Prologue

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* * * H * * *

La douleur fut la cause de mon réveil. Où étais-je ? Qui étais-je tout simplement ? Je n'en savais rien, même-si quelques brides du passé semblaient me revenir sans pour autant savoir s'ils étaient réels ou tout le contraire.

Autour de moi, le vide, le silence. J'essayai de crier, mais mes lèvres ne purent bouger comme attachées l'une à l'autre, me procurant une douleur vive et fulgurante, m'arrachant un flot de larmes que je ne pus contenir. Comment m'étais-je retrouvée ici ? Et surtout, qui serait en mesure de me fournir des réponses ?


* * * U * * *

Le retour à la réalité me parut horrible. Le souvenir de cette bagarre me martelait l'esprit. Pourquoi avais-je accepté de le suivre avec mon cousin, mais la question de connaître sa position fut secondaire parce que je ne savais pas moi-même où je me trouvais. Les murs de la pièce insufflaient à cette dernière une ambiance froide et peu accueillante. Cependant, ce ne fut pas la seule chose qui me dérangeait non loin de là. Du métal reliait mes membres au sol, m'y attachant comme un vulgaire lion en cage comme une esclave qui se devait d'attendre sa vente, mais je ne sus pas crier, ma bouche étant scellée par un fil de fer.


* * * S * * *

Ce fut le dos en compote que j'ouvris péniblement les yeux, les membres de mon corps engourdi m'empêchèrent le moindre geste. Était-ce encore le résultat d'une soirée fortement arrosée comme je les aimais. Certainement au vu que je ne reconnaissais rien de ce lieu dans lequel je me retrouvais recluse, et surtout, en manque de compagnie bien que les sous-vêtements féminins élisaient domicile dans mon champ de vision, avant de remarquer qu'ils étaient à la fois déchirés et ensanglantés.
Quelqu'un devait souffrir, alors que le moindre mouvement était barré. J'allais être la prochaine.
Un cri essaya de franchir mes lèvres. Impossible, on m'avait rendue muette.


* * * H * * *

Un cauchemar bien trop réaliste. Étendue sur le sol, je me retrouvai dans l'incapacité de bouger, car au vu de leur couleur mauve, je pouvais déduire que mes jambes eurent été détruites en pièce. Comment ?
Rien ne m'aidait pour répondre à ma question, enfin, avant que j'aperçoive les parois de cette pièce tachées de sang séché sur lesquelles des animaux morts pourrissaient sur des crochets. La compréhension fut simple : un dérangé me retenait prisonnière, sans pouvoir savoir qui il était. Je voulais crier, l'insulter, mais aucun son ne sortit à l'exception de faibles gémissements. Il ne m'avait donc pas seulement fait de moi sa proie. Il venait de me rendre indéfendable, fragile.

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