Admise samedi dans un train riant, je me sens comme un chien dans sa niche. Je lis un roman alsacien qui me canalise, loin de cette vie parisienne qui ne me donne qu’une envie : prendre une aspirine.

Au programme ce soir, un apéro avant l’opéra ; grande bouffe, point de diète, nous éviterons la soirée tiède. Quel plaisir de voir ce sacré César, de faire ripaille et de piailler ! Boire un verre, rêver, céder au démon, aux niaiseries de ce monde !

Attention à la tentation : du hit-parade à l’apartheid, il n’y a qu’un pas. Mais rassurez-vous, je n’ai pas peur : je ne suis pas pure, vous savez. Loin de là. Il paraît même d’après les langues les plus vipérines que je suis une nénette facile à l’entente - et à la détente.

Je me méfie toutefois, on n’est jamais trop prudente ! Une poule avisée se promène toujours avec sa loupe : la malice d'une limace fait qu’on n'est jamais à l’abri d’un ressac de crasse ou d’un chancre vénérien sur une verge innervée.