Les Folies du train de Chambéry

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Chambéry-Challes-les-Eaux, minuit moins dix : le chef de gare siffle le départ pour Paris. Les wagons du train-couchettes s'ébranlent lentement tandis que Thibaut, dissimulé par son volumineux sac à dos, tente de trouver sa place...

Pas trop compliqué, vu qu’elle est indiquée sur le billet…

— On peut t’aider, mon gars ? demanda une grosse voix. Thibaut essaye de voir qui parle et baisse son sac : c’est un genre de brute mal rasée, aux cheveux bruns hirsutes, mais aux yeux d’un bleu à donner le tournis.

— Ben… Euh… Je crois que… je suis là…

— Montre le bifton !... Ouais, t’es en bas, là !

Dans le compartiment, cinq super bestioles, qui se présentent aussitôt : Martin le brun, Joël le rouquin, Vincent le châtain, Matthieu le mec rasé mais au sourcil brun, et Stéphane le blond.

— Nous, c’est le rugby, et toi ?

— Ben euh… j’écris… de la poésie… et…

— Ah ! Ah ! Ah ! Bon, c’est p'têt' pas d’ta faute ! Ah ! Ah ! Ah ! éclata Martin… suivi par les autres. On a pas l’intention de se faire chier dans ce putain d’train, ni de t’emmerder non plus ! Tu bouffes avec nous ?

— J’ai… mes sandwiches, oui, et…

— …à boire ?

— Deux bières…

— Bon, c’est déjà ça ! On a l’habitude de se mettre à poil, nous, entre les vestiaires et les voyages… et les fiestas. Tu suis ? Enfin… tu fais comme tu veux, bien sûr, p’tit gars ! Et t’inquiète pas pour la bière : on a du raide, nous !

Thibaut ne sut que comprendre de cette troublante allégation…

Disons ici que Thibaut venait d’avoir dix-huit ans, et que les cinq autres semblaient en avoir deux ou trois de plus… Les mecs se déloquèrent immédiatement, et cela emplit l’endroit d’odeurs… masculines.

— On va à la douche ? dit alors le blond, Stéphane.

— Oui, fit le châtain, Vincent.

— T’étonne pas, p’tit gars, fit Martin, c’est nos princesses, ces deux-là ! Y s’raient pédés que…

— Tu la fermes, ta gueule, grosse vache ? fit vivement Vincent.

— Oui, oui, Maîtwesse ! singea Martin.

Les deux types s’en furent et Martin continua :

— Tu peux te déloquer comme nous, minet, on a l’habitude d’en voir, des p’tites bites !

Thibaut était tétanisé. Car, petite bite ou pas, celles qu’il avait présentement sous le nez lui donnaient déjà le tournis… et quelques élancements là où vous pensez, chastes lecteurs !

Il se leva pour ôter, péniblement, son t-shirt… mais ne sut que faire ensuite. Martin lui chopa alors le futal et le baissa sans même le déboutonner : mais Thibaut était si mince…

— Oh putain… souffla le mec, putain… Vous matez ça, les mecs ?

— Oui, fit Matthieu, t’as jamais vu une belle bite ?

— Chuis sûr qu’il me dépasse ! ajouta le rouquin Joël.

Alors, à la grande honte de Thibaut, Joël lui prit la queue, pour la manipuler doucettement.

— T’embête pas, garçon ! Je suis pas pédé… mais comme j’ai la plus belle bite de l’équipe… j’aimerais bien voir si tu… Oh… tu montes bien et… Martin ! Branle-moi, s’te plaît !

— Et pis quoi, encore ?

Matthieu prit alors la bite de Joël, un magnifique et pâle serpent qui crût gentiment… mais moins vite que la quéquette à Thibaut !

Enfin, il parut que ces deux bites, magnifiques aux yeux de tout observateur international, arrivèrent au plus haut de leur beauté… Postés l’un contre l’autre, il fut clair que la bite de Thibaut battait celle de Joël de trois millimètres, au moins.

— Tu t’es mesuré à combien ? demanda celui-ci.

— 18,3 cm.

— Et moi 18. Bravo, p’tit mec… t’as la plus belle bite du compartiment !

— Ça lui fait une belle jambe ! observa Matthieu.

— C’est le cas de le dire ! conclut Martin.

On éclata de rire et Joël proposa qu’on bût à l’événement. Alors rentrèrent les deux autres.

— Ah ! Vous avez raté l’événement du jour ! fit Martin.

— Savoir ? Vous avez commencé à picoler sans nous ?

— Le p’tit ici présent a une plus grande bite que Joël.

Les deux mecs regardèrent les bites encore raides des mecs… surtout celle d’un Thibaut qui se demandait comment il sortirait de cette érection… olympique !

— Eh ben y va p'têt' enfin fermer sa gueule, le grand rouquin ? déclara Vincent.

— Sauf quand y prendra celle de Monsieur dans l’fion ! ajouta le blond.

Les deux mecs éclatèrent de rire… et les autres aussi… sauf le rouquin, évidemment.

— Bon, les pédales, on boit ou vous nous faites enfin vot’ show ?

— On boira quand vous serez lavés, les phacochères !

— Non mais t’as vu les pétasses que c’est ? demanda Martin à Thibaut.

— Je vais me laver aussi, dit alors simplement celui-ci.

— Bon, bon ! Qui, avec Monsieur ?

— Moi, dit Joël, viens, mon gars, les mecs ont raison, ça sent le fauve en rut, là-dedans !

Thibaut suivit donc le grand Joël… à poil. Et l’on croisa le contrôleur.

— Messieurs !

— On va se laver… c’est la porte à côté !

— Abusez pas, quand même ! fit le mec… joli mecton d’une petite trentaine brune et souriante.

Dans la douche, exiguë mais logeable si l’on s’entend bien, Thibaut se trouva donc tout contre le grand et blanc Joël.

— Première fois que je rencontre un mec qui me bat sur la queue ! dit le mec. Mais c’est vrai que je suis pas gay. Toi, t’as d'jà vu des bites plus grandes ?

— Ben non…

— Chapeau, en tout cas !

On se tortilla dans la douche et Joël décida qu’on se savonnerait l’un l’autre, prétextant que ce serait plus facile… Ceci ranima la superbe érection de Thibaut… surtout quand Joël, derrière lui, se mit à lui savonner la queue…

— Excuse-moi, j’ai envie de la revoir, dit-il doucement à l’oreille du garçon. Tiens, savonne-moi aussi. Alors il prit les mains de Thibaut et se les posa sur la bite. Laquelle grandit sans faire plus de manières que ça. Et vint se loger dans la raie de Thibaut, à la verticale.

Où ce garçon sentit l’autre s’agiter un peu, de haut en bas, dans sa douce vallée… Tandis que le rouquin se mettait à le branler, doucement…

— Oh ! lâcha-t-il.

— J’te choque ?... On est tout les deux, là, et… on bande super, non ?

— T’es pas…

— Non, pas gay, mais… on n’est pas bien, là, tous les deux ?

— Oooh…

L’affaire dura un peu puis Joël enfin fit se retourner Thibaut, lui matant sérieusement la bite :

— Elle est magnifique, tu sais ? Putain… J’aurais bien envie d’essayer quèque chose, avec toi !

— Je…

— T’habites à Paris ?

— Oui.

— Alors…

Mais à cet instant on frappa :

— C’est pas bientôt fini, le bal des grosses bites ?

Deux minutes plus tard, on sortait de l’endroit tandis que Martin et Matthieu y entraient.

— Alors ? demanda suavement Vincent, le joli châtain.

— Je confirme que notre nouvel ami… poète… a une plus grosse bite que moi. Et maintenant qu’on sait ça, on fait quoi ?

— On picole, connard… de p’tite bite !

— Première fois qu’on me dit ça ! Thibaut, tu vois où ça mène, les voyages en ch’min d’fer ! fit Joël, jovial et provoquant un bel éclat de rire.

— On t’a toujours dit que t’étais le plus léchable de l’équipe, j’te rappelle ! fit Stéphane.

— Toutes les folles disent ça ! soupira ce beau garçon.

— Mais là… t’as trouvé ton maître… susurra Vincent.

— Thibaut, les écoute pas, s’te plaît ! Y vont pas tarder à nous dire des cochonneries et… Oh ! Vous nous servez un coup d’vodka, les pétasses ?

Ainsi fut fait. On sirota en se regardant de travers… mais Thibaut se sentit à l’aise, entre ces trois-là. Parurent ensuite les deux autres, deux superbes bestioles velues, musclées et… de belles gueules aussi.

— On se demandait si on vous trouverait pas en train de vous lécher la bite ! fit Martin.

— On léchera quand tu lécheras, mon gars ! répliqua Stéphane.

— Pas demain la veille !

— Non : c’était hier, la veille, dit calmement Vincent. Thibaut ! T’affole pas ! Ces deux connards sont nos amis… surtout qu’on joue avec eux depuis des années ! Mais ils ont un problème avec leur bite… et ils supposent que nous en avons aussi un avec la nôtre, nous !

— Ah ! fit Thibaut stupéfait de la diatribe.

— T’as oublié Joël, dans les connards, p’tite pédale !

— Joël est le mec qui dit jamais « pédale », justement, répondit Stéphane. Joël, c’est le mec qui reconnaît simplement que notre nouveau petit ami en a une plus grosse que lui, Joël…

— Oh, ça va ! fit Martin, rageur. Joël, c’est le mec que tu vas sucer en premier, quand t’auras bu assez de vodka ?

— Chut, Martin ! Et si c’était toi, le mec que je préférerais sucer en premier ?

La sortie créa un froid, dans le compartiment. Ce fut alors qu’on frappa : le contrôleur.

— Messieurs… Oh ! Je dérange, peut-être ?

— Non, Monsieur ! On était justement en train de se demander qui allait sucer qui, en premier ! fit Stéphane.

— Ah ! Ben… je repasse, alors ?

— Sauf si vous avez envie de sucer le p’tit ! dit alors Matthieu.

Stupeur dans la carrée ! Matthieu montra Thibaut, qui n’avait qu’à peine débandé, malgré ces rudes palabres…

— Oh… Je… Monsieur… vous…

— Viens, mec, et fais pas de manières ! fit Martin en tirant l’employé par le bras.

Le contrôleur hésita un instant… et encore un instant de plus… mais, tout en matant la superbe bite de Thibaut… il referma soudain brutalement la porte du compartiment.

Et il s’agenouilla devant un Thibaut stupéfait, pour lui prendre la bite en bouche… Or, ce que personne ne savait céans… était que c’était la première fois que ce jeune homme se faisait sucer… d’où d’immenses soupirs, puis geignements…

Les autres ne tardèrent point à se branler, ce voyant… et ce spectacle excita d’autant le jeune Thibaut, comme bien vous pensez ! Du coup, il gémit encore plus fort, et le contrôleur y alla de toute son âme, lui aussi !

— Tu veux pas qu’y t’la mette ? demanda enfin Martin.

— Oh non, non ! Enfin… Pas maintenant !

— Oh putain ! La SNCF fait des progrès ! constata Matthieu. Tu nous oublies pas, hein ?... Pour le contrôle, j’veux dire !

On libéra ce joli mecton, qui promit de revenir dès son service terminé… Il promit même aussi une bouteille !

Et, sous les regards épatés des autres, Joël s’empara de Thibaut pour lui rouler un magnifique et bavouilleux patin que ce jeune homme ne refusa pas, oh non !

— On te savait pas pédé, l’asperge rouge ! fit Martin.

— J’nique ta meuf quand elle veut, baby ! Mais Thibaut… c’est Thibaut, répondit le rouquin en reprenant la bouche d’un Thibaut qui se laissa faire avec ivresse.

Du coup, les deux affirmés hétéros, et les deux supposés gays de l’équipe fermèrent leur gueule… et regardèrent avec intérêt, et effarement aussi, les mecs se prendre la queue, tout en s’embrassant de la plus graveleuse façon…

Du coup, aussi, ça banda ferme aussi, dans la carrée…

— Oh, putain… souffla un Martin qui triquait comme un malade, j’en peux plus, moi !

— Jure de plus jamais dire une phrase homophobe, mec ! dit Vincent.

— Moi, je le jure ! s’écria Matthieu. Je le jure, les mecs !

Stéphane se jeta sur la bite de Matthieu, un superbe enfant qui, s’il se rasait le crâne, était fort joliment velu du haut en bas…

— Et toi, mon bel abruti, tu dis quoi ? demanda Vincent en regardant Martin dans les yeux.

— Vous êtes vraiment pédés, les mecs ? souffla celui-ci, l’air un peu égaré, tout de même.

— Et toi, t’es vraiment con, mec ?

— Oh, ta gueule !

— Dis-moi un truc sympa, Martin.

— Vin… Oh… Vincent… je suis pas… homophobe… et… tu sais bien que je… enfin… Vincent… je sais pas pourquoi, mais… tu sais bien qu’on s’aime bien, tous les deux, non ?

— J’ai envie de te sucer, Martin. Et depuis longtemps !

— Oh ! Vincent ! Fais ce que tu veux ! T’es… Je suis ton ami, Vincent !

Où Vincent prit en bouche le bel objet d’un Martin qui avait été mis à rude épreuve : en effet, dans l’équipe à laquelle appartenaient ces cinq garçons, il n’avait jamais été clair que certains pussent être gays… avant ce voyage à Paris. Et là, dans la chaude intimité d’un compartiment couchettes, les choses soudain se décantaient… à la vitesse d’une cuisson en cocotte-minute… en mode Tchernobyl !

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