L'arrivée dans la tour Utopia

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Tic-tac tic-tac tic-tac … J’ouvrai les yeux avec l’impression d’être en plein cauchemar, ma tête semblait sur le point d’exploser mais pourtant non, ce n’était que le résultat d’une soirée trop arrosée. Le cliquetit de mon réveil m’agressait et me faisait l’effet d’une bombe à retardement. Je me levai en titubant pour aller à la salle de bain et prendre un médicament. La vue du miroir fut un électrochoc ; si mes parents me voyaient, que diraient-ils ? C’était l’image d’un presque trentenaire, en pleine déprime: une barbe de trois jours garnissait mon menton et j’avais l’air fatigué, mais cela semblait normal. Un simple coup d’œil à la pendule et je sus que j’étais en retard. Aujourd’hui, je participais à une sorte de phase de test pour le nouvel escape game qui allait ouvrir en ville. Il fallait juste s’inscrire en espérant être tiré au sort.

J’avais toujours été passionné par les énigmes, je crois que je tenais ça de mes parents, plus particulièrement de mon père. Je m’habillai en hâte avec les vêtements qui trainaient par terre, enfilai mes baskets, pris mon portefeuille ainsi que ma veste puis sortit. Le temps était assez clair pour une journée de janvier, le soleil pointait et l’air était sec mais frais. La tour Utopia qui avait été racheté par Gamecop, la plus grosse société créatrice de jeux au monde, brillait d’un intense éclat au soleil. Je pénétrais dedans par le tourniquet et je me présentais à l’accueil où une femme d’une cinquantaine d’année à l’air acariâtre regardait son ordinateur.

-Bonjour, je viens ici pour les phases de beta test de l’aventure d’escape game, dis-je joyeusement en cachant mes yeux rougis par la fatigue

-Prénom ? répondit-elle sans décrocher son regard de son clavier

-Euh Gabriel.

-Premier ascenseur sur la droite puis treizième étage, ajouta-t-elle froidement.

Pile à mon arrivée, l’ascenseur s’ouvrit et une femme d’une vingtaine d’année entra en même temps que moi. Pendant toute la montée, un silence pesant s’installa qu'aucun de nous ne brisa. Pour ajouter d’avantage au malaise ambiant nous sommes sortis en même temps. Nous avons marché d’un pas assuré vers le bureau principal où nous fumes accueillis par un jeune homme à l’air enjoué. Il nous demanda de lui passer nos téléphones pour éviter de tricher et nous fis signer une décharge, au cas où.

-Pourquoi ça ? demanda la fille à côté de moi.

-Aux derniers tests, un homme s’est foulé la cheville donc on veut éviter d’en être responsable.

Il nous fit rentrer dans une grande pièce en marbre où il y avait déjà huit personnes, quatre hommes et quatre femmes. Le jeune homme se présenta comme le game master et nous remis une enveloppe qui correspondait à notre future identité pour le jeu. Il s’agissait de cartes de tarot et j’avais pioché Le Fou. Je me souviens que mon père appréciait beaucoup cette carte car elle paraissait inoffensive et dénuée d’intérêt contrairement à sa véritable signification. L’homme nous dit juste quelques mots avant de partir.

« Vous êtes tous ici pour gagner ensemble et sortir de cet immeuble. Malheureusement parmi vous, il y a au moins une personne qui va vous empêcher d’avancer. J’espère pour vous que vous le démasquerez. Vous n’aurez pas de chrono alors prenez votre temps. »

Et il ferma la porte, me laissant prisonnier avec tout ces inconnus.

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