Chapitre 14
Le bruit de la clé dans la serrure me ramène à la réalité. Je suis là figée, j'ai plus rien en moi, tout est partie avec lui et même les douleurs de la vie, c'est rien comparé à ce que je ressens en ce moment même.
— Al’ !!!! Qu'est ce qui t'arrive ?
Je ne peux pas parler, je n’arrive pas à lui répondre, il veut plus de moi, il me voit comme un monstre et je sais qu'il va me dire de partir.
— Al’, répond-moi, respire ma belle, qu'est-ce-qu’il se passe ?
— Tu...tu...veux...me quitter. Mes mots sortent difficilement parmi mes sanglots, je suis là dans ses bras, mais la douleur est là et me poignarde.
— Mais non ma belle !!! Je suis là, je ne te quitterai pas, je te laisserai jamais, calme-toi, jt'en supplie respire doucement.
Il est le chirurgien de mes blessures, et pendant que ses mots pensent mes douleurs, je sens sa main qui me caresse le dos pour m’apaiser.
— Je suis là Al’, je serais toujours là.
Ma tristesse et mon angoisse s'évaporent, je suis dans ses bras, il est là, il ne me laisse pas. Mes ténébres s'ensoleillent, et ses lèvres se déposent sur les miennes.
— Comment t'as pu penser que je te laisserai ?
— J'ai cru qu'a cause d'hier, ce que je t'ai dis, bah que tu ne voulais pas d'une femme comme moi.
— Princesse, c'est toi que je veux, peu importe ce que tu as fais, et ce que tu feras.
Ses yeux sont plongés dans les miens, et des larmes d'émotions prennent la place de celles de ma tristesse. Il ne me quitte pas, il est là, avec moi. Mon corps reprend des forces et le chemin de la vie.
— Tu sais j'étais juste parti prendre le petit dèj, dit-il en riant, m’indiquant les viennoiseries dans le sachet (ah ah très drôle).
On s'installe à table et nous prenons ensemble notre petit déjeuner en s’échangeant des regards. Puis arrive l’heure d’aller voir Arielle. Pendant tout le trajet, je n’ose pas dire un seul mot, me replongeant dans ma culpabilité.
— C’est…c’est la première fois que…enfin je veux dire qu’elle reste seule ? me questionne David hésitant.
— Oui.
— Comment ça se fait que je ne l’ai jamais vu ?
— On la garde dans notre chambre.
— Dans une niche je suppose, réplique t-il sèchement.
Je le regarde et il comprend qu’il vient de me blesser.
— Excuse-moi je…
— C’est bon, pas de problème, c’est mieux qu’on n’en parle pas David.
La suite du trajet, se fait silencieusement jusqu’à arriver chez moi. Lorsqu’on rentre, elle est là sur le canapé en train de regarder la télé, entièrement nue comme on lui a appris à vivre.
— Arielle...
Je me rends compte qu'elle n’est pas au courant pour David, et que c'est un risque de le faire, je sais qu'Alban peut faire parler n'importe qui mais il est trop tard.
— Salut Arielle, moi c'est David, un ami d’Aline.
Elle est là, nue, elle ne bouge pas, et bafouille un "Bonjour Monsieur".
— Non, appelle-moi David et tutoie moi s’il te plaît. Al’, va lui trouver des fringues je te prie.
Ses mots sont secs, et je file lui chercher quelques vêtements, qu'elle enfile rapidement comme si elle était en faute.
— Alors t'existe vraiment, soupire t-il désabusé.
Il est là, face à elle comme s’il venait de voir l'inimaginable. Je me sens tellement mal, et honteuse, mais d'un autre coté je me sens soulagée.
— On va passer un peu de temps tous les trois, d’accord Miss ? lui expose t-il.
Elle me regarde, attendant ma réponse. Il pose délicatement la main sur son menton pour qu’elle tourne la tête vers lui.
— C’est moi qui te parle, pas Aline. Alors ça te dit qu’on fasse connaissance ?
C’est plus fort qu’elle, ses yeux me cherchent, elle ne sait pas prendre de décision.
— Vas-y répond, lui ordonné-je.
— Oui, je veux bien Monsieur…euh…
— Il t’a demandé de l’appeler par son prénom et de le tutoyer.
— Pardon Madame.
Il soupire face à son obéissance qui l’agace mais moi je ne peux nier que ça me plaît de la voir ainsi.
L'après midi se passe, et David s'entend bien avec Arielle, et je la vois s'ouvrir comme jamais elle ne l'avait fait avec nous. Elle parle de son enfance, de ses galères et elle parle de nous comme des "sauveurs". Parfois il m'envoit un regard, un sourire pour me rassurer.
Le soir arrive, et là mes angoisses reviennent, comment va t-il réagir face à sa couchette ? Il n’a pas supporté de la voir nue alors je redoute sa réaction lorsqu’il comprendra que nous la traitons comme un animal. Elle a refait notre lit, et elle s'est remise sur son matelas, comme une chienne bien dressée. C’est pourtant bien là où elle dort. Il rentre et marque un arrêt net.
— Euh...Al’, rassure-moi, elle ne va pas dormir là ?
— C'est normalement sa place, repondis-je gênée.
— T'as deux autres chambres Aline.
Son regard me fixe et me réprimande, en effet depuis que les enfants sont au Canada pour leurs études, ils ont plus vraiment besoin de leurs lits mais jamais il nous est venu à l’esprit d’installer notre Arielle dans une des chambres.
— Je ne dors pas avec elle par terre, c'est hors de question !
Il me fixe et je ne sais pas quoi lui répondre. Il me pose un ultimatum, sois je la laisse à sa place et il part, où je lui donne une chambre.
— Va préparer le lit d’Alyssia, ordonné-je à la petite rousse.
— Je ne savais pas que c’était aux invités de faire ça.
— David, c’est pas une…
— S’il te plaît.
(euh là il me soule !)
Je fais le lit de ma fille en soufflant.
— Je suis désolée Madame.
Je ne lui réponds pas. Et replonge dans mes souvenirs. Aux peu de moments que j'ai partagé avec Alyssia et son frère, de mon choix de les envoyer en internat afin de les éloigner de leur père tordu. Mais une mère doit protéger ses enfants, et je sais qu'un jour ils comprendront.
— Et voilà.
Arielle est là sur le pas de la porte et n'ose pas rentrer.
— Tu vas être bien ici, et puis tu ne seras pas seule, tu as M-Pokora et Black M qui te tiendront compagnie, dis-je en regardant les posters pointés un peu partout au dessus de son lit. (elle sait même pas qui sait)
— Merci Madame.
— Elle s'appelle Aline ! gronde d’un coup la voix masculine qui me fait sursauter.
Le claquant de la voix de David, vient résonner dans la chambre de ma fille et Arielle me regarde interrogative.
— Ouais, on va changer les règles. Appelle-moi par mon prénom et tutoie moi quand y a pas Alban. Bonne nuit.
Je passe à coté de David, n'osant pas le regarder et sa main me stoppe dans le couloir.
— C'est fini Al’, tu lui feras plus jamais de mal, c'est compris ? Avec ou sans lui, plus jamais !
Son ton est glacial, je ne l’ai jamais vu comme ça, et bien que je n'ai pas peur, il m’impressionne. Je lui fais signe que "oui" bien qu’une fois que mon mari rentrera, je ne serais plus garante de cette promesse.
— Et je veux que tu divorces ! Que tu viennes avec Arielle chez moi et que tu laisses cet enfoiré.
(Putain mais ce n’est pas si simple)
— C'est pas si facile David.
Sa main tape contre le mur me faisant sursauter.
— Bien sur que si, faut juste avoir le courage, et ouvrir tes yeux ! Tu vois bien que ce n’est pas normal ce qu’il se passe ici ? Regarde sa peau zébrée, la tienne, putain Al’, il va vous détruire, il va vous tuer.
Ses mots sont lancés et ne s'arrêtent plus.
— Je ne veux pas te retrouver dans les journaux car il aura été trop loin, je refuse qu’il te détruise. S’il te plaît, divorce, je suis là, y a ta soeur, tes parents, t'es pas toute seule. Pense à tes enfants, Al je t'en supplie, divorce, pas pour vivre avec moi, mais pour survivre.
Je n'arrive plus à savoir, je sais qu'il a raison, mais à coté j'ai cette crainte qui brûle en moi. Je ne sais pas ce que c'est la vie sans Alban, et puis cette menace plane au dessus de ma tête. Alban n’est pas idiot, il saura vite que David est mêlé à tout ça, et c'est lui qui peut apparaître sur les journaux.
Je me rappelle de ma douleur du matin quand j'ai cru qu'il voulait me quitter, alors ne plus jamais le voir, ce n’est pas imaginable.
— Dis-moi au moins que tu vas y réfléchir sérieusement.
— Oui.
Alors qu'on est dans la chambre, je regarde mon lit, il n'y a jamais eu d'autre homme qui ont été dedans. David me scrute, et ses mains se mettent tendrement autour de ma taille et ses lèvres couvrent mon cou de baiser. Je porte ma robe rouge cache coeur, et des sous vêtements qu'il ne tarde pas à me retirer. Il m'allonge sur mon lit et prend place sur moi. Il commence un délicieux sucement de téton, ses mains tiennent mes seins, ils les compriment, les resserrent et mes tetons durcissent dans sa bouche. Je gémis et il continue, serrant plus fort ses mains, une douleur commence à se réveiller et mes gémissements sont plus intenses.
— Je vais te rééduquer ma belle, chuchote t-il à mon oreille.
Sa queue se glisse doucement en moi en contradiction avec ce qu'il fait à mes seins. J'ai les tétons qui me chauffent, et il suce plus fort, pendant que ça queue me caresse juste au bord. Je sens mon corps se contracter et ses mains compriment plus fort, la douleur est trop forte et mes gémissements plaintifs lui font diminuer la pression.
— Non ! Continue ! J’aime avoir mal.
Il est là mon téton dans sa bouche, et bien qu'il alterne l'un et l'autre, ils sont douloureux et mon corps se cabre, l'amenant plus loin en moi.
— Oh ouiii.
Enfin il décide de retrouver ma bouche, et sa langue attrappe la mienne. Il est délicieux, j'aime sa salive, j'aime le gouter, j'aime ses baisers. Sa queue fait de rapide va et vient, mais toujours au bord, je sens que mon corps est comprimé de l'intérieur et ne demande qu’à exploser. Ses baisers se sont déplacés sous mon oreille et il me chuchote quelques mots qui me rendent dingue.
— Je veux que tu m'arrêtes si ça fait trop mal, d'accord ma belle ?
(là tu rêves)
— Je saurais le voir même si tu tentes de le cacher, si t’as pas envie de dormir seule, ne me mens pas, me menace t-il.
(et merde)
Je fais un signe que "oui", il sait que j'aime ça, que j'en ai besoin mais il semblerait qu’il ait d’autres projets pour moi.
— Inspire Al’.
Alors que je prends une grande bouffée d'air, il s'enfonce en moi d'un coup jusqu'en butant au fond de mon corps, poussant le plus fort possible. La douleur m’envahit mais me fait du bien, et mes gémissements remplissent la pièce.
— Tu me fais mal !
— J’arrête ou je continue ?
— Continue.
(oh merde !)
— Respire ma belle, respire.
Ses conseils m'aident à gérer, et il accèlere ses mouvements invasifs qui provoquent à chaque coups de reins un vif plaisir douloureux. Mon corps tremble, et il continue. J'ai du mal à gérer ma respiration, et malgré qu'il m’indique comment faire, il va trop vite pour que j'arrive à suivre. La douleur est plus que plaisir, je la sens mais elle est transformée en de délicieuse sensation de bien être. Je le laisse me prendre, aller et venir en moi, mon corps est plus là, y a plus que cette vague qui me submerge et nos gémissements que j'entends à peine.
Quand je reprends mes esprits, David est là sur moi, essouflé et en sueur, moi je suis encore plus liquide que lui, et je sens sa queue glisser entre mes cuisses.
— Ça va ma belle ?
Je n'arrive pas à parler, je fais un signe qui doit ressembler à un oui et pendant qu'il passe les draps sur ma chatte pour m'éponger, je me cale contre lui, il est là mon refuge.
— Va falloir qu’on bosse ton cardio, c’est déplorable, se moque t-il.
— Il va me falloir un entraînement intensif.
— On a toute la vie pour ça.
On s’embrasse, on recommence et on oublie que d’ici peu on devra reprendre nos vies.
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