Chapitre 07

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Enfin cette nuit est terminée, mes yeux émergent faisant le point sur la pièce, mon lit est vide et la couchette aussi (merde, elle est où Arielle ?) et la maison à l'air calme. Je passe dans la salle de bain me rafraîchir et me libérer la vessie qui est prête à exploser. Heureusement que je n'ai pas à demander la permission à Alban pour utiliser nos toilettes (manquerait plus que ça).

J'enfile ma robe de chambre en soie, et file dans le salon. La porte fenêtre est ouverte et Alban tient Arielle en laisse à 4 pattes sur la terrasse. Il est au téléphone, et fait les 400 pas, pendant que la pauvre petite tente de le suivre. Quand elle n’avance pas, il tire sur sa laisse, ou lui donne un coup, ce qui la fait couiner.

J'observe la scène, voyant Alban ne pas prendre conscience que je suis là à les observer. Il est redevenu calme, ses angoisses sur David semblent ne plus avoir d'impact sur lui.

Il traîne Arielle derrière qui a de plus en plus de mal à suivre, la terrasse en béton doit lui égratigner les genoux dans cette position.

Je profite qu'il soit au téléphone pour passer un coup de fil à David.

— Allo David, c'est Al.

— Coucou ma belle.

— Dis-moi, je peux passer te voir ?

— Bah oui passe, tu viens quand tu veux, je ne bouge pas. Le code d'en bas c'est 8515.

— Ok j'arrive.

Je laisse Alban qui est en train de se faire pomper par Arielle, en prétextant que je vais voir ma soeur Valérie.

Je gare ma voiture sur une place en bas de chez lui et en sortant je prends une grande respiration, l'air est frais, mais pas non plus glacial. Pour un mois de Mars c'est plutôt un temps doux, même si l'air qui passe entre mes jambes, poussent mes tétons sous mon chemisier.

Je tape son code et la lourde porte d’entrée s'ouvre. Un immeuble très classe, le hall est immense, avec un ascenseur métallique très vintage.

Une fois arrivée devant la porte, je me demande encore si j'ai bien fait de venir le voir chez lui (j'aurais peut être du lui proposer un café dans une brasserie)

Après avoir frappé, David vient m'ouvrir. Il est habillé d'une chemise blanche, et un jean bleu. Son corps est magnifique, il fait du sport et ça se voit.

— Coucou Al, qu'est ce qui t'amène ?

La porte d'entrée donne directement dans son salon, y a peu de meubles, une grande baie vitré laisse deviner un balcon. La cuisine est ouverte, on peut facilement communiquer avec le cuisinier. David est près de moi, et il m'attrape la main pour la mettre à sa bouche, embrassant le creux. Je la retire précipitamment.

— Arrête, faut qu'on arrête ! Ce sont les seuls mots qui arrivent à sortir de ma bouche.

— Quoi ! Tu veux plus qu'on joue ensemble avec ton mari ?

— Ni avec, ni sans.

— C'est lui qui te le demande ? me dit-il tristemment en s'approchant de moi.

— Non c'est moi. Je suis mariée, on ne doit pas, c'est plus à faire.

Il plonge son regard dans le mien, à force de reculer mon dos se pose contre le mur à coté de la porte d'entrée (pars Aline, fuis-le). La tension est palpable et je sais que si je ne pars pas, je finirai pas craquer. J'avais jamais baisé chez lui, ça se faisait soit chez moi avec Alban, soit dans une voiture, une ruelle, bref quand l'envie nous prenait et que je le laissais m'embarquer. Mais là c'est plus possible, ça va trop loin et je ne veux pas que quelque chose nous arrive par ma faute.

— Je dois partir David ! Mon ton est froid, je m'en étonne moi-même.

— Arrête, t'as pas envie de partir.

Il vient de coller son corps contre moi (mais putain barre-toi Aline), ses mains caressent mon visage et il repousse mes cheveux pour avoir accès à mon cou. Il dépose quelques baisers et remonte doucement sur ma mâchoire. Mes mains sont collées au mur, j'ose plus bouger, j'aime ce qu'il me fait et j'ai plus envie de partir, mais je le dois.

— Je...David...stp

Il continue sa balade et se retrouve de l'autre coté de mon cou, son corps est plus proche encore, et je tourne la tête pour éviter que ses lèvres frolent les miennes. Mais un faux mouvement, et les voilà contre l’une et l’autre, elles sont douces, et humides, sa langue vient les caresser (putain non je ne dois pas faire ça). Je suis comme hypnotisée, et je le laisse entrer dans l'endroit interdit. Sa langue s'enroule délicatement autour de la mienne, nos salives se mélangent et la tension est montée d'un cran. Mon esprit est brouillé, j'arrive plus à me concentrer sur ce que je devais faire, partir.

— T’as pas envie de partir, chuchote t-il contre ma bouche puis sans me laisser répondre, reprend ce qu’il a délaissé.

Ses mains descendent sur moi, sans détacher ses lèvres. Je le sens toucher mes côtes, mes reins, mes hanches qui ondulent et qu'il bloque comme pour retarder l'inévitable. Il prend une de mes mains, et m'emmène dans sa chambre, décollant ses lèvres. (C'est le moment barre toi !). Je fais taire ma raison et suis cet homme jusqu'à me retrouver debout au pied de son lit, sa bouche retrouvant la mienne pour continuer notre danse. Mes mains se posent sur sa chemise et commencent à déboutonner ses boutons un par un, découvrant son torse, je sens sa peau sous mes mains, elle est douce et m'invite à descendre plus bas.

Mes mains arrivent à son jean, j'ai jamais été très forte pour déshabiller un homme, ça remonte à très loin, généralement soit ils le font, soit ils restent habillés. Mais là j'ai envie de redécouverte, son jean tombe impeccablement sur ses hanches, il n'a pas besoin de ceinture, ce qui arrange la novice que je suis. Ses boutons de jean, s'ouvrent pour laisser découvrir encore une couche de tissu qui me barre le chemin de son sexe.

Sans m'en rendre compte, David a fait de même sur moi, ma jupe est intacte, mais mon chemisier est ouvert et mes tétons sont maintenant contre son torse. Mes bras laissent tomber mon chemiser et David me couche sur son lit. Il est plus ferme que le mien, mais les draps sont doux sous ma peau brulante de désir.

Pour la première fois, son regard croise le mien, il ne cache pas son envie, et me dévore des yeux en enlevant ses derniers vêtements (Merci, je savais plus comment faire là). Il glisse ses mains sous mes hanches, et enlève ma jupe qui entraine mes chaussures. Ses lèvres frolent mes jambes, remontent à mes cuisses, qui s'ouvrent à lui et lui offre une vue dégagée de mon intimité qu'il touche à peine.

— Je vais te faire jouir, Aline.

Ses mots me font des promesses qui m’impatientent. J'ai envie de sa langue, de ses lèvres qui ne tardent pas d'arriver à ma bouche. Nos corps provoquent des fottements, des gémissements, nous sommes là, nu l'un contre l'autre, et bien que ça soit pas la première fois, j'ai l'impression de la revivre comme si j'avais oublié mon expérience, mon savoir faire. Sa queue frotte contre ma cuisse, ses lèvres descendent dans mon cou jusqu'au creux de mon oreille.

— Je vais te faire l'amour Al. Ses mots résonnent en moi, me font vibrer et mon bassin se colle à lui comme pour lui donner mon accord.

Son gland est là, tout au bord de moi, ses baisers sont passionnés, je n’ai pas l'habitude qu'on me traite comme ça, je me sens exister et mon excitation coule entre mes cuisses. Il s'enfonce avec une telle lenteur, que ça donne l'impression qu'il contrôle le temps. Sa main me tient la cuisse comme pour enlever tout vide qui peut se mettre entre nous. Son autre main est posée sur le matelas, contre mon visage, de manière à ce qu'on reste en contact. Mes doigts se baladent sur son dos, parfois je fais glisser mes ongles qui le font gémir plus fort, poussant son sexe en moi. En fonction de mes caresses, j'ai un certain pouvoir sur la cadence de son bassin.

— Tu veux toujours partir alors ? me demande t-il amusé

— Non.

Il me sourit et continue à me faire du bien. Il varie les coups de queue, parfois profond, parfois juste au bord. Mais toujours au ralenti, comme pour profiter de chaque centimètre, de chaque secondes. Il exploite mon corps de manière à me faire remplir la pièce de mes soupirs. Cette délicatesse en est troublante, je n’aurai jamais cru aimer qu’on me fasse l’amour comme ça.

Mon esprit se perd petit à petit, je me sens prise par de doux spasmes, qui m’embarquent dans un orgasme langoureux. Mes ongles s'enfoncent doucement en lui et sans attendre sa queue accèlere en moi, le faisant crier mon prénom et s'écrouler sur moi. Son corps est lourd, pesant mais ça me fait pas mal. Il tourne mes cheveux autour de ses doigts, me regardant et déposant des baisers sur mon menton.

— Rappelle toi Al, c'est ça faire l'amour.

Il me sort ça, comme s’il venait de m'apprendre un secret d'Etat. Je sais ce que c'est faire l'amour, je suis mariée quand même. Sauf qu'avec Alban c'est différent, c'est brutal, douloureux, parfois sous les yeux d'Arielle ou de quelques regards mais c'est mon mari, il me fait forcément l'amour.

— Al, tu vaux mieux que lui, tu mérites d'être heureuse.

(Quoi ! mais comment peut-il !) Il vient de prendre la femme de son pote, et se permet de juger notre mariage, c'est inacceptable.

— Je suis heureuse David ! Je...je. Mes mots sortent plus, je n'arrive plus à parler, mes larmes les recouvrent sans pouvoir me justifier.

David me pressent contre lui, me caresse les cheveux pour me calmer et je cesse de répéter "je suis heureuse David"

Une fois mes esprits retrouvés, je me rabille sous les yeux de cet homme qui ne loupe pas le spectacle. Posé sur le coté, sa queue repose sur le matelas, et sa main tapote le matelas comme pour m'offrir un second acte.

— Faut que je me sauve Dav, il va se demander ce que je fais.

Je vois la deception sur son visage mais il ne manque pas de me sourire, et me suis jusqu'a sa porte en se rabillant.

— Attends je prends mes clés et je te raccompagne en bas. Il enfile sa veste, et prends son trousseau pour me suivre dans son ascenceur des années 30.

Cet ascenseur est pas très grand, en bois avec un miroir sur le coté. Quand il referme les portes il me regarde provoquant un malaise pervers entre nous. Mon corps devient fébrile, je le veux là maintenant, dans cette boite qui descend. Mais il ouvre les portes, et me fait signe d'avancer. Quand mon corps se retrouve dehors, le vent au contact de mon humidité me rappelle mes idées vicieuses, calmant le feu qui brule en moi.

David me tire vers lui pour me déposer un baiser sur la joue bien plus sexuel que la simple bise habituelle. Mon coeur se serre mais je n’ai pas le choix, je dois rentrer chez moi.

— fais attention à toi ma belle.

Mon retour se fait sans bruit, j’espère ne jamais perdre les images que je viens de vivre.

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