29. Las Vegas à Dubaï

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Jonas

Monsieur Bordalak est en train de me parler mais j’ai du mal à suivre tout ce qu’il me dit. Mon attention, comme la sienne d’ailleurs, est toute dirigée sur Pénélope qui s’est levée pour écrire sur le tableau blanc les idées qui lui viennent en tête. Et franchement, je ne sais pas comment elle fait pour être aussi sexy mais sa robe est tout simplement une tuerie. Surtout que ce matin, elle ne s’est pas gênée pour me rappeler ce qu’il y a en dessous. Elle est fendue sur le côté et ses jambes se dévoilent à chaque mouvement. Et que dire du devant où son décolleté est habilement mis en valeur même s’il reste très sage. Enfin, sage, c’est relatif car j’ai encore l’image de ses seins nus que j’ai failli saisir entre mes mains avant qu’elle ne sorte de la salle de bain. Quant à son maquillage qui met en valeur ses traits, il me donne tout simplement envie de l’embrasser. Pourquoi je ne l’ai pas fait, d’ailleurs, ce matin ?

— Je vous ai posé une question, Jonas. Qu’en pensez-vous ?

Mince, je suis pris en flagrant délit de rêverie et je ne sais pas comment m’en sortir sans paraître manquer de professionnalisme vis-à-vis du responsable de SP qui semble attendre ma réponse. Le problème, c’est que je n’ai rien entendu de sa question.

— Je pense que vous avez raison de poser cette question qui démontre toute votre intelligence et votre compréhension du dossier ainsi que de la stratégie que nous proposons.

Mon regard vers Pénélope n’a plus rien de sexuel mais est un véritable appel à l’aide qu’elle saisit en souriant le plus naturellement du monde.

— Nos équipes s’engagent à vous fournir une campagne de communication complète sous quatre semaines, monsieur Bordalak. Effectivement, nous pourrions travailler plus vite, mais ce n’est pas forcément gage de qualité. L’idée est vraiment de vous inclure dans le processus à chaque étape et non de tout faire dans notre coin pour perdre un temps fou à tout reprendre si cela ne vous convient pas à un instant T.

— Notre méthodologie est gage de sérieux et de succès, vous n’aurez pas à le regretter, Monsieur Bordalak, continué-je alors que la jolie rousse s’assoit en face de nous.

Elle a sauvé le coup et je lui en suis reconnaissant. Monsieur Bordalak est aux anges et nous terminons cette journée par différentes réunions permettant d’établir un calendrier plus précis ainsi qu’une ligne à tenir pour les campagnes de pub que l’on va lancer. Je passe la journée à mater Pénélope mais au moins, je parviens à rester assez concentré pour ne plus avoir l’air d’un idiot.

Après avoir été remerciés chaleureusement par l’équipe de SP lors d’un pot ou le champagne a coulé à flots, j’accompagne Pénélope jusqu’au taxi. je suis un peu surpris qu’elle ne se colle pas à la portière comme elle le fait d’ordinaire. Elle est cette fois très proche de moi alors que mon corps n’est toujours pas calmé de toute l’excitation qu’elle sait si bien provoquer chez moi.

— Voici une mission rondement menée, chère collègue, dis-je, le sourire aux lèvres.

— Oui… Tu as eu un moment d’absence ? J’ai eu du mal à m’empêcher de rire quand tu as répondu totalement à côté de la plaque !

— Pour tout te dire, je…

J’hésite à lui avouer que j’étais en train de fantasmer sur elle mais j’ai l’impression qu’une trêve a été déclarée et, l’alcool aidant, je me lance.

— En fait, je te trouve vraiment superbe dans cette robe et j’avoue que c’est toi qui m’as totalement déconcentré. Mais j’ai pas répondu totalement à côté non plus, hein ?

— Hum… si tu le dis ! Il ne te faut quand même pas grand-chose pour te déconcentrer, monsieur control freak.

— Tu sais bien comme tu as toujours eu cette capacité à me faire perdre tous mes moyens, rétorqué-je en passant mon bras autour de ses épaules pour tenter un rapprochement physique.

— Qu’est-ce que tu fiches, Jonas ? soupire-t-elle en s’éloignant sur la banquette. Un peu de provocation et tu ne sais plus résister ?

Bon, au moins, elle ne m’a pas fait un scandale et n’est pas en train de me crier dessus pour ma tentative avortée de contact. Merci à la coupe de champagne bue rapidement avant de partir !

— Tu as raison, Nono. Je dois être trop en manque… ou alors, c’est toi qui es toujours aussi sexy. Je te laisse choisir.

— Tu dois être en manque, oui, il est établi depuis bien longtemps que je culmine au classement du sexy, me lance-t-elle en levant le menton, un sourire mutin aux lèvres.

J’éclate de rire et elle se joint à moi dans un rare moment de complicité. Ce séjour à Dubaï est vraiment plein de bonnes surprises. Finalement, c’était une excellente idée qu’elle participe à ce voyage d’affaires.

Mon téléphone se met à sonner alors que j’admire les fesses de ma collègue bien occupée à essayer de glisser la carte dans la porte de notre chambre pour l’ouvrir. Elle doit vraiment avoir un peu trop bu pour galérer ainsi. Et moi, je suis un vrai obsédé, c’est fou qu’elle me fasse toujours cet effet malgré tout ce qu’il s’est passé.

— Bonjour Philippe. Tu appelles au bon moment, on vient de rentrer dans notre chambre.

— Parfait alors. J’attendais impatiemment votre appel et… comment dire, je ne suis pas patient !

— Eh bien, je n’ai qu’un mot à dire, Patron. Bingo ! C’est un succès du tout au tout, ils ont l’air emballés par nos idées ! Et Pénélope a vraiment assuré, on forme une équipe du feu de dieu.

Le feu, on dirait qu’elle est prête à le mettre, là. Elle n’a rien trouvé de mieux que balancer ses chaussures et elle est en train de se débarrasser de sa robe. Je reste bouche bée alors que ses épaules dénudées puis son dos apparaissent. La voilà en culotte devant mes yeux et j’en perds à nouveau tous mes moyens.

— J’attends donc que vous me disiez que j’avais raison, se gausse Philippe alors que Pénélope lève les yeux au ciel en l’entendant.

Je referme la porte derrière moi et m’assois sur mon lit alors qu’elle prend place sur le sien, tournée vers moi, sa tête appuyée sur ses bras, un petit air mutin sur les lèvres. Je crois qu’elle s’amuse à nouveau à me faire perdre mes moyens et je lui tire la langue avant de répondre.

— Tu avais raison Philippe, dis-je en bon soldat. Mais, ne t’y habitue pas trop, c’est juste que nous sommes d’excellents professionnels.

— Vous êtes meilleurs à deux ! Tu féliciteras Pénélope pour moi, j’imagine qu’elle doit être occupée puisque je ne l’entends pas.

— Je vous entends, Chef ! Merci, lui rétorque Pénélope sans me quitter des yeux.

— Autre chose, Chef ? dis-je après avoir dégluti en constatant que la rousse à mes côtés s’est un peu redressée pour m’offrir une vue imprenable sur sa poitrine dénudée.

— Non, je vous laisse profiter de votre dernière soirée sur place. On se voit au bureau dans deux jours. Bravo, les jeunes !

Je raccroche et me demande comment faire pour profiter de la soirée. Si je m’écoute, j’entre dans le jeu de Pénélope mais est-ce vraiment raisonnable ? En même temps, comment l’être alors que depuis le réveil, elle me chauffe à ce point-là ? Et je crois que j’ai moi aussi un peu abusé du champagne, je me lance sans plus réfléchir.

— Il est marrant, Philippe, tu ne trouves pas ? Mais il faut toujours écouter ses ordres et là, il a dit de profiter, non ? demandé-je en retirant ma chemise que j’ai déboutonnée en parlant.

— Qu’est-ce que tu as derrière la tête, Johnny ? sourit-elle en se redressant sur son lit.

Je vois qu’elle est dans le même état d’esprit que moi car elle croise ses bras en dessous de ses seins, sa poitrine bien en avant et elle ne me quitte pas des yeux alors que j’enlève mon pantalon.

— Ce qui se passe à Dubaï reste à Dubaï, non ? demandé-je en l’attirant sur mon corps brûlant de désir.

— Ce n’est pas ce qu’on dit de Vegas, normalement ? chuchote-t-elle en mordillant la peau fine de mon cou.

— Avec toi, j’ai envie de dire ça partout, avoué-je en posant mes mains sur ses hanches pour qu’elle se colle encore plus contre moi.

Nous retrouvons alors rapidement nos vieux réflexes. C’est comme si toutes ces années de séparation n’avaient jamais existé. Sa bouche s’empare de la mienne et sa main se pose sur ma barbe qu’elle caresse comme elle le faisait avant. Moi, beaucoup moins romantique, je réponds à son baiser en empaumant ses fesses. Je suis pris d’un désir fou qu’elle s’amuse à exacerber en se frottant contre mon entrejambe. Je la retourne immédiatement pour la dominer de tout mon corps et m’arrête juste le temps de lui retirer sa culotte et de me débarrasser de mon caleçon. La coquine se mordille la lèvre en voyant apparaître ma virilité dressée et je la laisse s’en saisir tandis que je peux enfin poser mes lèvres sur la peau tendre de ses seins comme j’ai toujours adoré le faire. Je récupère dans la poche de mon pantalon un préservatif que je m’empresse d’enfiler. Lorsque ma bouche se referme sur son téton, elle gémit et m’attire contre son intimité trempée de désir. Je n’hésite qu’une courte seconde avant de m’enfoncer en elle et retrouver cette sensation que j’ai cherchée partout depuis qu’elle m’a quitté.

Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens à ce moment-là mais je sais que je suis au paradis. Pénélope a refermé ses jambes nues dans mon dos pour m’emprisonner dans une étreinte dont je ne veux absolument pas fuir. Nos corps se répondent dans une harmonie que je ne connais qu’avec elle qui sait si bien deviner mes désirs et mes envies, comme je connais les siennes. Dès qu’elle me tend son cou, je viens le dévorer et suis ravi de la sentir aussi excitée que moi quand je sens sa main venir caresser son clitoris pendant que j’accélère mes mouvements. Les gémissements qu’elle pousse et les mouvements frénétiques de son bassin contre mon sexe me rendent encore plus fou que je ne l’étais déjà. Je finis par jouir dans un râle sans toutefois m’arrêter dans mes va-et-vient, jusqu’à ce que ma partenaire me rejoigne dans un cri fort et intense. Je n’en reviens pas de la puissance de cet orgasme partagé qui nous laisse tous les deux pantelants.

— Wow, ma Nono, tu sais que c’est toujours aussi bon ? Tu es juste formidable… soufflé-je en me retirant. C’était… Wow…

Je me répète alors qu’elle éclate de rire dans mes bras. Je ne sais pas comment le prendre et préfère ne pas me formaliser. Je me débarrasse du préservatif et viens me réinstaller à ses côtés. Son corps est magnifique, couvert de sueur, et je continue à l’admirer en silence jusqu’à ce qu’elle prenne enfin la parole.

— Je vais prendre une douche, souffle-t-elle en se levant, toujours aussi à l’aise avec sa nudité devant moi. Peut-être que tu devrais me rejoindre. Enfin, si tu as encore une capote dans ta poche et un peu d’énergie, bien sûr !

Heureusement pour moi, j’ai tout ce qu’il me faut et je bondis à sa suite alors qu’elle glousse quand mes bras se referment sur elle et que je frotte mon sexe contre ses fesses. Comment ne pas avoir de l’énergie quand on est avec une telle femme ?

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