3 février - Un journal à la préhistoire

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Ce matin, je me suis réveillée à une autre époque, lointaine et surprenante. C'est le froid qui m'a fait frissonner et ouvrir les yeux. Mon feu s'était éteint, certainement. Je suis restée allongée encore quelques minutes, les yeux rivés vers le trou à fumée au sommet de ma petite grotte. Le ciel, d'un bleu glacial, contrastait avec la suie qui frange ma cheminée naturelle. J'ai profité encore un peu de la chaleur de la peau de loup qui me sert de couverture. Puis je me suis levée.

J'ai fait quelques pas pour sortir de ma petite caverne. Une corniche sert de terrasse surplombant une vallée traversée par une rivière. Je respirais à plein poumons l'air frais en regardant au loin une horde de chevaux qui galopaient à travers les steppes. Puis je suis revenue au centre de mon abri pour y faire un feu. Je sortis mon matériel pour l'allumer : une pyrite de fer et un silex, un peu de mousse sèche et des brindilles. Après quelques frottements entre les pierres, des étincelles firent naître quelques flammes. Je n'avais plus qu'à alimenter l'esprit du feu.

J'ai posé un bol en bois rempli d'eau près des flammes, et quand l'eau se mit à bouillir, je mis à infuser quelques feuilles séchées de différentes plantes.  Accroupie sur ma couche, attendant de boire mon infusion, je pensai à la journée qui m'attendait... Après avoir mangé un reste de viande bouillie d'hier, j'irai à la rivière pour me laver avec la mousse extraite d'une racine de saponine broyée. Je remplirai la vessie de renne qui me sert d'outre avec de l'eau fraîche, et en remontant à ma caverne, je ramasserai du bois flotté charrié par le courant. Quant à ma réserve de bois à brûler, le tas devant l'entrée de ma grotte est encore suffisamment fourni pour aujourd'hui. 

Je n'ai pas besoin de chasser pendant quelques temps, car mes dernières chasses ont rempli mes réserves de viandes séchées. Je vais donc profiter de la journée pour me confectionner de nouveaux vêtements. Ma tenue actuelle est bien suffisante, mais j'aimerais une tenue de rechange quand la mienne est souillée par le sang des bêtes que je chasse.

Ma réserve de peaux tannées va me fournir un grand choix, mais j'ai un faible pour les fourrures blanches des carnivores qui prennent la couleur de la neige pour mieux se cacher de leurs proies. Avec mon perçoir, je ferai des trous sur le bord des peaux, et je passerai au travers des tendons pour rapprocher les pièces entre elles.

En été, les journées servent à faire des provisions pour l'hiver et le temps passe vite. Mais en hiver, il faut s'occuper. J'ai décidé d'apprendre à sculpter du bois flotté. J'essaierai différents outils et je verrai celui qui me conviendra le mieux.

Mon infusion est prête, je vais pouvoir commencer ma journée !

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