est l’une de tes tenues que tu as oubliées.
— Alors enlève cette cape et viens avec moi sur le tatami.
— Non je… je n’ai pas le droit de me montrer.
— Qui a dit que tu n’en avais pas le droit ?
— Personne, mentis-je.
Elle détacha ma cape, récupéra l’un des élastiques autour de son poignée et m’attacha les cheveux en queue de cheval. Elle attrapa ensuite ma main et me fit monter sur les tapis avec elle. Ses élèves s’arrêtèrent trente secondes pour m’observer, mais ils reprirent vite quand Océane les rappela à l’ordre.
— On va faire un exercice simple. Imagine que tu as en face de toi la personne que tu détestes le plus ou celle qui t’énerve le plus en ce moment.
— Si je te dis que c’est Marc ?
— J’irais lui casser la gueule moi-même. Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
— Rien, ne t’inquiète pas, mentis-je.
— Imagine-le à ma place et frappe-moi.
— Mais je ne veux pas te faire mal !
— Idiote vas ! rigola-t-elle. Je sais me défendre. Tu ne me feras pas mal.
— Je…
— Loïs ! Approche.
Un jeune garçon de treize ans s’approcha de nous et croisa les bras dans son dos.
— Oui Senseï ?
— Ma chère amie ne me fait pas confiance. Essaie de me frapper.
Le jeune garçon enchaîna des techniques de karaté pour tenter de toucher Océane, mais il n’y parvient pas. Elle anticipait tous ses mouvements et les évitait tous ou les bloquer.
— Merci Loïs, tu peux retourner à l’exercice. Tu vois, Elena, tu ne me feras pas mal.
— Bon très bien.
Je fermais les yeux pour tenter de contrôler ma respiration. Quand je les rouvris, je vis Marc à la place de la femme que j’aimais. Le Marc qui usait de sa force contre moi chaque jour. Le Marc qui tentait de mon contrôlé pour devenir l’Empereur qu’il voulait être. Décidée à laisser tout ça derrière moi une bonne fois pour toutes, je lançais mon poing au niveau du visage de Marc vite remplacé par celui d’Océane. En moins d’une seconde, mon poing se retrouva bloquer dans sa paume.
— Recommence.
Océane avait raison. Elle était bien trop douée pour que je puisse l’atteindre. Libérant toutes mes émotions, je frappais à plusieurs reprises et à chaque fois Océane me bloquait et me disait de recommencer. Mais plus elle m’arrêtait, plus j’avais envie de frapper toujours plus fort. J’avais besoin d’évacuer tous ces sentiments négatifs et elle le savait. Autour de nous, les jeunes avaient arrêté leurs exercices, mais Océane continuait de répéter le même mot. Encore. Je ne sais pas combien de temps ça dura, mais ça faisait un bien fou. Je me sentais libérer, comme après une séance de natation. Sur mes joues, mes larmes coulaient en silence et Océane me serra dans ses bras avant que je ne m’écroule. Elle attendit que je reprenne mes esprits, patiente, comme toujours.
— Pourquoi tu m’as menti ? me chuchota-t-elle. Qu’est-ce qu’il se passe avec Marc ?
— Rien du tout.
— Elena… soupira-t-elle.
— Merci de m’avoir aidé. Je dois rentrer.
Je séchais mes larmes, me redressais et voulus m’éloigner d’elle. Mais elle avait compris qu’il s’était passé quelque chose. Elle me connaissait trop bien.
— Elena ! s’énerva-t-elle. Que tu sois Impératrice n’y change rien, je t’interdis de sortir de cette salle sans me dire ce qu’il se passe !
Et voilà, elle venait de me griller devant ses élèves. J’aurais dû lui dire toute la vérité dès le début. J’aurais dû lui dire que j’étais ici incognito et que Marc ne valait pas que quelqu’un apprenne ma présence ici.
— Océ… soupirais-je.
— Arrête ça avec moi, ça ne marche pas. Je ne suis ni Emma, ni aveugle. J’ai vu les bleus sur ton visage. Tu vas me dire ce qu’il s’est passé ou je t’assure que je fais annuler ton mariage dans la seconde.
— Tu ne peux rien faire, Océ ! Je ne peux rien faire. Il…
— Est-ce qu’il t’a violé ? demanda-t-elle toute de même.
— Non.
— Alors dis-moi ce qu’il s’est passé.
Océane vit le regard que j’adressais à ses élèves et comprit que je n’arrivais pas à parler devant eux. Je ne pouvais pas dire à des inconnus que mon mari, l’Empereur, me battait pour son bon plaisir et que je me laissais faire.
— Ils ne diront rien, mon amour. Le silence et la discrétion font partie d’une des premières règles de son dojo. Il te frappe ?
— Oui, avouais-je. Il ne comprend pas que… est-ce que pour toi j’ai l’air enceinte ?
— Non, répondit-elle après avoir regardé mon ventre.
— Et pourtant je le suis. De bientôt trois mois.
— C’est impossible, soupira-t-elle étonnée. C’est à cause de ça qu’il est violent ?
— Pas seulement, mais je ne saurais te dire toutes les raisons.
— Tu ne devrais pas y retourner. Tu devrais annuler ce mariage et…
— Je ne peux pas. Après ce qu’il m’a dit sur ma mère… je n’ai plus envie de rien. Je n’arrive même plus à assister correctement au Conseil. Je ne suis plus l’Impératrice que tout le monde attend que je sois.
— Tu n’as pas à être quelqu’un que tu n’es pas enfin ! Pourquoi tu te brides ainsi ?
— Mais parce que je ne suis pas heureuse ! Je vis avec un homme qui me frappe, comme ma mère avant lui. Tout le monde au château semble indifférent à ma souffrance. Et Marc qui me laisse te voir juste pour mieux me contrôler.
Délicatement, Océane se rapprocha et me serra à nouveau dans ses bras. C’était là que j’étais le plus rassurée. Dans ses bras, que je me sentais en sécurité.
— Et Emma dans tout ça ? Qu’est-ce qu’elle fait ?
— Elle fait ce qu’elle peut. Mais elle ne sait pas tout. Quand je la vois, je cache mes bleues.
— Tu en as ailleurs ? Ça te fait mal ?
Oubliant complètement la présence des jeunes ados, je tournais le dos à Océane et soulève mon tee-shirt. Des bleus, j’en avais sur tout le corps et en particulier au niveau de la poitrine et dans le dos. Mon ventre faisait exception, à cause de ma grossesse.
— Ce fils de pute ! s’énerva-t-elle. Et sur tes poignées, c’est quoi ces bandages ?
Elle voulut les attraper, mais je les retirais aussitôt. Chaque nuit, Marc m’attachait les poignées aux barreaux du lit pour être sûr que je reste dans la chambre et que je ne prévienne personne.
— Elena…
— Non, n’enlève pas les bandages. Sauf si tu veux avoir du sang sur ce tapis.
— Ce tapis en a vu de tous les couleurs. Damien, va me chercher la trousse à pharmacie s’il te plaît.
— Tout de suite, Senseï.
— Est-ce que… c’est infecté ? m’interrogea-t-elle avant de les enlever.
— Non. Il me soigne chaque matin.
Quand elle retira les bandages, je grimaçais de douleur. Ma peau était à vif dessous et le bandage arracha la peau qui s’y était collée à cause du sang.
— C’est ça que tu appelles soignée ? Tu te rends compte qu’avec les plaies que tu as, tu pourrais perdre l’usage de tes mains à la moindre infection. Ce type est un psychopathe, Elena et toi tu ne dis rien !
— Je ne peux rien dire, Océ ou il fera pire que ce qu’il me fait déjà.
— Mais défend-toi putain ! Tu es l’Impératrice Elena !
— Et lui c’est l’Empereur !
— Uniquement par mariage. Promets-moi d’au moins essayer. S’il te plaît, mon amour. Je ne veux pas te retrouver en morceau.
— Je le suis déjà, Océ. Je te promets d’essayer, mais n’en parle à personne. Le seul moyen de le faire tomber c’est qu’il me touche en public ou que cet enfant naît, même si je n’en veux pas.
— Tu te fais du mal, chérie. Cet enfant, si Marc tombe, on pourra réfléchir à l’élever ensemble. Mais tu dois tout faire pour essayer de l’aimer.
— Tu m’en demandes trop là.
— Bon d’accord. Concentre-toi d’abord sur Marc, résiste-lui.
— Je te promets d’essayer.
— Fait attention à toi mon amour, je t’aime.
— Je t’aime aussi Océane.
Elle se dépêcha de soigner mes plaies aux poignées avant de m’embrasser une dernière fois.
— S’il se passe quoi que ce soit, tu m’appelles d’accord ?
— Il contrôle mes communications. C’est pour ça que je n’ai pas pu t’envoyer de message avant. Mais j’ai une autre idée.
— Je t’écoute.
— Je vais donner ton numéro de téléphone à David, un jeune valet du château et ancien valet de Marc. Tu resteras en contact avec lui et il t’expliquera tout. Je la dirais qu’il laisse traîner ses oreilles partout, même jusqu’à ma chambre.
— Tu lui fais confiance à ce jeune ?
— Il a du potentiel et Emma le forme personnellement.
— Alors on ferra comme ça. David, c’est ça ?
— Oui.
Je m’assurais une dernière fois que les élèves d’Océane ne diraient rien avant de remettre ma cape, la capuche sur ma tête et de rentrer au château.
Avant même de retourner dans ma chambre, je retrouvai David qui était en compagnie d’Emma et le prit à part pour tout lui expliquer. D’abord gêné, il ne voulait pas faire le curieux avant de comprendre que c’était important pour moi, mais aussi par Océane. Il accepta et j’attendis qu’Océane lui ait répondu pour retourner dans la gueule du loup.
Mais à peine entrée de la chambre, je remarquais que Marc était en colère. Tentant de l’ignorer, je posais ma cape et voulus me rendre dans la salle de bain pour remettre ma robe, mais il me coupa la route.
— Tu es en retard.
— Tu as déjà dîné ?
— Non.
— Alors je ne suis pas en retard.
Pour me punir de mon insolence, il me plaqua si violemment contre la porte de la salle de bain que j’en eu le souffle coupé.
— Je peux savoir qui tu as permis de me répondre ainsi ?
— Moi-même. Je ne suis pas ta chose, mais ta femme, Marc. Tu dois me respecter.
— J’en ai rien à foutre de toi ! me gifla-t-il. Ma vie a été un enfer par ta faute !
— Je n’y suis pour rien, Marc. C’est ma mère la fautive, pas moi.
— Telle mère, telle fille, comme on dit.
Il trouvait toujours les bons mots pour me rabaisser et me paralyser. À chaque qu’il m’associer à ma mère, je n’étais plus capable de rien, sauf de subir ses coups. Ce soir, il était plus violent que d’habitude. Il avait appris, je ne savais comment, ce qu’il s’était passé avec Océane et voulait me punir pour lui avoir désobéi. Je n’avais aucune chance de lui échapper cette fois-ci, hormis d’avertir indirectement David. Pourtant à chaque fois que je voulais dire quelque chose, il me donnait un coup de pied dans la poitrine ou dans le dos pour m’en empêcher. Quand je ne parvins plus à bouger le moindre muscle, il me porta jusque sur le lit, me bâillonna, arracha mes bandages neuf avant de m’attacher les poignées au-dessus de la tête. La corde était râpeuse, tachée de sang et m’écorchait les poignées. Je sentis un liquide chaud couler le long de mes bras, mon sang. Il serra plus fort que d’habitude et du marbre le bâillon pour lutter contre la douleur. Des larmes brûlantes coulèrent sur mes joues alors qu’il riait de satisfaction. Il se pencha au-dessus de moi, m’embrassa dans le cou avant d’y enfoncer son aiguille. Sa drogue parcourut mes veines, diminua mes sens en renforçant l’intensité de la douleur. Incapable de voir ou de parler, j’étais désormais paralysée, attachée avec une corde qui me sciait de plus en plis la peau.
— Je t’avais prévenu Elena. Tu as joué avec le feu, tu t’es brûlé.
Comme il savait que je ne pouvais plus parler, il retira le bâillon pour m’embrasser. Il savait que je ne pouvais lui résister.
— Tu vas sagement rester ici pendant que je vais aller dîner. Je dirais que tu étais fatiguée et que tu t’es endormi tôt. Si j’apprends que qui que ce soit est venu te voir, je te tuerais de mes propres mains. Me suis-je bien fait comprendre ? Bien.
Je fermais les yeux de dégoût et déglutis difficilement. Marc me terrifiait, bien plus que ma mère. Contrairement à lui, elle n’était jamais allée jusqu’à me droguer, m’attacher ou me laisser en sang seule quelque part. Elle ne m’avait jamais menacée de mort. Face à mon mari, j’en avais fini par regretter sa mort. Je voulais qu’elle revienne pour qu’il disparaisse. Entre la peste et le choléra, j’avais fait mon choix.
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