Préambule
On arrache bien les ailes des fées...
Cette phrase m'a poussé dans la tête et j'aurais voulu parler de leur enfance qu'on leur a volée bien souvent.
Mais je n'ai pas su mettre ni les points sur leurs i, ni les barres à leurs t.
Je ne sais pas ce qui fait leur innocence, leur insouciance et pourquoi quand elles vous prennent dans leurs filets, vous mettez des années à vous en dépêtrer.
Mais les fées, ça n'a pas de filets et même si les faits les condamnent, vous pouvez garder les clés de vos prisons car ce n'est pas une question de raison, ni de saison.
Tu vois, moi, j'ai plusieurs fées : des fées passées, des fées pensées, des fées lointaines. Alors tu sais, j'ai maintes fois essayé et autant de fois essuyé chaque échec que je ne rêve plus d'elles, je n'ai même plus envie de les juger.
Juste une envie de rien. De leur donner la main et les faire danser.
On essaie tant de les arracher de leur enfance que ce sont leurs ailes qui restent dans nos mains qui tremblent.
Alors tu vois, toi qui croyais refaire le monde, tu peux te les garder tes illusions d'été et tes remords d'hier... Y a juste à attendre que la neige fonde.
Sinon, si l'on se laisse aller, on arrache trop les ailes des fées.
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