Dans la série, j’en ai marre du confinement. Ou Jean Naimare du Confinement.

Bonjour, Je m’appelle Jean, j’ai le malheur d’avoir hérité de ma famille d’un nom à particules.

Naimare du Confinement. Et à mon grand désespoir, mes parents m’ont prénommé Jean.

En cette période de restrictions de déplacements décidée par nos chers gouvernants, je me retrouve moqué par mes petits camarades de boulot !

Voyez-vous, quand je me présente dans nos réunions professionnelles, les autres participants qui ne me connaissent pas partent d’un immense éclat de rire ! Ils gloussent, ricanent, se marrent pour de bon derrière leurs masques. Je vois bien leurs yeux étirés par le rire. Je les entends, les moqueries plus ou moins discrètes amorties par leurs tissus tendus sur leur bouche et leur nez.

En général assez vite, ils se reprennent et nous pouvons commencer la formation. Cette situation se reproduit plusieurs fois par semaine. Je suis formateur… et je dois enseigner l’art de répondre au téléphone sans être désagréable.

J’ai bien demandé à mon patron de changer de patronyme, d’avoir recours à un pseudo mais rien n’y fait ! Tout le monde me connaît dans la boîte et quand ils me croisent, dans les couloirs ou dans l’ascenseur, ils me demandent si j’ai des nouvelles des prochaines mesures gouvernementales. Je hausse les épaules et je leur tourne le dos !

Un de mes amis m’a dit que je devais en rire… Je devrais prendre un air plus comploteur pour dire que je sais des trucs mais que je ne peux rien dire… Et qu’avec un air important, je pourrai répondre ensuite, si le curieux insiste que le confinement sera tellement strict que celui qui sera pris dehors même avec attestation sera jeté aux oubliettes du Président…

Alors, à présent, je suis paré. Je remercie mon ami qui a su me remonter le moral.

Paris, le 14 janvier 2021