Chapitre 2
Crystal était assise sur son lit et lisait un livre. Elle se trouvait dans sa chambre, une pièce aux murs beiges. Le plancher était fait avec du parquet en bois. Une table de chevet blanc était placé à côté du lit. Une armoire et une bibliothèque marron se trouvaient en face de la table de nuit. L’endroit sentait la lavande car il y avait des fleurs qui ont été mises sur le meuble blanchâtre juste à droite d’une petite lampe.
Elle se leva, rangea l’ouvrage dans l’étagère, alla vers la fenêtre et l’ouvrit. Elle plaça ses coudes sur le rebord. Elle regardait son jardin. " Comment se fait-il que Luigi ait gagné un manoir alors qu’il n’a pas participé à un concours ? se demanda-t-elle . "
Crystal était installée sur un banc se trouvant devant sa maison. Elle profitait du soleil en cachant ses yeux avec un chapeau en paille qu’elle avait dessiné.
Sentant une présence, elle fit disparaître son couvre-chef. Ses yeux verts aperçurent Mario et Luigi. Ils firent signe à leur meilleure amie de venir avec eux au château de Peach. Elle se mit debout et les suivit. La demoiselle de vingt ans essayait trois fois de leur demander pourquoi ils allèrent chez la princesse mais la seule réponse des deux frères était qu’elle saurait plus tard quand ils seraient dans le palais.
Dix minutes plus tard, le trio était dans le jardin avec la dame aux cheveux blonds. Crystal questionna :
— Qu’est-ce qu’il se passe au juste ?
— J’ai reçu une enveloppe dans ma boîte aux lettres, répondit le plombier vert. D’habitude, c’est Mario qui envoie ça quand il part sauver Peach mais comme il est là, c’est bizarre.
— Ouvre l’enveloppe, dit Peach. On verra bien qu’est-ce que c’est.
— Tu as gagné un manoir ! cria presque l’adulte qui pouvait donner vie à ses dessins.
— Mais il y a un problème, avoua Luigi. Je n’ai pas participé à un concours.
— Je vais aller voir ce fameux manoir, fit Mario.
Son amoureuse allait hurler au plombier rouge de revenir et de réfléchir avant d’agir mais il avait déjà quitté le lieu.
Soudain, elle entendit quelqu’un toquer à la porte d’entrée. La jeune femme ferma, sortit de la salle, ouvrit l’entrée de sa maison et vit un Toad sur le palier. Toad ressemblait à un petit garçon avec un champignon blanc tachété de ronds rouges sur la tête. Il portait une veste bleue, des chaussures marron et un court pantalon blanc.
Celui-ci annonça que la princesse Peach voulait voir Crystal et Luigi. La dame aux cheveux roux alla dehors, ferma l’accès et suivit le champignon humanoïde jusqu’à la bâtisse du plombier vert qui se situait à quelques mètres de celle de sa meilleure amie.
Douze minutes plus tard, le frère de Mario et sa copine étaient dans le hall d’entrée avec Peach. Celle-ci demanda :
— Est-ce que vous avez des nouvelles de Mario ?
— Non, répondit Crystal. J’ai vérifié plusieurs fois ma boîte aux lettres. Rien du tout. Luigi aussi.
— C’est vraiment bizarre, ajouta le moustachu. Il revient au Royaume Champignon en à peine cinq jours. Il lui est arrivé quelque chose.
— C’est sûr, confirma-t-elle. Je vais aller chercher Mario. Vous venez avec moi, Peach et Luigi ?
— Non, refusa Peach. Il faut bien que je reste ici pour régler les problèmes dans le royaume s’il y en a.
— Euh… oui, bafouilla le concerné. Ça… ça… ça te dérange pas que nous… nous… nous allons chez moi pour que je… je… je… cherche quelque chose ?
— Non pas du tout, fit-elle. Première aventure pour moi. J’ai trop hâte !
— Je vous souhaite bon courage ! déclara la princesse en agitant sa main pendant que ses deux meilleurs amis partirent.
Les deux compères marchèrent jusqu’à l’habitation de Luigi. Ils entrèrent dedans. Pendant que Crystal attendait son meilleur copain, celui-ci partit chercher quelques affaires dans chambre. Il revint avec sa lampe torche et des fleurs qu’il offrit à la demoiselle à la robe bleu marine. Celle-ci remercia le moustachu en rougissant. Ils allèrent chez elle puis elle déposa le bouquet sur une armoire se trouvant près de l’entrée. Ils sortirent puis continuèrent leur chemin tout en discutant de tout et de rien.
Quelques heures plus tard, le duo se trouvait dans une forêt dont les arbres étaient complètement nus. Le ciel était orageux si bien que le plombier vert utilisa sa lampe de poche pour pouvoir voir le sentier convenablement. Le vent soufflait très fort. Ils espéraient trouver un abri pour pouvoir passer la nuit en sécurité. Le frère de Mario regarda sa carte, leva la tête, aperçut le manoir et informa la jeune femme aux yeux verts qu’ils étaient bientôt arrivés. En regardant la grande maison, elle commença à trembler. " Mais je reconnais ce manoir ! pensa-t-elle. Quentin m’a emmenée ici ! "
Ils entrèrent dans le vestibule qui était seulement éclairé par des bougies. Ils pouvaient à peine distinguer une petite table à chevet avec une petite lampe et une chose qui était enveloppée d’un long tissu blanc Ils essayèrent d’ouvrir la porte se situant au milieu de la pièce et celle se trouvant au premier étage mais elles étaient toutes fermées à clé. Quand ils eurent fini de descendre les escaliers, Crystal donna un coup de coude à Luigi qui sursauta. Elle s’excusa et montra à son meilleur ami un fantôme de couleur orange. Celui-ci vola, lâcha une clé, qui tomba par terre, et quitta la salle en quelques secondes. La dame, qui pouvait donner vie à ses dessins, ramassa l’objet.
Cinq minutes s’étaient écoulés. Le petit groupe pénétra dans le salon que la demoiselle reconnut tout de suite comme étant l’endroit où elle avait rencontré Roi Boo et ses sbires. L’homme aux cheveux bruns marcha tout en regardant l’endroit avant de crier de peur et de reculer. Son amie, qui était à quelques mètres de celui-ci, sursauta, observa à sa gauche et vit le spectre de tout l’heure qui s’avança dangereusement vers le meilleur copain de Peach. Crystal sortit son calepin, dessina une lampe torche, se plaça entre le pauvre garçon et la créature et hurla :
— Va-t-en ! Je n’ai pas peur de toi ! Si tu oses t’approcher de nous, je n’hésiterai pas à pointer la lumière de ma lampe torche sur toi !
— Je vais t’avoir ! s’écria le professeur Karl Tastroff qui utilisa son Ectoblast 3000 pour aspirer la créature. Ouh ! Ouh ! Ouh !
— Monsieur ! demanda la jeune fille après avoir fait disparaître l’objet. Vous allez bien ?
— Aïe, répondit-t-il. J’ai juste un peu mal mais la douleur va passer, ne t’inquiète pas. Pff… Mon boulot est beaucoup plus dur qu’il n’y paraît. Je suis trop vieux pour courir après des fantômes. Enfin, content de vous connaître. Je suis le professeur K. Tastroff. Cette maison semble attirer plus de fantômes chaque jour ! Mais que font des jeunes comme vous dans un coin comme ça ?
— Et bien, dit le frère de Mario. J’ai…
— Bouh ! l’interrompirent trois ectoplasmes qui venaient tout juste d’apparaître.
— Ho, ho ! remarqua le scientifique en voyant les fantômes se diriger vers le trio. C’est vraiment affreux ! Affreux, oui ! Très bien, mes gars ! Allez suivez-moi au galop !
Ils quittèrent l’endroit en quelques secondes pour se retrouver chez le laboratoire du vieil homme. C’était une salle avec de nombreuses machines et de livres. Il rangea son aspirateur. Karl Tastroff demanda :
— Tu es Luigi ? Nos chemins devaient se croiser. Je dois dire que c’est une chance ! Qui est la jolie demoiselle avec toi ?
— Je m’appelle Crystal, se présenta la concernée. Mais où sommes-nous ?
— Ce charmant appartement est mon lieu de travail, expliqua-t-il. C’est ici que moi, le professeur K. Tastroff, je mène mes études sur les fantômes. C’est mon labo, quoi.
— Concernant votre question que vous nous avez posée dans le manoir, j’ai reçu une lettre comme quoi j’ai gagné un manoir, répondit Luigi. Pourtant, je n’ai pas participé à un concours.
— Ce manoir est là depuis des lustres, dit Crystal. Les choses qui étaient dans le salon étaient anciennes et pleines de poussière. L’intérieur de la salle de séjour n’a pas changé depuis la dernière fois que je suis venue ici.
— C’était donc ce manoir où tu es allée avec Quentin, comprit le plombier vert.
— Ah, fit le chercheur. C’était donc toi que je t’ai vu entrer dedans avec ton copain.
— Quentin n’est pas du tout mon ami, contredit-elle. Je suis bien contente de m’être débarrassée de lui, d’ailleurs.
— Je vois. Tu as gagné ce manoir dans un concours auquel tu n’as même pas participé ? répéta-t-il. Plutôt bizarre. Vous croyez donc que cette propriété existe bel et bien ? Plutôt étrange. Je vais vous dire quelque chose : je vis ici depuis un bail. Ce manoir n’a jamais existé ! Il est apparu, cela fait quelques jours ! Les esprits se sont moqués de vous ! Je ne sais pas si c’est un rêve ou une illusion mais je n’aimerais pas gagner une maison hantée ! Luigi, en te regardant bien, un détail me revient. Il y a un type qui te ressemblait pas mal, enfin, lui avait un chapeau rouge. Bref, il est passé au manoir sans même s’arrêter ici, et je ne l’ai plus jamais revu. Était-ce une illusion ? Je ne sais pas.
— Mais c’est Mario ! vociféra-t-elle.
— Oui, confirma-t-il. C’est mon frère.
— Quoi ? s’étonna le garçon à la blouse blanche. Ce type était ton frère ? Mon dieu, mais c’est terrible ! Ses chances de survie contre ces fantômes seraient nulles sans mon aide. Vous deux, vous devez le sauver ! Voici le plan : je vais vous apprendre à combattre les fantômes. C’est ta seule chance de sauver Mario !
Il emmena Crystal et Luigi dans une autre salle ne possédant que des trous et des tuyaux, qui rejoignaient ceux-ci, donna un appareil au frère du plombier rouge, puis sortit de l’endroit. C’était la salle d'entraînement. Pendant qu’il donnait quelques indications pour utiliser l’Ectoblast 3000, la femme à la robe bleu marine en profita pour dessiner l’aspirateur. Celui-ci apparut devant elle et elle le mit sur son dos.
Après quinze minutes d'entraînement et d’explications, le moustachu et sa copine décidèrent d’aller au manoir.
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