- JE SUIS L’ABOMINABLE TUEUR A LA HACHE !

- NOOOON

- Si ! J’en ai marre du confinement ! J’ai zigouillé tous les gens de mon quartier ! Maintenant, je passe à un autre arrondissement.

- Mais pourquoi moi ?

- Pourquoi pas ?

- Mais, ce n’est pas une explication !

- Non ! Mais c’est pourtant ma réponse !

- Vous pourriez dire en somme, Jeune Homme, que vous souhaitez visiter un autre arrondissement, sans de l’attestation le long pensum !

- Formule versifiée si je ne m’abuse.

- Oui, sous l’emprise de la muse !

- Je ne vois pas, à part « écluse » !

- Ou triple Buse !

- Je vous vois bien confuse !

- Vos idées simplement fusent !

- Il faut que ma hache j’use !

- Redites-le plus vite et sans respirer !

- C’EST PAS UN PEU FINI CE BOUCAN ! IL Y A DES GENS QUI DORMENT !

- J’ai failli lui crier « poil aux dents ! »

- Bon regardez toutes ces lumières qui s’allument ! C’est fichu pour vous découper avec ma hache.

- Une autre fois peut-être ? Pour une discussion en vers ! Cela passe le temps et nous délasse !

- Si c’est pendant notre heure de sortie autorisée, notre heure de défoulement… Nous verrons les choses en grand !

Et le Tueur avec sa hache sur l’épaule s’en fut se balader ! Moi, j’étais sur mon banc, avec mon panier à roulettes plein à craquer. Ma folie s’était-elle offert une petite sortie en extérieur pour rendre ma sortie moins pénible ? Je l’ignore. Mais je n’ai jamais revu ce mystérieux tueur sadique et grognon à la hache.

Paris, le 12 janvier 2021