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Tu es frigorifié, malgré la chaleur de l'air.
Je dégote une vieille housse de siège dans le coffre, cela fera l'affaire. Tu t'éponges et je te tends tes vêtements.
Pendant que tu te rhabilles, j'observe ton corps chétif et sans défense. J'avais presque le même âge que toi quand notre mère a commencé à se faufiler dans ma chambre.
Sois rassuré. À toi, elle ne fera jamais de mal.
Tu m'observes à ton tour alors que je passe la housse sur mon corps pour me sécher. Puis tu détournes le regard.
Ces stigmates gravés dans ma peau t'effraient-ils ?
Est-ce ma nudité qui te gêne ?
Notre mère t'a-t-elle déjà...
Ses seins remuants. L'étreinte de ses cuisses chaudes. Sa chatte mouillée.
Désormais, elle ne pourra plus...
Quelques gouttes ruissellent encore sur mon front et ma nuque. Je jette la serviette de fortune dans le coffre que je referme, laissant à l'obscurité le corps sans vie qui y repose.
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