Une poule sur un mur qui picotait du pain dur !

Mais quelle imagination ! Une poule de quelle couleur ? Rousse, de préférence. Qui est elle aussi confinée dans son poulailler. Une poule policière ? Non ! Un simple petit volatile domestique qui trouve que vu de la séparation maçonnée, le spectacle du coq discutant avec le paon, le chat et les pigeons, est une façon de laisser le temps passer.

Pour le pain dur, la poule s’est battue avec les oies, les canards et les pies pour en avoir un petit quignon ! Tout le monde aime le pain dur ! Même moi, dans la soupe à l’oignon !

Et le coq qui parle avec sa cour. Je vous jure que c’est spectaculaire : ils sont en cercle autour de lui et boivent ses paroles. Je ne parle pas le coq, c’est là mon moindre défaut. Je ne peux donc vous renseigner sur ce qu’ils échangent. Mais c’est passionnant. Le chien écoute attentivement, il ne chasse pas le chat qui est venu se glisser entre ses grosses pattes. Une petite biquette semble monter la garde tout en écoutant le discours de l’oiseau.

Soudain : BEEEEEEEH ! Et toute la multitude des animaux s’échappe, s’envole, s’enfuit. Le fermier revient dans son tracteur. Il ronchonne en remarquant que l’auge des chiens s’est renversée et Biquette qui s’est encore échappée ! Quelle curieuse, celle-là ! Il va l’installer près de la ferme avec vue sur la basse-cour puisqu’elle reste là plantée sagement.

- Tu en as marre, du confinement toi aussi ? Je vais t’installer avec les poules : tu auras de la compagnie dans la journée. Je t’emmènerai bien au pré avec moi, mais on jaserait. Sa chèvre le suit comme un chien ! Viens, ma Biquette, je vais te brosser tes longs poils ! Regarde-toi, tu as encore gambadé avec mes canards, tu as gardé quelques plumes ! Je vais finir par les tresser. Tu seras bien plus jolie. La plus belle du quartier.

Lui aussi, pauvre fermier en a assez du confinement. Les gens de la ville ne viennent plus dans sa ferme pour lui acheter ses denrées.

Je l’avoue, ce texte n’est pas du meilleur goût ! Mais après tout, il faut se défouler et faire rire le lecteur. Un peu de poésie dans ce fichu confinement ! On ne nous empêchera pas de rêver.

Paris, le 11 janvier 2021