Il y a tous ces mots...
... ceux qui ne révèlent plus nos idéaux
Il y a ces mots,
Ces tonnes de mots,
Qui gémissent encore,
à l'intérieur de mon corps,
Comme un tourbillon qui n'a jamais cessé,
Durant toutes ces longues années,
Jamais cessé de tourner,
Déambuler au fin fond de mes pensées,
Ces cataclysmes silencieux,
Qui perdurent au-delà les cieux,
Peu importe le nombre de vies écumées,
Ils restent là, virevoltant au gré des marées,
Ils nous suivent dans les recoins de nos travers,
Nous suivent, variant la prose et le vers,
Se mariant aux drogues et aux verres,
N'oubliant jamais de nous rejoindre sur Terre,
Ils se lassent parfois mais bien vite reviennent,
Nous murmurer toutes les innombrables peines,
Celles qui restent parmi la race humaine,
Parmi des siècles, je les ai fais mienne,
Les porte sous mes bras, sans relâche,
Avançant avec, suppliant qu'on me les arrache,
Mais l'Homme égoïste continue sa route,
Ne me regarde pas, ne sait même pas que je l'écoute,
Gravir des montagnes pour vous épauler,
Vous regarder tout saccager,
L'ombre d'un arbre immolé,
Vos rires qui ne cessent de me hanter,
Sur mes avant-bras calomniés,
Ecouter vos vices d'impiétés,
Ne jamais abandonner ce que l'on vous a donné,
Continuer de semer ce qui doit être enduré,
Abasourdie par vos méandres de méchanceté,
Vous retrouver parfois, le sang écoulé,
Là sur les pavés, gisant dans vos flaques de mépris,
Mais vous savez, ce n'est pas seulement la Vie que vous leur avez pris,
Ce sont toutes ces âmes qui s'envolent,
Quand sonne le chant de ceux qui s'abandonnent,
Dans les bras du Malin, ceux qui se donnent,
Nous continuons main dans la main, Sainte Horde.
Annotations
Versions