Putain !

13 minutes de lecture

La décoration avance bien, nous nous retrouvons là-bas tous les soirs après les cours. Nous ne croisons plus Taïba et Claire en ce moment, il faut dire qu'elles doivent être plutôt occupées. J'ai dit adieu à mes fins de semaines de repos, décoré la salle des fêtes n'est pas du tout une partie de plaisir, surtout avec David aux commandes, mais bon, nous avons Ai qui nous motive et nous aide. Il reste encore deux tables à mettre et les chaises qui vont avec et le plus important la façade extérieure, c'est juste une pancarte à fixer. Shusendo et moi avions été choisis pour le faire, en allant dehors, je vois détaler trois personnes, je n'ai pas eu le temps de voir leur visage. Le mur a été recouvert par un tag "On veu pa de vous bande de PD !", je lâche en colère :

–Quelle bande de connard ! En plus ils n'ont même pas les couilles de nous le dire en face !

Shusendo souffle :

–Et dire que j'étais de leur côté avant.

Je me tourne vers lui :

–Ah bon ?

Shusendo met la pancarte par-dessus le tag, elle est heureusement plus grande que ce gribouillis. Je commence à mettre une grosse dose de scotch pour qu'elle ne puisse plus bouger d'un millimètre :

–J'ai été endoctriné à penser qu'être homo ce n'était pas humain et donc à les persécuter.

Je mets un film plastique sur la pancarte, sait-on jamais s'ils viennent à recommencer

–Quand as-tu changé ?

–Lorsque j'ai commencé à me sentir mal, je voyais ma sœur qui prenait le même chemin que moi. Je ne me sentais pas bien comme si j'avais deux personnes qui se partageaient le même corps, tout le temps en désaccord. J'en avais plus qu'assez de mes prises de tête incessante, à me demander qu'est-ce qui est juste.

Nous nous écartons de la pancarte, c'est nickel !

–C'est à ce moment-là que t'as rencontré Max ?

–Ouais, j'ai appris avec lui à voir ce qui m'entourait, c'est là que j'ai appris qu'il y avait aussi des homos qui pouvaient écrire ce genre de chose.

–Hein ?

–De la pure jalousie, du genre "vous n'avez pas honte d'être heureux, alors que nous on nous en empêche", dans ce monde, c'est difficile d'être ce que nous voulons. Ce sont les mots de Max, sans lui mon monde serait bien vide.

Je lui demande :

–Shu, tu savais que Max est asexuel ?

–Oui, je le sais, et… ça m'est douloureux, soupire-t-il.

Je pose délicatement ma main sur son épaule pour le réconforter, nous restons deux minutes devant la pancarte "Mariage de Claire et Taïba", Shusendo brise le silence :

–Aller, il nous reste du boulot !

Nous rentrons finir de décorer l'intérieur de la salle, Ai qui est en train de faire des fleurs en papier et les déposent sur les tables, ses fleurs sont magnifiques, je m'approche d'elle :

–Elles sont magnifiques ! Comment tu fais ça ?

–C'est des fleurs de lotus. J'en faisais plein chez moi, vu que je ne pouvais pas faire grand-chose. On appelle ça 折り紙.

–Ori…gami ?

Elle éclate de rire, je lui demande :

–Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

–Vous faites exactement la même tête, ton père et toi !

–Mon père ?... Ah ! Père Morteille ? C'est vrai qu'il a fait une drôle de tête. Hey ! Tu pourrais m'apprendre quelques mots ?

–Pourquoi pas, alors… 私はバカです.

–Watashi… wa baka…desu.

Elle explose de rire, je crois que je me suis faite avoir :

–Ça veut dire quoi ?

Elle n'arrive même plus à respirer tellement elle rigole et me répond entre deux rires :

–Je suis une idiote !

Je me mets à rire moi aussi :

–Tu m'as bien eu. Un petit dernier ?

–愛している.

–Ai shite iru ?

–Bien ! Du premier coup !

–Qu'est-ce que ça veut dire ?

–Je t'aime, c'est pour les amoureux, sinon il y a きみ が すき, qui est pour un ami.

Je lui souris :

–D'accord ! Dans ce cas ! Kimi ga suki.

Elle rougit, Shusendo se mêle à notre conversation :

–Que faites-vous ?

Je lui réponds :

–Elle m'apprend le japonais, je la prends dans mes bras et regarde Shusendo, dis-moi ? Je peux te l'emprunter ? Je suis en manque de petite sœur trop mignonne.

Il souffle du nez :

–Tu peux toujours crever.

Je la serre un peu plus contre moi :

–Tu sais, c'est pas gentil d'être méchant !

–Mais tu oublies que c'est pas méchant d'être gentil !

Tous les trois, nous nous tournons vers David qui vient de lancer cette phrase, nous passons quelques secondes à le regarder, puis il finit par dire :

–Je sors ?

Nous hochons unanimement la tête, il retourne décorer la salle, Ai demande à son frère :

–D'ailleurs nos 着物 sons prêts ?

–Ils seront prêts demain, ça fait trois fois que tu me le demandes.

–C'est pour que tu n’oublies pas !

Je demande :

–Vous allez mettre tous les deux des kimonos ?

Shusendo me répond :

–Ouais, Taïba et Claire ont insisté pour qu'on vienne avec nos habits traditionnels, tu vas pouvoir admirer ce que ça donne, Aziz lui aussi va porter une tenue, j'aurais bien voulu voir David en sarafane par contre.

Nous entendons David crié :

–Je viens habiller comme je veux ! C'est pas facile tous les jours de trouver une bonne robe !

Je sens que la photo de mariage va être des plus colorés, notre famille malgré ses différences est unie. J'entends mon téléphone sonner, c'est Émile qui m'appelle, je m'écarte un peu et décroche :

–Oui ?

–Rose ? Je… On a comme qui dirait un problème.

Mon cœur se serre, je bafouille :

–Qu'est-ce qui se passe ?

Sa voix devient plus grave :

–Estelle est venue chez moi en pleure, elle est inconsolable, si tu pouvais venir la voir.

–J'arrive tout de suite !

–Je t'attends.

Je raccroche :

–Désolé, j'ai une urgence !

Je cours direction la maison d'Émile, qu'est-ce qui est arrivé à Estelle ? Je cours le plus vite possible, il le faut, Estelle, laisse-moi être à tes côtés et dis-moi ce qui se passe ! Je veux être là pour toi ! Peu importe la douleur, je veux la supporter avec toi ! Je vois au bout de la route la maison d'Émile, il m'attend devant la porte dehors dans le froid, il se lève quand il me voit arriver :

–Je suis venue le plus vite possible !

–Merci d'être arrivée aussi vite, Jessie n'est pas chez elle.

Je reprends mon souffle :

–J'en aurais fait autant pour toi, où est Estelle ?

–Elle est à l'intérieur, dans ma chambre.

Il ouvre la porte et rentre, il me chuchote :

–Je t'attends dans le salon.

–T'as mère n'est pas là ?

–Elle travaille.

Je me dirige vers sa chambre, il me glisse :

–Bonne chance.

J'ouvre la porte, Estelle est tête contre le matelas en train de pleurer, je m'approche doucement et m'assieds sur le matelas. Estelle relève la tête et jette un regard vers moi, ses yeux rouges noyer par les larmes, me lance un désespoir inimaginable :

–Rose ?

–Qu'est-ce qui s'est passé Estelle ?

Elle se jette à mon cou et continue de pleurer :

–Rose !, elle sanglote sur mon pull. J'ai fait une connerie ! Et depuis rien n'est pareil ! Toute ma vie part en fumée !

Je la pousse gentiment pour qu'elle me regarde :

–Attends, j'ai rien compris à ce que tu viens de dire, reprend tout depuis le début s'il te plaît.

Elle essuie les larmes qui coulent le long de ses joues :

–J'ai rencontré un garçon durant l'échange scolaire.

Mon cœur se serre à cette annonce, j'ai tellement de questions, que t'a-il fait ? Il t'a largué ? Il s'appelle comment que j'aille l'enterrer six pieds sous terre ? Mais aucun son ne sort de ma bouche, elle continue :

–On s'entendait bien et puis on a bu, on était complètement torché, on a couché ensemble.

Je lui demande :

–T'es tombé enceinte !?

–Non ! J'ai mes règles et aucun retard, c'est que j'ai détesté ça ! J'ai détesté faire l'amour avec lui, je me suis dit que c'était parce que j'étais pas expérimentée et je l'ai refait et j'ai encore détesté, Rose, suis-je normale ?

Je la rassure comme je peux :

–Tu n'es ni différente, ni normale, tu es toi Estelle.

Elle me fait un faible sourire :

–C'est nul comme phrase.

–C'était la seule que j'avais en stock. Il y a autres choses ?

–Rose avant tout, je ne veux pas que tu me détestes…

Je la regarde droit dans les yeux :

–Je ne te détesterai jamais, tu es ma meilleure amie.

Estelle respire un grand coup et fini par lâcher :

–J'ai embrassé une fille et j'ai aimé ça.

Mon cœur se serre et je sens des papillons dans mon ventre, ses sentiments contradictoires me rendent confuse :

–Je refusais de me l'avouer, elle sanglote, mais j'ai aimé ça, je suis perdue dans des sentiments que je ne comprends pas, pour moi, c'était impossible de tomber amoureuse d'une femme, c'était pour les autres. J'arrivais pas à le refouler et puis je leur ai dit à mes parents… elle respire de plus en plus vite en serrant sa main contre sa poitrine et finit par lâcher, et ils m'ont foutue à la porte !

J'écarquille les yeux, quelle bande de connard ! Une haine profonde s'empare de moi, je vais les tuer ! Faire en sorte qu'il ne reste plus rien d'eux ! Plus aucun millimètre de leurs peaux à ses putain d’enfoirés ! Comme si Estelle lisait dans mes pensées, elle me dit :

–Ils n'en valent pas la peine, Rose, désolée si ça paraît égoïste, mais je peux te demander quelque chose ?

–Bien sûr ! Je ferais n'importe quoi pour toi.

Elle approche ses lèvres des miennes et nos deux salives se mélangent alors que nos langues dansent l’une avec l’autre telles des montagnes russes. Je veux la garder et chérir ce moment doux avec moi pour l'éternité. Après ce baiser qui dura à peine quelques secondes, elle laisse échapper :

–Alors, aime-moi, je t'en prie.

C'est ton moment, dis-lui que tu l'aimes. Dis-le ! Dis-le ! DIS-LE ! Je la serre contre moi, incapable de dire quoi que ce soit. Je sens ses larmes couler sur mes vêtements, tandis que je verse moi aussi une larme, rageuse, en serrant les dents… Putain !

Je finis par sortir de la chambre, Émile attend sagement assis à table, il tient une tasse dans sa main et l'autre est étendu sur la table :

–Comment elle va ?

–Mal, je suis restée avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

–Je vois.

–Elle va vraiment avoir besoin de notre soutien durant les prochains jours.

Il hoche la tête :

–Dis-moi ? Ça te dérange si on parle un peu ?

–Non, qu'est-ce qu'il y a ?

Il pousse la chaise à côté de lui :

–Assieds-toi, ça risque d'être long.

Je m'assieds à côté de lui, son bras étendu forme une sorte de rempart entre nous, il attend que je sois bien installée avant de parler :

–Avant de commencer, j'aimerais savoir qui l'a mise dans cet état ?

Je vois son poing se serrer tellement fort, je ne l'ai quasiment jamais vu en colère, mais là, c'est plus que ça, c'est de la haine pure. Je pose délicatement ma main sur son poing avant de lui répondre :

–Ses parents l'ont mise dehors.

Il serre les dents en disant :

–Je vais les butées !

Avant qu'il ne commence à bouger, je serre son poing avec ma main et lui fait non de la tête :

–Elle ne veut plus entendre parler d'eux.

–Il faut au moins qu'elle récupère ses affaires ! Ils l'ont foutue à la porte en lui laissant seulement les vêtements qu'elle porte ! Et ils ne voudront jamais nous laisser entrer !

Je me souviens que David s'y connaît pour rentrer par effraction chez des inconnus, je peux compter sur lui, je le rassure :

–J'en fais mon affaire. Que voulais-tu me dire d'autre ?

–Je le savais qu'Estelle était homo. Mais j'ai refusé de le voir, je voulais pas croire que l'une de mes meilleures amies finirai comme ça, James m'a appris que ta voisine était elle aussi une lesbienne, j'ai assisté à une de ses réunions dans le gang des démons, je me suis remis en question en voyant tout ce qu'elle faisait pour les orphelins et les prostitués, moi, je ne faisais rien mis à part faire du mal aux autres, de quel droit je les détestais ? Parce qu'ils étaient différents ? Car ils aimaient les personnes du même sexe ? De quel droit les ai-je tabassé ? Au nom d'un Dieu ? Au nom de la pensée dominante ? Non, tout était gratuit, j'ai plus envie de faire ça, je n'avais jamais voulu faire ça, je suis horrible.

Je vois ses yeux s'humidifier vitesse grand V, je pose délicatement ma tête sur son épaule et passe délicatement mes doigts entre les siens :

–Moi aussi, j'ai été horrible et je le serais peut-être encore bientôt, mais tu n'es pas un monstre pour autant.

–Ah bon ?

–Tu as été élevé et endoctriné pour penser comme ça, conditionné par notre société à agir de la sorte, mais tu t'en es rendu compte, inconsciemment ou non, tu n'as pas voulu changer à cause d'Estelle, mais parce qu'au fond de toi, tu n'étais pas d'accord avec ça.

–Merci de me rassurer, je ne voulais pas que tu me détestes, c'est ce que j'aime chez toi, tu vois toujours notre bon côté.

–C'est peut-être vrai pour vous, mais pas pour les autres.

Il se tourne vers moi, m'obligeant à lever la tête :

–C'est ce qui me rend fou de toi.

Il m'embrasse. Je ressens alors la même sensation qu'avec Estelle. Une fois ce deuxième baiser achevé, il s'écarte :

–Désolé, j'aurais dû te demander l'autorisation avant.

C'est le moment, je n'aurai pas de deuxième chance. Dis-lui que tu l'aimes, dis-le ! Dis-le ! DIS-LE ! Je finis par me lever en disant :

–Je reviendrai demain avec les affaires d'Estelle.

Putain !

Il se mord les lèvres :

–Je comprends, on t'attendra ici demain.

Je sors de chez Émile et rentre chez moi, monte les trois étages, et m’enferme dans ma chambre. Je me déshabille et me dirige vers la salle de bain. Je me sens tellement fatiguée. Je trébuche dans le vide et me rattrape sur le lavabo en respirant fort. Qu'est-ce qui m'est arrivée ? Pourquoi je n'ai pas parlé !? Putain ! Je serre les dents, essayant tant bien que mal de ne pas m'effondrer en sanglots, je me relève et penche ma tête grimaçante vers le miroir. La surface lisse laisse paraître une Rose arborant un sourire satisfait. Putain ! Putain ! PUTAIN ! PUTAIN !

–BORDEL DE MERDE !!!

De mon poing enragé, je frappe contre la surface lisse qui me reflète, brisant le miroir en mille morceaux. Je sens alors les horribles et minuscules bouts de verre s'enfoncer dans ma chair, dans mes phalanges. Je continue de frapper les débris qui persistent devant moi. Ça me fait si mal, mais je continue, je veux ressentir cette douleur. Tandis que je continue de frapper les morceaux de verre, mes poings ensanglantés marquent de mon sang le mur et ce qu'il reste du miroir. J'entends la voix de David :

–Rose !

Il me tire loin du mur et m'entoure de ses bras, je continue machinalement de frapper le vide :

–C'est bon Rose ! Tu peux t'arrêter ! Il passe la main devant mes yeux et me ferme les paupières. Respire ! Expire ! Tu n'as pas besoin de te faire mal !

Je baisse les bras et commence à sangloter :

–Ça va aller ! On va voir Cynthia pour qu'elle te soigne.

Je continue de sangloter, il me met une couverture sur mon corps dénudé et m'aide à me relever, je ne comprends pas vraiment ce qui se passe. Cynthia me prend directement en charge, au bout d'un moment elle me demande :

–Pourquoi tu t'es fait mal ?

–Je voulais me sentir vivante.

–Pourquoi ? Tu détestes ton corps ?

–Non, je… j'étais en colère contre moi, mais c'est passé.

–Tu es sûre ? Je ne veux pas que tu fasses comme moi.

Je la regarde dans les yeux :

–Tu te scarifiais ?

Elle continue à panser mes mains :

–Je détestais mon corps, tu te rappelles, la photo de ma famille ?

–Oui, tu n'étais pas dessus à cause de ton frère.

Elle met quelques secondes avant de répondre et finit par m'avouer :

–Ce n'était pas mon frère, c'était moi, je m'appelais Cid avant.

–Cynthia je…

Elle me coupe :

–Je suis transsexuel, je détestais mon corps d'homme et je voulais le faire souffrir. Je suis passée par là alors si tu ressens ça, parle-moi.

Je la rassure :

–Non, ce n'est pas à cause de mon corps, je te le jure.

–Très bien.

Elle me croit sur parole, un long silence gênant, c'est installé, j'essaie de briser la glace :

–Du coup…

Elle me coupe :

–Si jamais la première question qui t'est venue à l'esprit est "tu l'as toujours ?", je te jure que je vais t'étriper.

–Euh… en fait je voulais savoir si ça ne laissera pas de traces toutes ses coupures sur mes mains.

–Ah ! Non ça ira, tu retrouveras ta main d'ici peu de temps.

–Tu le sais probablement Cynthia, mais je déteste mon prénom.

Elle finit d'apposer les derniers soins sur ma main en hochant la tête, je continue :

–J'ai toujours vu mon prénom comme une facilité, facile pour faire des jeux de mot foireux, facile à moquer, mais je me rends compte maintenant…

Elle me regarde droit dans les yeux, attentive à ce que je vais dire et je lâche :

–Que Cid c'était quand même un sacré prénom de merde !

Elle éclate de rire, des larmes de joie lui montent aux yeux, elle essuie sa paupière et me rassure :

–Ah ça oui ! Merci de te moquer de mon deadname, j'm'y attendais pas.

David arrive avec du matériel médical :

–J'ai tous les pansements qu'il te fallait.

–Parfait, pose ça là.

David me regarde et demande :

–Ça va mieux Rose ?

–Oui, je te remercie de m'avoir arrêtée. J'ai un service à te demander David.

–Dis-moi.

–J'ai besoin de tes compétences en crochetage de porte.

–Oh une petite entrée par effraction ?

–Et j'aurais besoin d'aide pour faire plonger le résident, si tu vois ce que je veux dire.

–J'ai ce qu'il te faut, on y va quand ?

–Demain matin.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Oneworld ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0