Chapitre 8 : Les jours lumineux
Les semaines qui suivirent furent comme un rêve. Nous passions presque tout notre temps ensemble, partageant nos lectures, nos pensées, nos craintes. Avec Clémentine, j’apprenais à vivre d’une manière que je n’avais jamais connue. Elle m’encourageait à sortir de ma zone de confort, à voir le monde autrement.
Elle m’emmena un jour dans une librairie qu’elle adorait, un endroit caché dans une ruelle que je n’aurais jamais trouvé seul. Elle farfouilla dans les étagères poussiéreuses avant de me tendre un petit livre.
— Tiens, c’est pour toi, dit-elle en souriant. "Le Petit Prince". Je suis sûre que tu l’as déjà lu, mais c’est exactement ce que tu es pour moi. Tu rends l’essentiel visible.
Je pris le livre, ému, incapable de trouver les mots pour répondre. Elle avait cette capacité à dire des choses simples qui allaient droit au cœur.
Mais l’intensité de notre lien était parfois effrayante. Elle, avec sa lumière, et moi, avec mes zones d’ombre. Je craignais de ne pas être assez pour elle, et cette peur me rongeait, même si je n’osais pas la partager.
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