Tremenidi an Avel
Ces messagers de paix et de sagesse faisaient partie intégrante de la Nature. Ils étaient amis de la lumière et de la nuit, de la pluie et du soleil, des arbres et des animaux, mais surtout des vents. Les vents qu’ils chevauchaient, non pas en maîtres, mais en compagnons prévenants. Ils allaient de villages en villages, voyageant sur les brises marines, le Mervent ou tout autre souffle céleste. Le peuple de Breizh les connaissait et les respectait.
Il était de coutume d’accrocher un carillon éolien à l’entrée de chaque hutte. Coquillages, pommes de pin, roseaux ou encore os composaient ces talismans. Agrémentés de plumes, de cuir tressé ou encore de pierres de quartz polies, chaque village avait son propre savoir-faire. Il s’agissait d’un objet d'une grande valeur spirituelle, généralement offert par les parents aux jeunes couples, afin de leur souhaiter sagesse et sérénité.
Chefs de clan belliqueux, Chamans en quête de réponse, chasseurs cherchant une proie pour nourrir son clan, tous entendaient leurs paroles pour peu que leur esprit et leur cœur soit ouvert.
Il existait une communion entre les Breihaz et la Nature, et les Passagers du Vent en étaient le lien. Siècle après siècle, ils accomplissaient leur devoir, non pas comme un sacerdoce, mais comme une responsabilité assumée et acceptée. Parfois, après avoir conseillé des dizaines générations, les Passagers se fondaient avec le vent, avec leur vent, et devenaient vents eux même.
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