Douleur.
Debout au bord de l'eau dormante, Mathias semblait guetter quelque chose. Comme s'il attendait qu'un évènement se produise là sous ses yeux. Immobile, l'air hébété, il paraissait totalement absorbé dans une durée qui n'appartenait qu'à lui. Son visage figé, tendu et sans expression descriptible, affichait le masque dur et insensible de quelque gargouille de pierre accroché au fronton "moyen-âgeux" d'une cathédrale austère.
La déception, puis la colère,... Pas de signe !..., aucun indice !...Aucune trace d'une quelconque âme, sinon cette eau morte et boueuse,...et la putréfaction de la chair combinée aux micro-organismes, formant d'autres alliances, végétales, minérales, animales ou s'exprimant en phénomènes gazeux indécents.
Des larmes jaillissaient malgré lui de ses yeux injectés, sous la pression endurée,...traduisant un profond désarroi.
- Il n'y a rien !.. Ni au-delà, ni quoique ce soit !... Il avait pourtant dédié ce lieu à la Déesse,... Il en avait fait un mausolée ; déposant tout ces corps depuis de nombreuses années ici, avant de s'installer sur le port de commerce.
Cet irrépressible sentiment de solitude qui l'envahissait parfois ; une terrible impression d'abandon qui le déconnectait des éléments naturels : du ciel et de la terre,...le terrassait à certains moments. Une angoisse intolérable, comme un puissant signal d'alarme résonnait alors en lui, l'entrainant à rechercher une nouvelle victime, un nouveau présent pour la Déesse,...
Pour que le tourment cesse.
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