51. Forte tension au boulot

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Jonas

Je souris à Pénélope qui s’amuse à frotter ses fesses contre moi alors que nous sommes collés l’un contre l’autre dans le métro bondé. Cela l’amuse de me chauffer et j’avoue que ça ne me dérange pas. Surtout après le weekend qu’on vient de passer. J’ai perdu le compte du nombre d’orgasmes qu’on a partagés depuis que je l’ai rejointe chez elle samedi soir, mais elle a su se faire pardonner parfaitement après avoir été trop bourrée pour faire quoi que ce soit quand je l’ai rejointe. Et elle a adoré la façon dont j’ai relevé son défi à tel point que ce n’est pas une nuit que j’ai passée avec elle mais bien deux. Si la première a été très calme, on ne peut pas dire que la suivante a été de tout repos. Elle m’a emmené au Nirvana tellement de fois que j’en avais la tête qui tournait. Et le pire, c’est qu’elle parvient encore à me faire bander, là, dans cette rame de métro qui est loin d’être l’endroit le plus romantique du monde.

— J’adore tes fesses, ma Nono, lui susurré-je à l’oreille avant de lui en mordiller le lobe.

— Autant de temps pour me préparer et tu ne me parles que de mon postérieur ? soupire-t-elle, le sourire aux lèvres. Tu pourrais faire un effort, quand même.

— J’ose pas évoquer tout le reste, je suis déjà bien trop excité. Mais tu as pu le voir, même sans les mains, je n’ai oublié d’honorer aucune partie de ton si joli corps hier. Et on recommence quand tu veux, hein ?

— Obsédé ! On vient à peine de quitter le lit que tu penses déjà à y retourner.

— Ne me dis pas que tu penses à autre chose ! rigolé-je en posant mes mains sur ses hanches pour calmer un peu ses mouvements qui me rendent dingue.

— Jamais je ne l’avouerai à voix haute !

Je ris et descends avec elle du métro pour rejoindre les bureaux de Swan. Je profite de la foule pour me permettre un dernier baiser avant d’aller faire semblant de n’être que des collègues. Elle y répond avec une ferveur digne de ce que nous avons connu ce weekend et je suis obligé de la repousser pour reprendre mon souffle. Je crois bien que ce soir, elle ne dira pas non à venir chez moi.

Heureusement pour moi et la qualité de mon travail, Pénélope a un rendez-vous en tout début de matinée. Je l’observe d’ailleurs accueillir son client et la suis des yeux jusqu’à la salle de réunion avant de me rendre compte qu’Elise m’a grillé. Mais loin de me faire des reproches ou d’avoir l’air étonnée, elle me fait un clin d'œil et je hausse les épaules avant de retourner à mon bureau.

C’est un coup de téléphone d’Elise qui me sort de la torpeur post-orgamisque (ou pré-orgasmique, je ne sais plus), dans laquelle j’étais plongé.

— Jonas, tu peux venir voir ? Je crois que Penny est en train de passer un sale quart d’heure avec Monsieur Marquez. Il est en train de lui crier dessus…

— J’arrive.

Je me précipite et entends en effet la voix de ce client qui est en train de traiter Pénélope d’incompétente pédante et sans culture. Il va voir s’il peut se permettre ça. J’attrape la cafetière et deux tasses derrière le bureau d’Elise et Stella et me dépêche d’aller dans la salle de réunion.

— Bonjour Pénélope, je te ramène le café que tu as demandé. Excusez-moi de vous déranger, Monsieur Marquez, je suis l’assistant personnel de Madame Duval. Vous en avez de la chance d’être accompagné par elle. Une perle ! Le big boss l’a encore encensée vendredi dernier dans la réunion d’équipe. Je pose ça où, Pénélope ?

Elle m’adresse un regard reconnaissant et cache bien sa surprise de me voir débarquer ainsi avant de me répondre.

— Pose ça là, je te remercie. Sais-tu si Philippe est disponible ? Monsieur Marquez veut s’entretenir avec lui…

— Ah non, je l’ai vu en vidéo conférence avec nos clients de Dubaï… Mais pourquoi voulez-vous voir Philippe alors que vous avez notre meilleure salariée avec vous ? Si vous saviez le nombre de clients qui ne veulent travailler qu’avec elle ! Ses collègues sont jaloux de sa réussite et de son talent, vous en avez conscience ?

J’en fais beaucoup mais ça a l’air de bien calmer le client qui regarde déjà un peu différemment Pénélope. Un champion du monde de la connerie, on dirait. Misogyne ou anti-jeune, je ne sais pas, mais clairement influençable.

— Je ne fais que mon travail, et avec passion et implication. Est-ce qu’on s’y met, monsieur Marquez ? Sinon, je vois avec le patron et vous recontacte quand j’aurai une date de rendez-vous à vous proposer. Ce qui serait dommage, si vous voulez mon avis, parce que vous n’avez vu que la première proposition de campagne sur les quatre sur lesquelles j’ai travaillé avec mon équipe.

— Montrez-moi donc, je me suis peut-être emporté trop vite, répond l’homme de manière trop obséquieuse pour être vraie.

— Bon, je vous laisse travailler, moi. Pénélope, tu m’appelles si besoin, hein ?

— Je pense que nous avons tout ce qu’il nous faut, mais merci, Jonas. A tout à l’heure.

Je m’éclipse alors qu’elle est déjà en train de relancer sa présentation et je fais un signe à Elise pour lui dire que tout va bien avant de retourner dans mon bureau. Je me demande si ma collègue va trouver mon intrusion une nouvelle fois inutile ou si ça lui a servi. Je verrai bien à son retour ce qu’il en est et je préfère me préparer au pire.

Lorsque la porte s’ouvre, je relève les yeux et constate immédiatement qu’elle est agacée mais au moins, elle est sortie indemne de sa confrontation avec ce client qui doit venir de son ancien boulot.

— Alors, verdict ? demandé-je doucement pour essayer de désamorcer la bombe qu’elle peut représenter.

— Je déteste ce genre de types, sérieusement. Quand il a vu que j’étais une femme, hormis me reluquer comme une bonne pièce de viande rouge, il m’a tout de suite prise de haut. Les mecs sont terribles !

— Tu sais très bien les gérer. Après mon petit numéro, j’ai l’impression qu’il s’est un peu calmé, non ?

— Hum… Il a fallu que tu joues les super héros pour qu’il se calme et arrête de me prendre pour une demeurée, Jonas. Comme si j’avais besoin d’un garant, putain.

— Moi, je ne suis venu que pour te reluquer comme une bonne pièce de viande rouge, hein ? rigolé-je alors qu’elle s’est rapprochée de moi après avoir fermé la porte derrière elle.

— Bien sûr, tu n’es qu’un homme après tout. Le café était plutôt mauvais, soit dit en passant, tu es un assistant en carton, Johnny.

— En carton ? Pourtant, en ta présence, je suis plutôt dur comme du béton, insisté-je alors qu’elle lève les yeux au ciel. Et pour le café, tu t’en plaindras auprès des secrétaires, je l’ai pris à l’accueil ! J’ai agi un peu dans l’urgence, j’avoue.

— C’est Elise qui t’a prévenu ? soupire-t-elle en s’asseyant sur le bord de mon bureau.

— Oui, elle s’inquiétait pour toi. C’est vrai qu’il criait fort, ce con. Heureusement qu’il ne t’a pas touchée, je crois que je lui aurais cassé la tête s’il avait osé. Et puis, ça m’a amusé de jouer à ton assistant personnel. Ça me rappelle mes stages en début de carrière.

— Je ne veux pas franchir la limite du harcèlement, mais en tant que stagiaire, n’es-tu pas censé faire ce que je te demande ? sourit Pénélope en posant son pied dénudé sur ma cuisse, l’air de rien.

— Bien sûr, je suis à ton service. Que désire ma responsable ? Un petit massage décontractant ? Un striptease ?

Tout en parlant, j’ai posé une main sur son pied que je caresse et passe mon autre bras sur sa cuisse sur laquelle mes doigts font quelques arabesques.

— Ce que je désire est irréalisable, ici… Trop risqué. Est-ce qu’un petit bécotage en règle version lycéens en chaleur te tente ? rit-elle en tirant le sur le col de ma chemise pour poser sa bouche sur la mienne.

Comment résister à une telle proposition ? Impossible tellement j’éprouve un désir fou et incontrôlé pour elle. Immédiatement, nos lèvres s’unissent et nos langues se mettent à se défier. Elle a parlé d’un petit bécotage mais c’est un baiser passionné qui nous unit. Je referme mes mains sur ses hanches et l’attire contre moi, sur mes genoux. Elle se laisse glisser du bureau sans résister et je l’enlace sans rompre le contact de ce baiser qui se prolonge pour notre plus grand plaisir. Pénélope ne s’arrête pas là et j’aime quand elle prend ainsi l’initiative. Je sens ses doigts défaire quelques boutons de ma chemise avant de se glisser contre mon torse. Son autre main est occupée à caresser ma barbe que j’ai à nouveau envie de sentir la faire frissonner entre ses jambes comme ce matin-même. Je presse ses magnifiques fesses entre mes mains et je suis à deux doigts de lui proposer de ne pas s’arrêter en si bon chemin lorsque mon téléphone se met à sonner.

— Attends, Nono, je dois voir qui c’est, essayé-je de dire alors qu’elle continue ses baisers et ses caresses.

— On s’en fout… C’est l’heure de la pause, marmonne-t-elle contre ma bouche.

— Tu n’es pas sérieuse, rétorqué-je sans aucune volonté de l’éloigner.

Et comme pour approuver mes dires, elle s’attaque sans plus tarder à mon pantalon et je sens mon excitation gravir une nouvelle échelle. Elle est folle mais j’adore ce moment et je ne veux surtout pas qu’il s’arrête. Malheureusement pour nous, mon téléphone se remet à sonner et je me penche pour voir l’identifiant de l’appelant.

— Mince, c’est Elise. Si je ne réponds pas, elle va débarquer ici, soufflé-je avec frustration.

— Bon sang, comment peut-elle me sauver la mise tout à l’heure et me mettre des bâtons dans les roues maintenant ? Dis-lui que tu es extrêmement occupé…

— Je ne suis pas sûr que l’on s’en sorte à si bon compte… Tu sais comme elle est…

A regret, je repousse ma Nono qui fait mine de s’accrocher et d’insister avant de se faire une raison.

— La prochaine fois, continué-je d’une voix un peu rauque de désir, on s’organisera pour que personne ne nous dérange. Si tu savais depuis combien de temps je rêve de te faire l’amour ici…

— Hum… Je vais tuer Elise, ce sera déjà une emmerdeuse de moins, soupire Pénélope en se relevant.

— Vivement ce soir, hein ? Je te promets de tout faire pour mettre fin à cette horrible frustration. Massage, baisers, caresses et orgasmes à la clé, voilà le programme. En attendant, au travail, chère responsable.

— La journée va être bien longue… Dépêche-toi de répondre, et dis à Elise que je la déteste, s’il te plaît.

Je ris alors qu’elle se rassoit à son bureau sans remettre le bouton que j’ai défait à son chemisier, rendant la torture de l’attente encore plus terrible. Moi aussi, à ce moment précis, je déteste Elise que je rappelle et à qui je me fais un plaisir de transmettre le message de son amie. Elle pouffe et s’excuse du dérangement mais m’indique que Philippe souhaite me parler pour préparer mon départ pour Dubaï. Rafraîchissement de l’atmosphère garanti.

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