Chapitre 20 : Repos

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Après leur discussion, Anselm demanda à Allan de se tenir prêt à partir et qu'il l'attendrait devant l'armurerie pour vingt heure pile. Suite à ça, les deux garçons se séparent chacun de leur côté. Allan étant guidé jusqu'à sa chambre par Almerick, qui attendait sa sortie devant la grande porte. Le soldat, plus ouvert depuis leur précédente discussion, en profite pour le questionner sur le chemin de la chambre.

- Alors, ça s'est bien passé avec le roi ? T'as pas été trop bête j'espère, ni trop arrogant.

Allan, étonné que l'homme soit aussi curieux, en profite pour le taquiner un peu.

- Aaaah non, ça c'est très bien passé. Il m'a demandé si on m'avait bien accueuillit. Je ne suis pas un menteur, donc j'ai dû lui dire que vous m'aviez mal parlé et presque frappé. Il vous fera convoquer.

Almerick risque de tomber dans les pommes et se retient contre le mur.

- Que...Quoi...? M..Mais pour..Pourquoi ? Oh, seigneur, je vais être exécuter...

Allan voyant que la blague affecte beaucoup plus que prévu le soldat, se rattrape le plus vite possible.

- Non ! Je plaisante, détendez-vous ! Je lui ai dit que tout c'était bien passé, je voulez juste vous taquiner un peu pour me venger de ce matin.

Le soldat, dont une larme commençait à orner le visage, tombe sur les fesses, comme libérer d'un immense poids et souffle autant si fort qu'il en est capable.

- Ooooooh, mon dieu, pourquoi me fais-tu ça ? J'ai bien cru mourir imbécile...

Allan glousse légèrement face à la réaction de l'homme, ce qui provoque un rire nerveux chez ce dernier, devenant un fou rire partagé au bout de quelques secondes. Le temps semble comme stopper dans le couloir où les deux hommes se trouvent.

- Ne me fais plus jamais ça en tout cas !

- Oui, promis.

Le soldat d'arrête devant une porte en bois verni.

- Voilà. C'est ta chambre. Passe une bonne nuit gamin.

Allan sourit au soldat et le remercie.

- Vous êtes plus sympa que ce que vous voulez montrer, m'sieur Almerick.

Puis, pour échapper à un moment gênant, il renchérit avec une pique.

- Dommage que votre femme vous mène à la baguette...

Le vieux soldat, vexer, reprend son air bougon.

- Petit merdeux ! C'est pas vrai, ma femme me respecte !

Allan rigole et ferme la porte en lui faisant un clin d'oeil.

- Ouiiii, bien sûr !

Avant que la porte ne claque, il aperçoit le visage rouge de honte du soldat, ce qui le fait rire à nouveau. La porte fermée, il se retourne et découvre la pièce. La chambre est immense. Un grand lit contre le mur gauche ne manque pas de le faire tiquer. La couche peut accueuillir au moins quatre personne adultes et le bois dont est fait le sommier est gravé et recouvert de scultures incrustées.

A sa droite, une grande salle de bain ouverte, avec un grand bain arrondit en son centre, donnant sur un balcon. Une fois sur celui-ci, Allan, émerveillé, prrofite de la vue splendide qui lui est offerte. Depuis le balcon, il peut voir le royaume entier, mais également les terres qui l'entoure. A droite, il perçoit la plaine qu'il a traversé, ainsi que la forêt en hauteur.

A sa gauche, il découvre ce qu'il ne pouvait voir jusque là. Un lac. De l'eau à perte de vue, entourée de falaise et de plaines, forêts et autre verdure. Sur le lac, des bâteaux, sûrement de pêche. Alors qu'il s'émerveille face à cette vue, le vent vient caresser le visage d'Allan. Entraînant avec lui les parfums associés. Ceux de l'herbe fraîche et de l'humidité. Le garçon reste dehors, accoudé au balcon de pierre, à réfléchir.

- Finalement, c'est peut-être pas si mal ici. Après tout, la vue est belle, je n'ai plus à faire semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas pour satisfaire les autres. Et puis...

Soudainement, l'image de sa mère lui revient, faisant monter ses larmes, qu'il tente tant bien que mal de comprimer.

- Non...Je peux pas rester, je peux pas lui faire ça... Je peux pas la laisser seule, elle a déjà perdue papa...

Il n'arrive plus à contenir ses larmes, qu'il laisse couler sans se retenir plus longtemps, emplissant sa bouche d'un goût salé et mélancolique.

Après plusieurs minutes, il essui ses yeux et respire un grand coup en se claquant les joues. La nuit étant tombé, le vent se fait de plus en plus froid.

- Ooooffff ! Aaaaahhh... Aller, on se motive ! Je dois rentrer à la maison. Mais déjà, un bon bain chaud sera pas de refus.

Sur ces mots, il tourne le pas, pour retourner à l'intérieur. Quand soudain, venant de derrière lui, un grondement sourd se fait entendre, faisant trembler le corps entier d'Allan, qui se retourne doucement. Face à un lui, à plusieurs centaines de mètres, survolant le lac, une ombre immense et difficilement perceptible passe de l'est à l'ouest, sous le regard ébahit d'Allan, immobile.

- Un dragon... ?

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