muse au musée
Régulièrement, le dimanche, Ziza et son papa vont au musée. Elle n’oublie jamais de prendre sa boîte de peinture. Quand une toile lui plaît, Ziza aime bien essayer de la copier.
L’une d’elles attire son attention. On y voit un pont traversant un bassin inondé de nymphéas. Ziza fascinée par les couleurs et par les formes, s’assoit sur le banc face au tableau, sa boîte de peinture posée à côté d’elle. Son esprit gambade. Elle se voit cheminant sur le pont.
Soudain, un vieil homme aux yeux malicieux, à la barbe épaisse et touffue, apparaît comme par enchantement. Il a le visage avenant et le regard de celles et ceux qui ont passé leur vie à voir au travers des choses.
- Tu aimes cette peinture ?
- Oui monsieur !
- Qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres ?
Ziza réfléchit un instant et s’écrie :
- Je sais ! C’est la seule peinture où il n’y a personne ! C’est presque comme si… Comme s’il manquait quelqu’un ?
- Ziza, où es-tu ?
- Je suis là, papa !
Ziza se lève et dit au revoir au vieil homme avant de rejoindre son père. Ils sont presque dehors quand, brusquement, la petite fille s’écrie :
- Oh ma boîte de peinture ! Attends-moi, papa.
- Dépêche-toi !
Elle se précipite dans la salle. Le vieil homme n’est plus là, mais au moment de récupérer sa boîte de peinture, elle remarque qu’on l’a utilisée… Son regard se pose sur le tableau. Sur le pont se tient une petite fille. Ziza s’approche et ses yeux s’agrandissent. Elle sourit, heureuse.
- Merci monsieur, murmure la petite fille.
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