Chapitre 2
//Chapitre contenant de la violence, vulgarité etc... âme sensibles s'abstenir - ce petit mot n'est pas dans l'histoire, bien sûr ! ^^ //
Keith,
L'obscurité se couche petit à petit. Un sourire étire mes lèvres. Il va bientôt être l'heure de passer au repas. Mon appétit s'est ouvert rien qu'en sentant l'odeur du petit truc qui a rejoint notre demeure. Son parfum flotte dans chaque pièce qu'elle a pénétrée. Je suis comme excité de savoir qu'elle fera bientôt partie de notre jeu.
En attendant, nous préparons notre sombre soirée familiale. Steafan met en place les bougies noires, tandis que je m'habille pour chercher de quoi nous nourrir. Dehors, je lance un coup d’œil vers la fenêtre de notre nouvelle occupante. De ce que j'ai pu voir, elle a l'air plus convenable que les autres. J'espère ne pas mettre trompé sur son sort. Sinon, mon frère me le fera payer et choisira la prochaine.
Nous avons déjà lancé des recherches pour remplacer notre invitée. Nous savons tous deux qu'elle ne restera pas longtemps. Peut-être nous quittera-t-elle avant les trois mois ? Seuls le destin et nos envies peuvent le dire !
Lorsque je franchis la porte de la maison, accompagné par une femelle, je nous dirige tout droit vers le salon. Il est fort probable que le petit truc ne viendra pas nous déranger durant la nuit. À moins qu'elle n'ait pas bu son verre d'eau rempli de somnifère.
Une chose est sûre avec elle, il va falloir que l'on se méfie. Auteure de romance, cela passe. Mais de policier, cela veut dire qu'elle va chercher des indices sur ce qu'il s'est passé auparavant. En aucun cas sa présence ne doit nous empêcher de continuer de vivre comme nous en avons l'habitude. Sinon, elle sera contrainte de se plier à nos envies, pour rester parmi nous.
Steafan sourit à ce que je tiens dans mes bras. Il se décale pour me laisser déposer notre repas sur la serviette noire entourée des bougies. Notre récepteur passif naturel ne bouge pas d'un poil, se laisse faire, complètement à notre merci. Sur la table mise pour l'occasion, elle s'étire, puis ferme les yeux. Elle est prête.
Nous nous accroupissons tous les deux en silence. Steafan commence ses incantations, tandis que je garde la tête baissée, observant mon membre dressé. Les minutes passent et je commence de moins en moins à supporter l'attente. Je n'ai que deux envie ; baiser et manger. Ce qui n'est pas du goût de mon frère. Ce dernier préfère toujours prendre son temps et bien faire les choses.
Le silence reprend merveilleusement bien. Steafan se saisit du calice en argent vide qui ne demande qu'à entre rempli. Pour cette tâche, je m'en charge comme à mon habitude. D'une main sûre, je prends le couteau qui nous sert à nos pratiques sataniques une fois par mois. Mon bras se lève, alors que notre récepteur semble comprendre que quelque chose ne va pas. De mon autre main, je secoue ma queue contre sa fente. Mon sourire s'étire quand nos yeux se croisent. Elle, apeurée et moi excité.
Ma main, toujours en l'air au-dessus de son ventre, laisse frôler la lame sur sa peau. Steafan me fait un signe d'y aller. Je ne perds pas plus de temps et pénètre notre victime d'un puissant coup de reins. Un cri s'échappe de sa gorge. La froide lame vient de perforer son abdomen. Le sang s'écoule déjà de la blessure. Steafan en récupère le plus possible dans son calice qui brille sous la lumière de la lune, à travers la fenêtre. Sans arrêter mes vas et-viens dans notre proie, je m'amuse avec le couteau. Cela est excitant de la voir souffrir. Mes grognements se font plus forts et quand mon temps est enfin venu, je me vide en elle. Steafan prend ma place et a son tour, viole la jeune fille droguée par mes soins.
Jusqu'à présent, je n'osais pas regarder son visage. Je m'y risque enfin et vois ce que je ne voulais pas voir. Des larmes qui coulent sur ses tempes. Ses cris se font plus bas. Pour l'empêcher de gueuler de plus belle, je mets ma main sur sa bouche. Le couteau, jusqu’alors, toujours planté dans son ventre, est retiré par mon frère brutalement. Je comprends qu'il vient aussi de se vider.
D'un mouvement de tête, il m'invite à continuer notre monstrueux sacrifice. Ses mains écartent aux mieux les jambes de la fille qui ne doit même pas avoir vingt ans. Sa féminité, totalement rasée, m'appelle à nouveau. Cette fois-ci, ce n'est pas ma queue qui se présente à son vagin, mais notre couteau de sacrifice. Steafan se tient prêt avec le calice pour récupérer son sang dont nous ferons bon usage.
La fille tremble, de peur, de douleur. Qu’elle se rassure, c'est bientôt terminé. Elle pourra trouver le repos éternel. Alors que nous continuerons nos tueries. Qui sait, peut-être lui enverront ses amies ?
En quelques instants, la longue lame pénètre la fille. Ma main ne temporise pas tous les cris. Certains s'échappent tant la douleur doit lui être insupportable. Cela ne fera heureusement pas réveiller notre invitée, qui doit dormir profondément à cette heure-ci. Je tourne lentement le couteau à l'intérieur, comme si je tournais une brochette, puis fais des vas-et-viens lents et régulier.
Le sang s'écoule à une vitesse extraordinaire. Le calice est presque plein. Steafan fait méticuleusement attention à ne pas en renverser une goutte, tandis qu'il le pose au loin sur le sol. Il prend alors la suite. Cela ne me concerne pas vraiment. Je reste donc dans mon coin à l'observer découper l'humaine. Il commence tout d'abord par retrancher le vagin jusqu'à l’orifice de derrière, pour ne former plus qu'un seul et même gros trou. Pratique pour les orgies à plusieurs ! Il remonte maintenant du haut de son sexe et entaille son buste. La longue ligne du haut de son clitoris à son cou saigne. Il ne s'arrête que lorsqu'il arrive en haut du crâne. Il retourne, ensuite, le cadavre qui a déjà donné son dernier souffle.
Il se charge ensuite de couper les os avec ses propres moyens. Le corps fait maintenant deux. Une part pour lui, une part pour moi. Pas de jaloux.
***
Notre repas et notre sacrifice terminés, je monte me changer. Au passage, sans que Steafan soit au courant, je passe zieuter notre auteure. La porte grince. À l'intérieur, tout est plongé dans le noir. La jeune femme dort paisiblement sous ses draps. Elle ne sait pas ce qu'il s'est passé, ce qu'il vient de ce passé et ce qu'il se passera. Jusqu'à la nuit des temps.
Une drôle d'envie me prend. Celle de la rejoindre et la prendre, même si elle dort. Elle ne devrait pas vraiment s'en rendre compte, demain. Mais il me faut être patient. Il ne s'agit que de quelques semaines.
Je me détourne, referme la porte et soupir. Me dirigeant vers ma chambre, je me stoppe net. Un grincement vient de se faire entendre. Il ne s'agit pas de moi ou même de Steafan. C'est elle, l'humaine. Je le sens. Je pivote pour découvrir la jeune femme tremblante, devant sa porte grande ouverte. Il ne manquait plus que ça !
— Monsieur MacKay ?
Sa voix est faible, presque enrouée. On dirait qu'elle vient à peine de se réveiller.
— Il n'est pas six heures trente, que je sache ?
Ses sourcils se froncent et ses traits forment une grimace, telle une fillette qui ne comprendrait pas la situation. Elle porte sa main à son front tout en hochant de la tête.
— Je ne sais pas, répond-elle.
— Alors, allez vous recoucher. La journée de demain vous saura longue, sinon.
Je mets fin à la conversation en me détournant d'elle, gracieusement. J'espère que sa vision ne s'est pas habituée et qu'elle ait vu le sang sur mon torse et ma bouche. Que je rêverais qu'elle me rattrape et lèche le liquide sur ma peau avant de me faire une pipe ! Je mets ce fantasme dans un coin de ma tête.
— Attendez ! s'écrit-elle.
Si elle pouvait me voir, elle verrait mon large sourire, dévoilant mes dents rougies par le sang.
— Pardon ?
Je reste dos à elle, lui laissant apercevoir mon gilet noir que je n'ai pas encore retiré.
— Est-ce que vous pourriez mettre le chauffage ? Il fait... assez froid. S'il vous plaît.
— Allez vous couchez, ce sera fait.
Après qu'elle m'est remerciée, elle rentre dans sa chambre, faisant grincer sa porte. Je pars immédiatement mettre le chauffage, que j'avais oublié et lui prendre une couverture plus épaisse au cas où. Quand je reviens, je la trouve allongée dans son grand lit, enroulée sous son drap. Au passage, je me suis nettoyé pour ne pas tout tacher du sang de la victime.
— Qu'est-ce que..., chuchote-t-elle, perdue par ma présence.
Je ne dis rien et déplie la couverture marron. Je la mets grossièrement sur elle et m'écarte instinctivement.
— Merci.
Je ne perds pas de temps à lui répondre et quitte sa pièce. Dans le couloir, je patiente quelques instants, tendant l'oreille. Elle semble bouger dans son lit, puis le silence revient. J'atteins enfin le palier de ma chambre. Steafan attend debout, les bras croisés contre son torse. Adossé contre ma porte, il me désigne du menton.
— Nous ne sommes pas censés la déranger, remarque-t-il. Nous devons rester, pour l'instant, éloignés d'elle. Comme avec les autres.
Je pourrais lui dire que j'avais peur qu'elle se soit réveillée à cause de notre boucan, mais il me connaît que trop bien. Il sait quand je mens ou non.
— Keith, continue-t-il. Nous avons fixé des règles. Nous nous débarrasserons d'elle au moment le plus propice. Pour l'instant, nous devons rester vigilants.
— Je sais. Elle pourrait nous aider. Peut-être n'est-elle pas aussi idiote, pour une humaine ?
— Peut-être. Si elle parvient à résoudre certains mystères, nous aviserons alors... de ce que nous lui ferons.
Je grimace. En temps normal, il ne laisse personne vivant. Il n'aurait quand même pas envie de lui donner une chance ?
— C'est-à-dire ?
Son visage, plongé dans l'obscurité, le rend effrayant. Il se décolle du mur, me contourne et rentre dans sa chambre. Je comprends donc que je n'aurai pas de réponse. Cela m'agace. Ne pouvant accéder à ses pensées, je tente de me mettre à sa place. Qu'attendrait-il de cette fille ? Sachant que je l'ai choisi entre plusieurs autres femmes, je commence à me poser des questions. Si Steafan avait pris la décision, là encore, j'aurais pu me dire qu'il la trouve à son goût. Peut-être est-ce le cas ? Elle dégage une assurance et une bonne aura. Tout chez elle inspire la confiance et l'envie de se perdre dans ses yeux.
Pourquoi l'ai-je choisi ? Car elle est jolie, connue et peut-être même excitante. Et pour ses trois critères, je ne me suis pas trompé ! Elle est plus que mignonne. Elle est connue par le biais de son oncle et ses romans. Et elle est très bandante.
Je me change le plus vite possible et quitte ma chambre. Le fait qu'elle n'est pas restée coucher m'incite à me poser des questions. Aussi bien, elle n'a pas bu le verre qu'on lui a donné. Aussi bien, elle nous a entendus ! Pour être fixé, je retourne à son étage. La porte grince. Je me faufile à l'intérieur de sa chambre. Elle dort, cette fois-ci, paisiblement. Je traverse la pièce chauffée et me penche au-dessus d'elle. Sa respiration est lente. Les rayons de la lune, filtrés par les volets entrouverts, font briller sa peau. Il n'y a pas à dire, cette créature est sublime.
Tout doucement, je viens frôler sa peau de ma bouche entrouverte. Elle sent exquisement bon. Si je pouvais la mordiller, je le ferais sans hésitation ! Mais actuellement, je suis réduit à être son guide dans notre pays. Je vais devoir combler ses envies et sa curiosité. Faire en sorte qu'elle accède à tous les documents qu'elle désire. En gros, je vais être à sa merci. Et ça, c'est nouveau ! Jamais je n'avais dû jouer une telle mascarade. Je suis à la fois honteux et excité par notre prochaine fréquentation. Il va falloir que je pose les règles, qu'elle comprenne qu'elle sera toujours la plus faible.
Il est hors de question que fasse le gentil petit homme, qui effectue exactement ce qu'elle dit. Je ne serais pas réduit à cela. Je veux certes bien la surveiller et la mener sur de fausses pistes. Tout en n'oubliant pas de l'effrayer un peu, ça ne fait de mal à personne ! Mais je le répète et le répète, je ne serais pas son toutou. Sauf, si elle désire que je remue la queue pour elle. Là, les choses pourraient être différentes. Car elle aura quand même la fin que l'on donne à toutes celles qui passent les portes de notre manoir.
Je laisse balader ma bouche sur sa peau, tout en inspirant son odeur. Mes mains trouvent toutes seules le chemin jusqu'à son corps. Quand mes doigts touchent sa peau tiède, je reste interdit. En un éclair, je m'écarte et me colle contre le mur d'en face. De là, je ne bouge plus et l'observe gigoter. Elle se positionne sur le ventre. Il est fort probable qu'elle ne m'ait même pas senti !
Je reste donc ici, à la regarder, la nuit entière. À un moment, je n'ai pu m'empêcher de me branler, l'imaginant me sucer. Lorsque le petit matin s'est levé, je me suis enfui à la seconde où elle s'est réveillée.
Assis dans le salon, faisant croire que je lis un livre dont je ne connais même pas le titre, j'ignore notre invitée nous saluer. Steafan est occupé à arranger des livres dans notre bibliothèque. La jeune femme attend quelques secondes qu'on lui réponde. Steafan se dévoue et lui propose de déjeuner seule, étant donné que nous nous sommes déjà nourris. Elle accepte et part dans la salle à manger. Mes yeux se détournent avec difficulté de ses fesses qui rebondissent quand elles marchent.
Notre invitée est, à mon goût, très appétissante. J'ai hâte de pouvoir en finir avec elle.
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