Chapitre 5 : Les sentiments naissants
C’était un après-midi de mai, lorsque le soleil baignait le campus d’une lumière douce. Nous étions assis sous un grand chêne, et Clémentine feuilletait distraitement un recueil de poèmes que je lui avais prêté. Le silence était confortable, et je m’enhardis à lui demander :
— Pourquoi t’assois-tu toujours à côté de moi ?
Elle releva les yeux, surprise par ma question. Puis, un sourire malin se dessina sur ses lèvres.
— Parce que tu es le seul ici à ne pas faire semblant. Avec toi, je peux être moi-même.
Cette réponse, si simple et si honnête, fit battre mon cœur un peu plus vite. Je ne répondis rien, mais dans ce silence, une évidence s’imposa à moi. Je n’étais plus seulement Lucas, l’étudiant solitaire. J’étais Lucas, celui qui attendait Clémentine, celui qui espérait ses rires, celui qui, doucement, tombait amoureux.
Et si elle ressentait la même chose ? Je ne le savais pas encore. Mais pour la première fois de ma vie, l’idée d’ouvrir mon cœur ne me terrifiait plus.
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