Monde N°6
Les flots se fracassent sur le rivage immaculé. Ils s’échappent, s’acharnent, s’écharpent les uns les autres. Dans ma tête font de même tant de pensées. Elle s’entrechoquent, s’entremêlent, s’entrelacent les unes les autres. Je ne sais qu’en faire, je ne sais comment m’en libérer. Dois-je les abandonner, les délivrer ? Dois-je les enfermer, les séquestrer ? Je ne sais que faire, je ne désire qu’en rêver.
Le cerveau de l’Homme est d’une telle complexité, il en est dur à déterminer. Chaque soir je me penche sur ce problème impossible à décoder, et encore, toujours je ne fais qu’échouer.Je m’applique pourtant, et j’apprends ! Mais qu’importe, je ne gagne jamais contre le temps et celui me ramène sans cesse à n’être qu’un perdant.Quelles réflexions avec puis-je avoir si il s’emplit si tenacement de défections ? Je vous le demande, que puis-je faire avec cette âme tordue aux commandes ?
Est-ce la Folie, cette douce amie qui chaque soir me séduit ? J’aimerais ne rien laisser naître, ne rien laisser paraître, mais qu’elle est difficile ! Même si un unique jour je ne me perd, à l’échelle d’une vie, cette victoire est bien futile. Je n’ai alors d’autre choix que de me laisser entraîner, couler dans ses limbes et ses tourments, alors pas d’autre voie que d’airer, de voler entre ses plaintes et ses faux-semblants.
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