Premières pensées
Il y avait une de ces filles au regard doux qui vient vous réchauffer le coeur comme une gorgée de thé, aucune supériorité, rien d'effrayant dans son regard, j'ai même du mal à placer un tel mot dans ce texte, seulement de la douceur et un profond désir que chacun se sente profondément heureux. Le regard de l'ami qui veut ton bonheur, celui de l'amoureux qui se sacrifie pour le bonheur du couple de celui qui l'aime mais qui ne l'aime pas. Le regard altruiste qui signifie: «D'abord le bonheur de l'autre, ensuite vient mon bonheur. Seule la joie compte et la tristesse m'empêche d'être heureux.» Il ne faut pas confondre cette fille avec les personnes qui sourient constamment, c'est là une autre forme de mysticisme. Elle souriait parfois, là où aucune moquerie n'a sa place et où seul la bonté et l'empathie se lisent. Si son regard peut donner une leçon morale et romantique, jamais son coeur ne juge. Seulement la douceur d'un corps et la chaleur du thé au coin du feu en Hiver dans la rue. La chaleur suave d'une voix qui te murmure: «Continue, je veux que tu y arrives parce que j'aime la vie et que tu es humain et donc exceptionnel.». La déesse sage et douce de la tranquillité et du bonheur paisible.
Alors que je m'adossais aux parois du Bus, mon âme luttant contre les regards humains pour les percevoir en toute tranquillité, j'ai remarqué ces personnes. Il y avait d'abord cette fille dont les yeux me chuchotaient qu'elle attendait l'incroyable, ce qui bouleverserait sa vie, lui permettant d'atteindre son potentiel sans les malus de la société, sans jugement ni loi. Mais ses yeux me racontaient qu'elle ne serait pas déçue si elle ne voyait jamais arriver l'ultime changement, le grand annonciateur du départ, pourquoi? Elle ressentait de la tristesse de ne pas le voir venir, alors pourquoi aucune déception? Parce qu'elle s'y attendait. Cette pauvre, douce et innocente créature avait été salie par les mouvements humains jusqu'à ce qu'elle se résigne et que son espoir s'endorme pour laisser la place à une veille indifférente à son sort. Son coeur s'était assombri et elle avait prise la décision que rien de grandiose ne lui arriverait jamais. Une serveuse américaine désabusée de ses rêves d'actrice. Elle prenait sa tristesse pour de la haine et son indifférence, qui cachait une immense détresse, pour de la sagesse. Elle pensait avoir déjà tout vu et la voilà qui en avait assez d'attendre. Pourquoi n'aurait-elle pas droit à plus? Comment vivre plus sans espoir? Comment lui redonner espoir? J'aimerais avoir la force de le faire, je suis celui qui peut te faire miroiter n'importe quoi et te faire rêver d'un vieux fast-food triste et enchaîné d'après le cow-boy, alors si quelqu'un à la responsabilité d'essayer, ce sera moi. Mais je n'ai pas la force, je suis incapable des discours que je te tenais Gwen, en rêvant de la vie, et toi Julie, en rêvant de l'amour. Je suis comme elle mais avec de l'espoir, un optimiste qui attend la tempête. Alors j'écrirai, c'est seulement quand je suis un Mousquetaires que je retrouve mon pouvoir de possible, alors j'écrirai. Tout ce que la vie peut apporter et pourrait offrir, les sensations les plus puissantes de l'Univers, des moments plus importants que le temps, tout, pour que les jeunes filles dans les Bus, les cow-boy qui rêvent de voyage, les amoureuses rêveuses, les écrivain découragés et les vieillards désabusés de mon enfance, soient transportés à la mort par le possible, mais cela en passant par la Vie et c'est la plus importante des choses. Ressens, vis, espère et soit optimiste. Je crois que cette fille c'est Léa qi moi ou une autre personne n'arrive pas à lui montrer que tout est merveilleux quand on sait qu'on est au Paradis, qu'il suffit de se baisser, de toucher sans prendre et de savourer le temps.
Le couple classique, en réalité je ne sais pas si ils sont ensemble, la fille veut se rendre intéressante et le mec s'intéresse à elle. Il l'écoute se plaindre et ne comprends rien et elle le sais et le méprise intérieurement mais c'est le seul qui veut bien l'écouter parce qu'il croit l'aimer. Elle est désespérée et cherche un cavalier mystérieux qui la comprendrait mais cela n'arrivera jamais parce que dans le fond elle sait qu'elle le rejetterai mais elle ne peut pas dire pourquoi. Elle se hait pour cela la pauvre, que seuls les idiots l'écoute et qu'elle rejette les âmes vraiment perdues. Et si il l'aimait vraiment? Il me fait penser à moi en plus jeune, candide et plein d'espoir, il l'écoute avec passion sans rien comprendre parce qu'il n'a pas assez souffert. Mais ne t'inquiète pas ça viendra, je le sais parce que ton histoire ressemble à la mienne, une fille perdue et un garçon nerveux et naïf. Je crois pourtant que j'étais plus fou que lui, peut-être. J'aimerais connaître le fond de leurs âmes mais je sais que ça n'arrivera jamais, dommage, des gens intéressants.
La jolie poupée enjôleuse, la séductrice qui vous fait de l'oeil en embrassant son copain. Cette fille dont nous avons tous envie en la voyant, un sourire qui te crie: «Viens tenter ta chance avec moi.» Tout est dans les yeux et la bouche. Mais je sais que si je lui faisais l'amour elle ne m'apporterait rien de bon, juste du plaisir physique. Aucun intérêt pour un mystique. Juste rehausser sa confiance en soi. Je ne connaîtrait jamais son âme parce qu'elle la cache derrière un visage en cire. Et son petit ami, le type musclé et fort, tout sauf beau, le cliché du couple américain. Il l'aime peut-être mais il ne sait pas ce que ça veut dire, il est sûrement sûr de tout et ne comprends rien qui vaille la peine d'être su. Je suis dur avec les hommes aujourd'hui mais peut-être qu'ils le méritent. Je n'ai pas parlé du couple charmant de secondes qui discutait ensemble amoureusement, eux au moins comprenaient l'important bien plus que leurs aînés. C'est moi et Julie je crois, ils ont la vie devant eux et toutes les certitudes du Monde et ils s'aiment sincèrement. C'est la beauté ultime, un amour pur, jeune et sincère, je suis tellement heureux pour eux. Ils sont l'exemple merveilleux de l'innocence de l'âme humaine, la sagesse enfantine du bonheur. Le Soleil les regardent avec tendresse parce qu'ils sont importants mais ils ne réussiront jamais ce dont sont capables les âmes perdues en restant ainsi alors tout va éclater et leur bonheur se répandra en folie quand ils n'auront plus aucune certitudes.
Le pauvre a peur, mais de quoi? Il a l'air intéressant mais terrifié, comme si les relations humaines étaient vouées au conflit. Il a le complexe du collégien en procès, chacune de ses paroles pourraient être retenu contre lui, chacun de ses gestes le ridiculiser, alors il ne fait rien. Quand des filles pouffent il croit qu'elles se moquent de lui, quand des garçons sourient, il croit qu'ils le juge. Je le sais parce que j'étais comme lui, au college. Mais ce que je lis aussi ce sont deux émotions, les plus puissantes du monde, une antithèse de sentiments. Un espoir grandiose, celui que dans le futur, «quand je serais grand», tout ira mieux, l'ultime optimisme de la détresse lunaire, celui du petit garçon de la campagne qui croit entendre les bruits de la ville au-dehors. Et un désespoir, une haine contre soi: «Pourquoi ne fais-tu rien idiot? Change ta vie, c'est maintenant ou jamais!». La voix terrible, celle de la peur de la mort et de l'oubli. J'ai envie de lui demander une cigarette et un feu avec une voix de cow-boy, de discuter de banalités et soudainement de lui demander: «De quoi as-tu peur mon vieux?» Et il pretendrait qu'il n'a peur de rien avec le sourire de l'enfant qui ne sait pas mentir. Et je lui expliquerai que j'étais comme lui et que l'alcoolisme, les livres et l'amour m'ont sorti de cette situation. C'est penser que l'imaginaire est aussi important que la Vie qui permet de vivre dans le réel. Je lui parlerais de la Folie et de tout ce qu'elle engendre et bien entendu il ne comprendrait rien et j'acheverais par une phrase qui ne pourra l'aider que quand il aura suffisamment souffert pour se dire optimiste: «Tout est merveilleux quand on sait qu'on est au Paradis. Adieu, la Lune est la détresse du Soleil, commence vers l'Ouest.» Et j'ecraserais ma cigarette et m'en allant en souriant et en sifflant, inconscient de n'avoir rien changé. Ce texte que je viens d'écrire est très mauvais et pas assez sincère je crois, je voulais juste que quelqu'un le lise et c'est fait. Si seulement les hommes arrivaient à parler parfois.
Annotations
Versions