Paris, 2019

— La chute de l'Empire, la guerre de 70, la commune… Rien ?

— Ben, non ! La grande histoire est passée trop loin.

— Dommage ! J’aurais aimé avoir la vision provinciale, comme pour la Révolution. Donc voilà Adélaïde !

— Toute jeune, avec toute la grâce de sa mère ! Regarde la photo citée : elle date apparemment de 1882. Célestine n’est pas encore fanée : c’était vraiment une très jolie femme.

— Absolument ! Tu ne trouves pas que tous les portraits suivants montrent qu’elle a vous transmis quelque chose : vous avez tous un air de famille ensuite, les femmes comme les hommes ! Tu en as la forme et la délicatesse du visage, je trouve.

— Peut-être ! Regarde Joséphine ! Plus impressionnante, tu ne fais pas ! Elle avait maté un colonel d’Empire. Pas étonnant que son fils ait été aussi terne. Ça ne devait pas être drôle tous les jours à Jonhac, surtout si son caractère s’est détérioré avec l’âge…

— On a qu’un témoignage et c’est celui d’une commère à potins !

— Entre le frère et la sœur, c’est la nuit et le jour. On voit bien qu’Adélaïde a de la volonté… Jusqu’à présent, c’était l’introduction. Avec Adélaïde, nous arrivons au cœur de l’histoire, avec la rencontre du fameux Pierre ! On a encore peu d’éléments disponibles, mais il est facile d’imaginer comment les choses ont dû se dérouler.