Chapitre 6 - Les non-dits de Zach
Il faut bien que je reconnaisse que je me suis trompé : Zach est un mec bien. Il n'est pas hétérosexuel, mais pan-amoureux comme il me l’a glissé dans une conversation. Son service terminé, chaque jour, il vient rendre visite à Ben, une fois avec un bouquet de fleurs, une autre avec des chocolats, ou encore des gâteaux pour toute la communauté. Ben rit de plus en plus. On le sent plus heureux plus détendu. Il s'inquiète de s'attacher à Zach, il a peur de faire une erreur d’appréciation.
─ Aimer quelqu'un n'est jamais sans risque, mais toutes les bonnes choses valent la peine d'être vécues. Profite et soies heureux, tu le mérites. Quoi qu’il arrive tu as une flopée d’amis qui te soutiendront toujours ! Ai-je répondu à ses hésitations.
Les semaines passées avec Ben, nous ont convaincus de le laisser s’installer aux Ateliers pour une période indéfinie. Un nouveau membre est entré officiellement dans notre cercle. J’ai l’impression que mon cœur s’agrandit un peu plus à chaque arrivée. Je suis submergé de travail, mais si heureux. Le jeu en vaut la chandelle comme dit Jibril.
Zach suit toutes mes séances de kinésithérapie afin de m'aider à retrouver une complète autonomie de mes bras. Je marche à nouveau correctement mais très doucement. Je suis suffisamment en confiance pour m'appuyer sur un compagnon. Nous passons de longs moments ensemble à discuter dans les jardins des Ateliers. Comme pour préserver le calme inhérent au lieu, sans bruit, sans un mot, nous nous asseyons sur un des bancs de pierre du jardin japonais. Chacun est plongé dans ses pensées. Nous échangeons sur la nature ambiante. J’aime son profil en bec d’aigle. Je regarde ses grandes moustaches. Il me sourit et dit en les caressant du bout de son index et de son pouce :
─ Comme les vieux, je les cosmétique. J'ai toujours rêvé de vivre au début du 20ème siècle. J'aurais peut-être rencontré Apollinaire.
Elles sont étonnantes de par leur taille et leur épaisseur. Elles sont en guidon de vélo. J’ai l’impression que Zach sort d’une illustration du Petit Journal. C’est un homme avenant, drôle et sans chichi, à part pour sa moustache ! Il s’entend bien avec tout le monde. Il évite juste Sam qui le regarde encore sévèrement. Val dit que Sam a l’amitié protectrice et jalouse. C’est évident !
Nous nous faisons des repas en tête à tête chez moi lorsqu’il rentre tard du commissariat. Zach aime se mettre aux fourneaux. Il dit aimer se vider la tête et remplir les estomacs. Il est aux petits soins pour moi. Son regard déborde de tendresse. Ce soir, il arrive dans l’atelier de Sam avec un joli panier d'osier. Le panier miaule craintivement :
─ Vous pourrez l'appeler comme vous voulez. Mais je crois que Fauve lui irait bien, autant pour sa condition de chatte que sa couleur ! Déclare-t-il tout en sortant le félin de son panier.
Une charmante Fauve montre son beau pelage roux. Comme une évidence pour elle, elle se dirige vers Bosco, se frotte au bas de son pantalon tout en ronronnant, puis saute sur ses genoux maladroitement :
─ Quelle charmante attention! s'écrie Val. Regarde Bosco, tu as un allié. Vous avez la même couleur de poils.
─ Alors il est pour moi ce chaton ? Merci Zach pour le cadeau ! dit Bosco en s'approchant de la petite rousse.
─ Ah non ! C'est le nouveau compagnon de Ben, affirme Zach.
─ Ça s'est une bonne idée! S'exclame Sam très souriant. Il est très mimi. J'adore les bestiaux roux, tout en regardant Bosco qui lui aussi ronronne de plaisir.
─ Moi aussi j'en veux un ! Salah me l'a promis quand on a emménagé ici ! J’en n'ai pas vu le bout d'un museau. Sinon je veux bien un chien.
─ Cette fin de semaine, allons tous à la SPA ! On devrait trouver notre bonheur ! Propose Thor. Je veux un berger d’Anatolie.
─ Ah oui, un chien de ton gabarit, s’esclaffe Victor.
─ Pour toi, Victor, il faut un roquet ! Affirme Sébastien.
─ Ne l’écoutez pas. Monsieur me fait la gueule depuis ce matin parce que je n’ai pas voulu lui faire une gâterie sous la douche.
─ C’est quoi une gâterie ? Demande Azza.
─ Victor, tu peux pas la fermer de temps en temps, dit Sébastien en colère et très gêné.
─ C’est rien ! Je déconne, rétorque Victor se rendant compte de sa bourde.
─ Je me renseignerais, conclut Azza décidée à connaître la signification de gâterie.
─ Bon, trêve de plaisanterie. Sûr, on va tous à la SPA, samedi. Ça nous changera les idées. Dit Malo en essayant de noyer le poisson.
Je suis particulièrement touché par le geste de Zach. Je n’ai fait mention de mon chat Arthur, qu’une seule fois et il s'en est souvenu. C’est comme s’il lisait en moi au-delà de ce que je montre.
J’ai toujours espéré être aimé malgré ce que je pense de moi. Je crois que c'est chose faite. Zach m'aime tendrement et sans attente particulière. Il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte. Il voulait juste être là, près de moi. Il m'aime pour qui je suis. Il m’a plu dès notre première rencontre. Je me disais que pour le séduire, je devais le faire rire, mais à chacun de mes rires, c’est moi qui tombais de plus en plus amoureux de Zach. J’aimerais qu’il puisse entendre tout ce que je ressens et pense, j’ai peur de l’exprimer.
Ce soir, la pluie frappe dru sur les fenêtres de toit de la maisonnette de Ben. Il est allongé sur son lit avec Fauve qui dort profondément, pelotonnée près de sa tête. Je suis à leurs côtés. Nous prêtons l'oreille aux propos rapides et piquants de la pluie qui crépite au-dessus de nous. Comme tous les soirs après le repas, je suis prêt m’éclipser :
─ Ne pars pas, tu vas être trempé, demande Ben en agrippant mon pull-over. Reste avec moi. Reste avec moi, cette nuit. Juste cette nuit. Juste une nuit. S'il te plaît.
Sur les vitres, la pluie serpente et rigole. Juste une nuit...
Face à face, longuement, nous flirtons dans son lit douillet. Je m'approche un peu plus près de lui. J’embrasse son front, ses tempes et son nez. Il se laisse mollement aller. Il baisse sa garde. Ben est tellement délicieux et délectable, que je ne sais pas dire si c'est ma bouche qui apprécie son goût ou si c'est mon nez qui aime son odeur. Cela doit être un des rares lâcher-prises de Ben. Des larmes perlent à ses paupières. De gros sanglots incontrôlables jaillissent. Je le prends dans mes bras :
─ J'ai salopé ta chemise ! S’excuse-t-il d'une petite voix hoquetante.
─ Alors je vais être obligé de rester cette nuit, le temps qu'elle sèche ! Lui dis-je doucement.
Ben et moi ne le savons pas encore, mais cette nuit marque d'une pierre blanche, le premier jour du reste de notre vie.
Lorsque j’ai pu calmer mon émotion, je me déshabille. Zach suit le mouvement. Nus comme des vers, nos intimités dressées, nous prenons une douche. Une fois mouillés, nous nous savonnons. Avec des gestes glissants, apaisants et lénifiants, Zach promène ses larges paumes sur ma peau halée. Ses lèvres mordillent ma nuque offerte, baisent mon cou, magnifient ma bouche et aiment mes aisselles, pendant que mes mains galbent ses fesses, courtisent son dos, modèlent ses hanches et enserrent son sexe bandé. À genoux, je le prends en bouche et le suce avidement. Je viens de faire tomber les dernières barrières que j’avais érigées depuis si longtemps. N'en pouvant plus, telle une supplique, gémissant, je prends à pleines mains mes fesses et les séparent pour inciter Zach à me pénétrer. Conscient de ce qui se passe, Zach ne force pas le passage, au contraire, il frotte ses longues moustaches drues sur mon cul invitant. Il prend un temps infini à effleurer et introduire sa langue et ses doigts dans mon intimité désirante. La quille en avant, Zach s'abîme délicatement dans mon chenal étroit. Je geins et tombe en pâmoison sous le rythme adopté par ses hanches. Les vibrations de mon échine affolent son désir animal. Une jouissance me vrille le ventre. De peur de se laisser emporter par le flot trop véloce de son désir, Zach se retire. Il se caresse contre mon sillon engageant. Rapidement, j’atteins le sommet de mon appétence sexuelle. Nous nous rinçons et nous couchons dans les bras l’un de l’autre. Les doigts de Zach musardent et effleurent mon épaule et mon bras. Sa bouche embrasse mes cheveux. Ces caresses et ces gestes anodins pour beaucoup de gens, me mettent à nouveau les larmes aux yeux : ils sont une nouveauté rafraichissante pour moi. Heureux et serein, je m’endors en sûreté.
Au réveil, Zach me dit :
─ Nous n'avons pas fini de nous parler d'amour. Revoyons-nous, rapidement.
─ Mais vas-tu vouloir revenir ? J'ai un passé !
─ Et alors ? Aies un futur ! Me répond-il en m'embrassant le front. À ce soir, mon ange. Passe une bonne journée et n'oublie pas tes exercices de rééducation. Je file. Au revoir !
La porte d'entrée refermée, je me glisse à la place que Zach vient de libérer dans le lit. Je renifle profondément l'oreiller qui a supporté sa tête aimée. Je me rendors dans les lueurs de l'aube.
Sam est sur la table communautaire de son atelier en train de découper des magazines :
─ Tiens, tiens, tiens ! Voilà, notre Ben ! Tu as un teint frais et un air béat. N'y aurait-il pas un homme qui a été aimé cette nuit ? Interroge Sam avec un sourire coquin.
─ Et bien toi, mon beau ! N’as-tu pas été aimé ? Demande Bosco pour houspiller un peu Sam. Tu ne t'en souviens déjà plus ?
─ Ah ! C'est drôle! Je ne parlais pas de moi, gros malin !
─ Comme si cela se voyait sur le visage des gens, le fait qu'ils aient ou pas baisé ! Réplique Bosco.
─ Peut-être pas mais un type qui rase les murs dans la cour en croyant être discret, et bien désolé, mon chéri, mais moi je l'ai vu le malandrin ! Lui répond Sam en narguant Bosco et regardant Ben d’un œil malicieux.
─ Qu'est-ce que tu faisais levé si tôt ? Demande Alfred qui finit sa tartine.
─ Vivre pendant que les autres dorment, c'est comme voler quelque chose au temps. Réplique Sam avec le plus grand sérieux.
La nouvelle fait vite le tour des Ateliers. Val veut savoir quand Zach emménage. À nouveau, Boris calme ses ardeurs : ce n'était pas en une seule nuit d'amour que l'on est forcément sûr de vivre ensemble. Pourtant, je me vois très bien vivre avec Zach. Je suis déjà amoureux.
Puisque j’étais du matin, je rentre tôt. Lorsque je passe devant l'atelier de Sam, j’entends des éclats de rire et la musique des Daft Punk, "One More Time" résonner. Je m'arrête et regarde à travers la verrière. Le trouple danse avec Val et Ben ; Bosco est aux fourneaux avec Boris ; Salah et Dorian mettent la table en riant. Évidemment, Ben est celui qui danse le mieux. Ses hanches se balancent langoureusement au rythme des paroles des hommes casqués. La belle nuit que nous venons de passer avec Ben me revient. La culpabilité me tenaille. Je n’aurais pas dû suivre mon désir. J’aurais dû attendre, être patient. J’ai honte.
Ce soir, je dois lui dire toute la vérité sur ma vie actuelle. Même si je suis séparé depuis avril dernier, Claire, mon ex-compagne et moi vivons toujours dans le même appartement. Repousser l'échéance du déballage de la vérité, est pire que tout. Je ne déteste pas Claire, mais plus rien ne reste de notre amour.
J’ai voulu être plus transparent sur ma sexualité. Ce que je lui ai dévoilé, était pour moi une preuve que je lui faisais entièrement confiance. Elle a pris cela comme une preuve de faiblesse. Claire a été claire, si je peux me permettre :
─ Je préfère vivre avec un homme, un vrai ! Comment peux-tu toucher une femme comme moi et avoir des fantasmes de corps d'hommes ? Tu me dégoûtes !
J’ai eu beau lui dire que je pensais à elle et rien qu’à elle pendant nos ébats, rien n’y a fait. J'étais Zach, le pervers. Je n'aurais jamais cru qu'une ancienne étudiante en psychologie puisse être si étroite d'esprit et si ignorante. Elle n'a pas voulu en savoir plus sur mon côté pan-amoureux. Je l’ai déçu et blessé comme elle m’a déçu et blessé. Il n’y avait plus rien à espérer de cette relation. Mon cœur brisé ne le resta pas longtemps, puisqu'au mois de septembre, j’ai rencontré Ben. Il m’a plu au premier regard. Cela n'était qu'un désir animal, un coup de foudre qui a vite été remplacé par une réelle tendresse. Je suis rejoint dans mes réflexions et ma contemplation de mon danseur par Malo qui porte Vikingur sur ses épaules :
─ Il doit y avoir un air pur ou une aura mystérieuse, ici. Les hommes y reviennent automatiquement. Ce n'est pas une attaque, au contraire, c'est bien que tu t'attaches à Ben. Fais juste gaffe à ne pas lui donner d'illusions. Ne joue pas avec lui. On ne te ratera pas sinon. Il en a bavé avec l'autre enflure.
Sans le vouloir, Malo vient de me donner le courage d'avouer ce que j’ai sur le cœur. Noël va arriver, il faut que tout soit réglé avant. Même si je n’ai couché avec Ben qu'une seule fois, je sais que s’il me rejette, je mettrais du temps à faire le deuil de cet embryon de relation. Nos longues conversations m’ont conforté dans mon attraction pour lui. Nous sommes différents, mais nous aspirons à une vie calme et confortable. Avoir le même but, est une bonne base pour construire une relation durable.
J’ai dans l'idée de quitter la police. Il y règne trop de racisme, d'homophobie et de misogynie. J’avais choisi un master 2 en droit pour suivre un rêve d'enfant pour « faire comme papa » qui était flic lui aussi. Maintenant, que mon père est mort et que ma mère s'est remariée, je ne suis plus tenu de suivre cette voie. Mon commissaire m'a proposé d'être notaire :
─ Ça rapporte bien et plus de pression de la hiérarchie et des instances politiques et juridiques. À trente et un ans, tu es encore jeune. Dans deux ans, cela devrait être dans la poche.
─ C'est une idée. Au fait, avez-vous des éléments sur Sam Ulmenholz ?
─ Ce que tu m'as demandé n'est pas bien orthodoxe, mais bon. Alors ton Sam est le gars le plus riche du canton, si ce n'est pas du département ou de la région. Et encore je n'ai pas les détails de ses possessions et propriétés à l'étranger. Rien qu'en France, ça se compte en centaines de millions d'euros, si ce n'est plus. Pourquoi il t'intéresse ?
─ Parce que je le connais personnellement. C'est un homme étrange que je n'arrive pas à cerner.
─ La seule trace de lui dans nos fichiers, c'est une interpellation après une manifestation pour la paix dans le monde. Pas de quoi fouetter un chat.
Même si Sam ne m'aime pas beaucoup, moi, je commence à l'apprécier. Être millionnaire et peut-être plus, et être sans façon et généreux, ça vous redonne foi en l'humain. Enfin pas tous !
Je vais parler à Ben de mon désir de quitter la police. S'il ne m'a pas largué avant !
Après le repas, arrivés chez Ben, je m'assieds dans un fauteuil et Fauve vient s’installer sur mes genoux en ronronnant :
─ Il faut que je te parle. J'ai des choses à t'avouer !
─ Déjà ! Si vite ! Je ne te plais pas vraiment ? C'est mon passé ? Tu sais j'étais sûr que l'homme idéal n'existait pas, alors j'avais décidé d'en côtoyer plusieurs à la fois. Dès le début de ma vie amoureuse, j'ai cru qu'il fallait séduire, se vendre, attirer l'attention sans en faire trop. Plaire aux autres, quitte à me détester et ne plus être moi-même. Je n'ai pas l'habitude d'être si bien avec quelqu'un. Quelque part, tu es mon premier. Je suis désolé si j'ai mal agi, se défend-il rouge de confusion et tremblant de peur.
─ Arrête, Ben ! M'écrié-je. Arrête, je t'en supplie. Toi, tu es parfait. Vraiment parfait. Je t'aime comme tu es. Oui, je t'aime. Mais je suis un salaud, je ne t'ai pas dit la vérité sur ma situation actuelle.
J’explique ce que je vis présentement. Ben est en position fœtale sur le lit et m’écoute plein d'appréhension :
─ D'accord ! Alors, si je résume, tu me dis que tu vis dans le même appart que ton ex et que tu veux changer de boulot. Dormez-vous dans le même lit ?
─ Non, je dors sur le canapé depuis plus de six mois.
─ Crois-tu que je peux accepter cette situation ?
─ Non, c'est sûr. Je n'ai pas eu le cœur à la mettre à la porte : c'est l'appartement que mon père m'a légué, alors je me vois pas le lui laisser.
─ Je comprends. Fais ce que tu veux, mais je ne veux pas me projeter dans un futur avec toi. Plus tard, si tu éclaircis tout ça, pourquoi pas, m’explique-t-il les yeux humides et les lèvres pincées.
─ Je vais y aller. Je passerais demain si tu le veux bien.
Je dépose le chat à ma place sur le fauteuil et saisis mon blouson :
─ À demain, Ben. Fais attention à toi.
─ Reviens là, espèce de grand bêta !
─ Mais, tu as dit...
─ Je n'ai pas dit que tu devais partir, j'ai dit que la situation actuelle ne me plaisait pas. Alors viens vivre ici le temps que ton ex trouve un autre appart ! Rectifie-t-il.
Quel soulagement ! Pourquoi Ben est-il si merveilleux ?
─ Demain lorsque tu rentres du boulot, je veux te voir avec armes et bagages. Ne remets plus les pieds chez toi tant qu’elle y est ! Compris ?
─ Oui, Ben. J’ai compris. Tu me feras une petite place dans ton placard ?
─ Et même une grande place, si tu veux.
La nuit est tendre, plus calme que celle d’hier, mais tout aussi bonne. Le cul accort de Ben allume ma queue bandée. Il se met à quatre pattes et m’invite à le lécher. J’y frotte mes bacchantes frétillantes, introduis ma langue avide dans sa rosette gloutonne. Il me tend une capote. Nul besoin de mot, il veut que je le baise. Habillée de caoutchouc, ma bite fouineuse s’enfonce jusqu’aux roustons dans mon intimité invitante. Je m’arc-boute, mes mains accrochées à ses fines hanches et je le lime doucement. Ses fesses m’appellent et me supplient d’avoir plus de vigueur. Il se branle en rythme. Il se fige. Un son rauque sort de sa gorge. Un orgasme lui fait serrer la croupe sur ma queue. Je me vide aussi. Je l’aide à s’allonger. Un peu de lait perle de son dard. Je le nettoie d’un petit coup de langue. Une traînée de sperme odorante macule les draps. J’ai entendu sa jouissance grâce son râle. J’ai goûté sa jouissance avec cette perle. J’ai senti sa jouissance avec ma bite enserrée. J'ai vu sa jouissance avec ce sperme. Je veux encore et encore vivre ses jouissances avec tous mes sens.
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