133. Des cadeaux à gogo
Liam
Nous descendons de la voiture de Vic où nous sommes tous montés pour nous rendre sur le quai d’où part le bâteau où nous allons fêter mon anniversaire. Nous avons tous revêtu des vêtements plutôt classe et j’admire Sarah qui se rapproche de moi en tenant Jude par la main. Sa robe de soirée noire est magnifique. Elle est près du corps et met en lumière son petit ventre rebondi mais aussi ses magnifiques seins qui semblent vouloir s’échapper de cette robe qu’elle porte sans soutien-gorge grâce à l’armature intégrée. Le petit collier avec le bijou en forme de lune arrive entre ses seins et le manteau noir cintré qu’elle porte révèle plus qu’il ne cache à quel point j’ai de la chance d’être aimé d’une telle femme.
Vic nous montre le chemin à suivre et nous arrivons devant un grand yacht où le capitaine nous accueille avec le sourire. Sur son épaule, il a un perroquet multicolore qui picore dans la main du marin qui nous fait signe de le suivre jusqu’à une salle magnifique, aménagée au sommet du bâteau et où l’on accède par un escalier qui mène à une pièce entourée de vitres. Je suis juste derrière ma Chérie et je profite de l’étroitesse de l’escalier pour poser ma main sur ses fesses durant la montée.
— Voilà, installez-vous, nous faisons partir le bâteau et vous ramènerons les plats une fois sur le lac. Comme convenu, je vous laisse Coco qui agrémentera votre soirée. Je vous préviens qu’il connaît quelques chansons et qu’il les chante à n’importe quel moment.
Je ne sais pas qui est le plus excité pour le perroquet entre Jude et moi mais nous restons tous les deux à ses côtés alors que les autres vont sur le pont pour apprécier le paysage et notamment la vue sur toutes les tours du Lakefront de Chicago.
— Tu crois qu’il chante quoi comme chansons ? demandé-je à Jude. A la fin du repas, on le prend avec nous ?
— Je suis sûre qu’il va te chanter Joyeux anniversaire, moi, rit ma petite sœur. Par contre, je crois pas que Vic sera d’accord pour qu’on le ramène à la maison.
— Dommage, j’aimerais bien l’avoir dans ma chambre, hein, Coco ?
— Coco dirladada, coco dirladada, chantonne-t-il.
— Mais il manquerait au Monsieur, non ? Et puis, comment on s’occupe d’un perroquet, Liam ?
— J’en sais rien, moi… On va juste en profiter ce soir, ce sera déjà bien. Tiens, tu peux lui donner des graines de tournesol.
Je la regarde faire alors que Sarah est la première à nous rejoindre et nous adresse un regard attendri.
— Tu es ravissante, Sarah. Cette robe te va à merveille ! dis-je sans pouvoir cacher tout l’émerveillement qu’elle provoque chez moi.
— C’est vrai ! Tu es toujours trop jolie, je veux être comme toi quand je serai grande !
— C’est toi la plus jolie, Jude, je te l’ai déjà dit et je le répète. Tu as vu à quoi je ressemblais à ton âge sur les photos, non ? Crois-moi, tu en briseras des cœurs.
— Messieurs, Dame, venez vous asseoir, je vous ramène l’apéritif et les entrées, nous indique un jeune homme habillé comme un marin.
Sagement, nous l’écoutons et lui obéissons alors que le bâteau s’éloigne du quai et que les lumières de la ville illuminent le lac autour de nous. Le cadre est vraiment merveilleux et j’ai un peu l’impression d’être dans un rêve. Je suis avec la femme que j’aime et ma famille, devant un perroquet et j’admire un panorama magnifique. Que demander de plus ?
— Au menu ce soir, le Commandant vous recommande de prendre le saumon fumé et ses petits toasts ou, si vous n’aimez pas le poisson, la quiche aux épinards, un vrai délice. Ensuite, vous aurez le choix entre une pièce de bœuf accompagnée de frites et ses petits légumes ou des ribs, sauce barbecue. Et en dessert, bien entendu, ce sera le gâteau ! Je vous laisse choisir ou vous avez déjà réfléchi ?
Nous lui indiquons de nous laisser quelques minutes et quand il revient, chacun de nous passe sa commande. Quand c’est le tour de Sarah, le perroquet l’interrompt et je soupçonne que l’animal a été dressé pour répondre à des signes discrets de l’équipe.
— Beautiful, you’re beautiful, chantonne-t-il.
— Il a bien raison, dit le serveur. Et je vois que vous attendez un heureux événement. Félicitations, Madame ! Et à vous aussi, Monsieur, ajoute-t-il en s’adressant à moi, parce qu’un bébé, ça ne se fait pas tout seul, hein !
— Oh non, voyons ! s’égosille Vic en face de moi. Ils ne sont pas… Non, nous sommes une famille, vous savez, Sarah et Liam sont frère et sœur !
— Oh, je suis désolé, Madame… Je pensais qu’ils formaient un beau couple tous les deux, je m’excuse de la confusion, s’empresse de dire le serveur, tout gêné de sa méprise.
— C’est pas grand-chose, techniquement, on n’est même pas frère et sœur, lui répond Sarah en souriant. Je vais prendre la quiche et les ribs, s’il vous plaît.
— Ah mais si, voyons. Nous sommes mariés, Jim et moi, vous êtes donc frère et sœur et puis c’est tout. Je vais prendre le saumon et les ribs. Avec un verre de bordeaux, s’il vous plaît.
Le serveur repart alors qu’un blanc s’installe un peu entre nous, bientôt rompu par Jude.
— Vous croyez qu’on verra des dauphins ? Tout est magique, ici, il y en aura peut-être, alors ?
— On a déjà un très beau perroquet, ça ne te suffit pas, ma Puce ? lui demande Daddy. Je doute que tu puisses voir des dauphins, tu sais.
— On pourra se faire une sortie au Shedd Aquarium, si tu veux voir des dauphins, Jude, continue Vic. Tous les cinq, ça pourrait être sympa, non ? J’adore sortir avec vous, ça me fait tellement plaisir. Et il y a bien longtemps que je n’ai pas vu de dauphins. Ça pourrait très bien être une sortie du dimanche en famille, qu’est-ce que tu en penses, Jude ?
— Oh oui ! J’adore l’aquarium ! J’y suis allée juste une fois avec l’école ! Je suis trop contente !
— Eh, mais c’est mon anniversaire, pas le sien. Les cadeaux, c’est pour moi, ce soir, non ? les grondé-je gentiment.
— On n’est pas une famille, intervient Sarah, attirant tous les regards sur elle. Je suis désolée, c’est pas du tout une critique. Et je vous adore, je suis heureuse de tout ce qu’il se passe, mais nous ne sommes pas une famille comme vous voulez absolument qu’on l’entende, non.
— Tu veux dire quoi par là ? lui demande Daddy alors que Vic reste sans voix devant cette brusque déclaration et que nous la regardons tous avec curiosité.
— Je veux dire que techniquement, tu es mon beau-père, oui, mais Jude et Liam ne sont pas mon frère et ma sœur. Ce qui ne m’empêche pas de les adorer, entendons-nous bien. Seulement cette image de la famille ne me convient pas. Si nous étions frère et sœur avec Liam, par exemple, je ne pourrais pas faire ça sans trouver ça totalement dégoûtant.
Je n’ai pas le temps de le voir venir que Sarah attrape ma nuque et m’attire contre sa bouche, me gratifiant d’un rapide baiser.
— Sarah ! la réprimande Vic. Tu n’as pas le droit de faire ça, voyons ! Pas avec ton frère !
— Elle a raison, Vic. Techniquement, ce n’est pas ma sœur, c’est juste la fille de ma belle-mère. Et il n’y a pas de mal pour un baiser. J’ai pas le droit à l’aquarium, laisse-moi au moins ce petit cadeau, dis-je en souriant.
— Mais qu’est-ce qui vous prend ce soir, tous les deux ? C’est quoi ce vent de rébellion ? continue la mère de Sarah, totalement désabusée. Depuis quand ça vous dérange qu’on parle de famille ?
— Mais depuis le début, Maman. Je ne sais pas combien de fois on vous l’a dit, d’ailleurs. Sans rien remettre en question de votre couple ou de notre attachement les uns envers les autres, mais je ne considérerai jamais Liam comme mon frère, je suis désolée. Et je suis désolée aussi si je pourris l’ambiance de ta soirée d’anniversaire, soupire Sarah en me regardant, mais il fallait que ça sorte.
— Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! chante Coco qui a entendu le mot.
Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire par l’a propos du volatile et mon rire doit être communicatif car Jude, Sarah et Daddy se joignent à moi. Seule Vic reste un peu en retrait.
— Allez, Vic, ne gâche pas ma petite fête. Tout le reste est parfait, on s’amuse bien, on est une vraie famille, même si elle est atypique. Et c’est ça qui compte, non ?
— Oui, sans doute… Mais ce n’est pas moi qui cherche à gâcher la fête, là. Bref, tant que ça vous va, je vais faire comme si ça ne me faisait rien de vous entendre dire ça.
Daddy se penche vers elle et l’embrasse tendrement, lançant ainsi la suite de la soirée qui se déroule de la meilleure des manières. La nourriture est excellente, Coco est trop mignon, et nous passons un agréable moment tous ensemble. Au moment du gâteau, tout le monde chante et chacun me remet un petit paquet. Je les ouvre dans une ambiance bon enfant et admire avec autant de bonheur aussi bien le dessin de Jude et son “bon pour des bisous” que la petite chaîne en or offerte par Vic et Daddy. Dans le paquet remis par Sarah, il y a un maillot de Mickael Jordan, signé par le grand basketteur des Chicago Bulls lui-même. Un vrai collector qui me rend heureux.
— Merci à tous ! Je suis trop content !
Je fais le tour de chacun, leur fais un bisou et les prends dans mes bras, en terminant par Sarah.
— Merci, Sweetie, dis-je tout bas. Tu as vraiment bien choisi ton cadeau, j’adore !
— J’espère que tu apprécieras le second cadeau, une fois que nous serons tranquilles, me murmure-t-elle à l’oreille.
J’avoue qu’à partir de ces quelques mots, mon esprit déconnecte un peu jusqu’à l’accostage du bateau de retour au port. Dans la voiture, la seule chose à laquelle je pense, c’est la proximité du corps de Sarah, même si Jude est assise entre nous deux. J’ai passé mon bras au-dessus de son épaule et lui caresse doucement la nuque, aussi discrètement que possible. Dès que nous sommes rentrés, nous couchons Jude et nos parents retournent en bas pour aller dormir. Je suis dans ma chambre et me demande si je dois aller chercher mon second cadeau ou bien s’il va venir à moi. Je n’ai pas à patienter longtemps car ma porte s’ouvre doucement, et ma jolie Sarah entre dans la pièce, vêtue d’une petite nuisette noire avec des dentelles.
— Tu es déjà au lit ? Trop fatigué pour un câlin d’anniversaire ? Parce que je ne porte rien sous cette nuisette et j’ai très, mais vraiment très envie de toi, me dit-elle, mutine, en approchant du lit.
Je soulève les couvertures afin qu’elle puisse me découvrir nu, mon sexe se bandant rapidement devant la vision qu’elle m’offre. Je contemple le spectacle de son corps révélé par le satin de sa petite robe. Elle soulève lentement le tissu, le faisant remonter le long de ses hanches afin de découvrir sa jolie toison et ses lèvres déjà humides. Elle ondule devant moi, telle une sirène et une des bretelles glisse le long de son bras, dévoilant le haut de sa poitrine et de son décolleté.
— Oh Sweetie, que tu es belle, dis-je en caressant mon sexe désormais bien dur entre mes doigts.
— De quoi est-ce que tu as envie, ce soir, Capitaine de mon cœur ? Je suis toute à toi. A ton service, sourit-elle.
Je l’attire contre mon torse et elle vient ainsi me chevaucher. Mes mains se posent sur ses fesses nues alors que sa bouche vient s’emparer de la mienne. J’ai tellement envie d’elle que je presse sur ses hanches afin qu’elle s’empale sur moi. Quand je la pénètre, je ne m’arrête que quand je suis tout au fond de son intimité trempée. Je continue à l’embrasser et à la caresser le temps que son corps s’habitue à ma taille. Je la repousse ensuite gentiment afin qu’elle se retrouve en position assise sur mon érection. Elle bouge lentement en fermant les yeux et en se mordillant la lèvre tellement la sensation de nos deux sexes unis est intense et forte. Mes mains se posent sur son ventre que je caresse tendrement.
— Vivement que j’aie mon troisième cadeau, Sweetie. Tu es splendide. Je ne pensais pas qu’aimer pouvait être aussi intense et aussi excitant.
— C’est parce que tout est plus intense et excitant avec toi, Liam, sourit Sarah en plongeant ses yeux dans les miens. C’est toi qui rends tout ça si fort.
Et fort, on peut dire que j’y vais. Elle s’offre entièrement à mes assauts et je la pilonne sans relâche. J’ai l’impression qu’elle m’utilise comme un sextoy afin d’assouvir mon fantasme de la dominer ainsi. Nous enchaînons les positions qui nous tirent des gémissements de plus en plus prononcés. Lorsque je me retrouve derrière elle, que ses fesses viennent claquer contre mon bas-ventre, elle essaie de résister à mon étreinte, mais je la saisis par la gorge pour l’aider à se redresser et c’est ainsi que je jouis enfin, ma main qui emprisonne sa gorge, nos bouches unies par un baiser torride, et son corps qui tremble dans un orgasme intense contre le mien. Ni elle, ni moi ne parvenons à calmer nos ardeurs et nous continuons nos mouvements quelque peu désordonnés pour connaître à nouveau un orgasme quasi simultané qui nous coupe le souffle à tous les deux.
Il nous faut quelques instants pour reprendre nos esprits et je m’allonge à ses côtés, en la serrant fort contre moi.
— Je t’aime, Sweetie. Je t’aime, future mère de mes enfants. Je t’aime et je ne pourrai jamais plus me passer de toi. Tu es le plus merveilleux des cadeaux dont je pouvais rêver.
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