Liam

Quand je me réveille, je suis étonné de sentir le corps de Sarah toujours contre le mien. J’ouvre les yeux et constate qu’elle est bien là, nue, dans mes bras. Et pourtant, hier soir, je me rappelle de son désir de regagner sa chambre. Je la revois se désengager de notre étreinte et se lever avant de se diriger vers la porte. Je souris car les souvenirs me reviennent enfin. Avant qu’elle n’atteigne cette fameuse porte, je me suis en effet levé à mon tour et je l’ai rattrapée alors que sa main était déjà sur la poignée. Je me souviens désormais de la façon dont son corps a réagi à ma proximité et comment elle s’est cambrée contre la porte, en se baissant devant moi, ses fesses entre mes mains, et son intimité à la recherche une nouvelle fois de la mienne pour une union tant désirée. Le temps d’enfiler un énième préservatif, je l’ai pénétrée à nouveau, mon sexe noir allant et venant comme par magie entre ses fesses blanches, une vision aphrodisiaque au possible. Sa tentative d’évasion s’est soldée par un nouvel orgasme, debout cette fois, mais d’une intensité toujours renouvelée. Quand cet orgasme l’a terrassée, elle a failli s’écrouler et j’ai dû la porter jusqu’à mon lit où nous nous sommes à nouveau endormis. Rien que d’y repenser, mon sexe se réveille et se tend, aidé en cela par la main de Sarah qui le caresse doucement.

— Bonjour Sweetie, bien dormi dans mes bras ?

— Bonjour, Capitaine… Ton matelas est très confortable, en effet, sourit-elle.

Je l’observe me masturber lentement. Ses doigts enserrent mon gland qui réagit autant à ce toucher délicat qu’à la vision qu’elle m’offre. De mon côté, je caresse ses épaules, son dos, ses fesses et remonte en suivant le même chemin. Elle relève sa tête qui était posée sur mon torse et se redresse au-dessus de moi. Devant mon regard gourmand, elle sourit puis présente un de ses tétons à ma bouche qui se fait une joie de le sucer et le lécher. Elle fait de même avec l’autre et alterne ainsi pendant quelques minutes tout en s’amusant à faire coulisser mon sexe entre ses lèvres intimes. Dans le mouvement, le bout de mon gland finit par la pénétrer légèrement et elle pousse un petit gémissement en fermant les yeux.

— Attention, Sweetie, laisse-moi le temps de mettre une protection, murmuré-je en caressant ses magnifiques cheveux auburn mais sans me retirer.

— C’est pas encore fait ? Tu devrais avoir honte, sérieux, soupire-t-elle en fouillant dans ma table de chevet.

Je profite qu’elle se penche au-dessus de moi pour donner un petit coup de rein qui m’enfonce encore plus profondément en elle. Elle pousse un nouveau petit cri et ferme les yeux, mais finit par trouver le sachet qu’elle déchire alors que je m’efforce de ne pas bouger et de profiter de la sensation de mon sexe en elle.

— Dépêche-toi, Sweetie, c’est tellement bon que je risque de perdre encore plus la raison, là.

— Arrête tes conneries, manquerait plus que je finisse en cloque, tiens. Oui, je sais, sourit-elle en déposant un baiser sur mes lèvres, je suis douée pour péter l’ambiance, hein ? Et encore, je ne t’ai pas parlé des MST !

— Tu as raison, soupiré-je en finissant par me retirer. Mais on n’est pas très écolos avec tout ce plastique qu’on consomme…

— Oulah, tu deviens un petit bobo préoccupé par l’écologie alors que tu vis dans une baraque immense qui consomme bien trop ? se moque-t-elle tout en m’enfilant le préservatif.

— Arrête de te moquer et viens reprendre ta place, on a des problèmes plus urgents à résoudre, là, tout de suite. Comme mon envie de jouir au fond de toi et te faire connaître un nouvel orgasme, Sweetie.

Elle ne se fait pas prier et me chevauche à nouveau, s’assurant que ma queue entre au fond d’elle, et je la sens s’enfoncer jusqu’à ce que ses cuisses rejoignent les miennes. La sensation est comme à chaque fois, divine. J’ai la folle impression que nos corps ont été créés pour s’imbriquer parfaitement. Par les amples mouvements qu’elle fait, elle profite de toute la longueur de mon sexe en elle. C’est sensuel et passionné, et notre plaisir s’intensifie peu à peu. Quand sa bouche vient rejoindre la mienne, nous nous embrassons dans un nouvel embrasement des sens. J’ai l’impression qu’elle et moi ne faisons plus qu’un, que nous ne sommes plus qu’un ensemble constitué de désir et de plaisir. Notre rythme devient de plus en plus frénétique et je la sens jouir au-dessus de moi dans un gémissement qu’elle étouffe en m’embrassant comme une furie. Je la rejoins bientôt et j’ai l’impression de perdre connaissance un instant tellement c’est intense.

Lorsqu’elle se retire et récupère le préservatif pour aller le jeter, elle ne revient pas se coucher à mes côtés. Elle dépose un baiser sur mes lèvres qui cherchent à lui faire comprendre qu’elle ne doit pas me quitter, mais elle me repousse d’un doigt pointé sur mon torse.

— Mieux vaut éviter de se faire surprendre échevelés et… J’ai besoin d’une douche, Capitaine. On se voit au petit déjeuner, Deadshot !

— On n’attend pas aussi longtemps que la dernière fois pour recommencer, s’il te plaît, l’imploré-je presque. Ce ne serait pas humain d’être autant frustré. Dès qu’on peut, on se retrouve ? Deal, Sweetie ?

— Je ne sais pas… Sur le principe, je suis d’accord, mais… La frustration a du bon aussi, non ?

— Bien, partons pour la frustration, alors. File avant que les autres ne se réveillent et ne nous surprennent.

— C’est tout ? Tu ne te bats pas un peu plus ? me demande-t-elle en grimaçant. Je suis déçue.

— Disons que pour l’instant, je suis loin d’être frustré, ris-je. On verra comment je me sentirai dans... Dix minutes ?

— La porte de la salle de bain sera fermée, Beau Capitaine, désolée, sourit-elle en sortant de la chambre.

Je me lève à mon tour et ouvre en grand mes fenêtres pour dissiper un peu l’odeur de tous nos ébats nocturnes et matinaux. L’air se rafraîchit vraiment et je ne suis pas sûr qu’on puisse recommencer de sitôt les folies extérieures de la veille. On a bien fait de se laisser aller, surtout quand je vois la folle nuit qu’on a passée après.

Quand j’entends la porte de la salle de bain s’ouvrir à nouveau, je m’arrange pour sortir à ce moment précis afin de croiser la magnifique jeune femme qui a partagé mon lit. Toute trace de Harley Quinn a disparu, et tout le charme de Sarah est revenu. Elle s’arrête, vêtue seulement de sa serviette, et me sourit.

— Magnifique, Sweetie. Tout simplement magnifique.

— Tu cherches à te faire pardonner quelque chose ? Parce que, crois-moi, tu n’as pas besoin de me lancer de fleurs ce matin, me dit-elle en faisant courir ses doigts sur mon torse.

— Je cherche à me faire pardonner le fait que je n’ai même pas essayé d’ouvrir la porte de la douche pendant que tu te lavais, ma Belle. Mais je t’informe que moi, j’y vais à mon tour et que tout sera ouvert aux quatre vents !

— Trop de douches, c’est mauvais pour la peau, tu sais ? Je ne voudrais pas finir fripée comme une grand-mère. Tu n’avais qu'à profiter de ma douche ! Et l’écologie, dans tout ça ?

— L’invitation est lancée, à toi de voir si tu vas en profiter ! lancé-je avant de lui voler un rapide baiser et de me réfugier dans la salle de bain pour ne pas me laisser à nouveau tenter par sa nudité.

Je suis en train de me savonner quand la porte de la salle de bain s’ouvre à nouveau et qu’elle s’installe devant le miroir, habillée, pour se maquiller légèrement.

— Eh bien, et l’intimité dans tout ça ? fais-je mine de me fâcher.

— Je crois que ça fait un moment qu’il n’y a plus d’intimité entre nous. Enfin… Dans cette salle de bain, au moins !

— Je ne vois pas de quoi tu veux parler ! D’ailleurs, tu peux me passer ma serviette, que je me couvre un peu devant tes yeux chastes et que je puisse aussi m’essuyer par la même occasion ?

— Mais bien sûr, pouffe-t-elle en s’exécutant, me donnant ma serviette non sans lorgner sur mon corps. Mes yeux chastes apprécient ce qu’ils voient, pour info.

— Attention, ici on touche avec les mains, pas avec les yeux ! rétorqué en sortant et en m’essuyant, nu, à ses côtés.

— Très bien, soupire-t-elle théâtralement en retournant se maquiller, l’air de rien.

Je viens me coller derrière elle et lui chuchote à l’oreille.

— Dommage que tu n’aies pas saisi l’opportunité de toucher parce que là, je vais m’habiller, le spectacle est terminé !

Je ressors de la pièce sous son regard amusé et vais m’habiller dans ma chambre avant de descendre retrouver nos parents qui sont eux aussi déjà levés et en train de prendre leur petit déjeuner.

— Bonjour Daddy, bonjour Vic ! Et bonjour Femme Fatale !

Je vois que sa mère tique à mon introduction matinale.

— Femme Fatale ? Tu as fait quoi, hier, à la fête ?

Je m’assois et me réjouis de la voir me fusiller du regard avant de répondre à sa mère.

— Pas grand-chose, j’ai gardé un œil sur le grand dadais à mes côtés, et puis on est rentré tôt, Maman.

— Elle a vraiment fait tourner les têtes de tous les garçons en tous cas, j’ai adoré le spectacle, moi !

Sarah ne contre attaque pas par les mots mais je sens son pied glisser le long de mon mollet et remonter le long de ma jambe, sous la table. La coquine cherche à me déstabiliser en utilisant des moyens pas très légitimes !

— Je suis sûr que tu as eu du succès aussi de ton côté. Tu t’es déjà tapé toutes les filles de la soirée pour ne pas en avoir ramené une hier soir ? me demande mon père, intrigué.

— Oh, il a bien essayé, rit Sarah, mais elle a pris une douche froide, la pauvre, ça l’a vraiment calmée.

Je souris à l’évocation de l’épisode qui a vraiment lancé notre folle soirée avant d’éclater de rire en même temps que la jolie femme, sous les yeux étonnés de nos parents.

— Je ne sais pas ce que vous avez fait pendant cette soirée, s’exclame Vic, mais il semblerait que cela vous a bien rapprochés, tous les deux. Ça fait plaisir de vous voir aussi proches !

— La soirée était sympa, rétorque ma partenaire en me jetant un coup d’œil, le sourire aux lèvres. On a connu pire comme Halloween.

— C’est tout à fait ça, j’ai même rarement connu mieux, ajouté-je. A refaire, et très vite !

— Tu sais qu’Halloween, c’est dans un an seulement ? m’interrompt mon père, toujours aussi terre à terre.

— Oui, Daddy, je sais ! Mais je me sens plein d’une nouvelle énergie, l’effet d’une sorcière, sûrement.

— Une sorcière ? Ce n’était pas une fée ? me demande Sarah, mutine.

— Je ne sais pas, tout ce que je sais, c’est qu’on m’a jeté un sort, je ne vois pas d’autre explication à ma bonne humeur, ce matin !

J’ai vraiment l’impression de vivre dans un monde enchanté, ce matin. Un monde où tous les rêves sont possibles et se réalisent. Un monde où plus rien n’est tabou, plus rien n’est impossible. J’espère seulement que ce monde ne va pas disparaître en un claquement de doigts. Quand on a touché le bonheur comme ça, le perdre serait encore plus terrible.